Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

sur la montagne avec Moïse et Élie

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AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI au Vatican

Mercredi 6 septembre 2014

Chers frères et sœurs, dans les précédentes catéchèses nous avons vu que l’Église constitue un peuple, préparé avec patience et amour par Dieu et auquel nous sommes tous appelés à appartenir. Ce peuple est aussi un peuple nouveau qui se fonde sur une nouvelle Alliance établie par le Seigneur Jésus. Jean Baptiste a préparé ce peuple à la venue du Seigneur, en le prédisposant à la conversion du cœur et à l’accueil de la consolation de Dieu. Par ailleurs, toute la nouveauté apportée par Jésus se trouve dans les Béatitudes ; elles sont le chemin du vrai bonheur, que nous pouvons parcourir avec la grâce que le Seigneur nous donne. De plus, dans le chapitre 25 de l’évangile de Matthieu, Jésus nous donne les normes sur lesquelles nous serons jugés. Le Seigneur nous reconnaîtra si nous le reconnaissons dans le pauvre, dans celui qui souffre, qui est mis de côté. C’est l’un des critères fondamentaux de notre vie chrétienne sur lequel Jésus nous invite à nous mesurer chaque jour.

En cette fête de la Transfiguration du Seigneur, que votre cœur soit rempli de joie et de lumière en reconnaissant la miséricorde de Dieu pour vous ! Que cette joie et cette lumière transparaissent dans toute votre vie pour être des témoins crédibles de l’amour de Dieu pour toutes les personnes que vous rencontrerez ! Bon séjour à Rome ! Que Dieu vous bénisse !

Compassion, partage, Eucharistie

03-08-2014 source : Radio Vatican

Compassion, partage, Eucharistie, c’est le chemin que nous indique Jésus. Le Pape François l’a rappelé ce dimanche lors de la prière de l’angélus en commentant l’Évangile du jour qui relate le miracle de la multiplication des pains et des poissons par Jésus afin de nourrir la foule. (Mt 14,13-21). Le Saint-Père s’est attardé sur le sens de ce geste qui nous livre trois messages. 

Le premier est la compassion. « Face à la foule qui le suit, Jésus ne réagit pas avec irritation, mais il éprouve de la compassion, parce qu’il sait que la foule ne le cherche pas par curiosité, mais par nécessité. Et le signe de cette compassion sont les nombreuses guérisons opérées par Jésus. Le Christ nous apprend à faire passer les besoins des pauvres avant les nôtres. Nos besoins, même s’ils sont légitimes, précise le Saint-Père, ne seront jamais aussi urgent que ceux des pauvres, qui n’ont pas le minimum indispensable pour vivre ».

Le Pape invite au partage

 Le deuxième message de Jésus est le partage. Et le Pape invite à comparer la réaction des disciples face à la foule fatiguée et affamée, à celle de Jésus. « Les disciples pensent qu’il convient de congédier la foule afin qu’elle puisse aller chercher de la nourriture. Jésus lui, les invite à lui donner à manger ». Deux réactions différentes qui « reflètent deux logiques opposées ».

« Les disciples raisonnent selon le monde, où chacun doit penser à soi-même, Jésus, en revanche, pense selon la logique de Dieu, qui est celle du partage ». Combien de fois avons-nous détourné le regard pour congédier les pauvres. C’est une façon éduquée de dire « débouillez-vous tout seul. C’est de l’égoïsme ».

Comment recevoir l’Eucharistie

Le miracle des pains annonce l’Eucharistie. C’est le troisième message de Jésus. « Il est visible dans le geste du Christ qui “récite la bénédiction” avant de rompre le pain et de le distribuer à la foule. C’est le même geste que fera Jésus lors de la dernière Cène. Dans l’Eucharistie, Jésus ne donne pas de pain, mais le pain de la vie éternelle, il se donne lui-même, en s’offrant au Père par amour pour nous ».

« Celui qui reçoit l’Eucharistie, sans éprouver de compassion et le sens du partage ne chemine pas sur les traces de Jésus ». La compassion le partage et l’Eucharistie sont le chemin que Jésus nous indique dans l’Évangile. « Un chemin qui nous conduit à affronter avec fraternité les besoins de ce monde, mais qui nous mène au-delà de ce monde, parce qu’il provient de Dieu le Père et retourne à Lui ».

Sur la multiplication des pains, on peut lire aussi BENOÎT XVI Angelus du 31 juillet 2011

Quitter l’Irak n’est pas une solution

02-08-2014 source : L’Osservatore Romano

Entretien avec le patriarche de Babylone des Chaldéens

Une délégation d’évêques français s’est rendue en visite en Irak pour manifester sa solidarité à la communauté chrétienne. Au cours de la visite, la délégation a rencontré, entre autres, le patriarche de Babylone des Chaldéens, Louis Raphaël Ier Sako, qui a accordé à l’envoyé du quotidien «Le Figaro» cet entretien publié samedi. Le responsable d’une des plus anciennes Églises orientales chrétiennes, l’Église Chaldéenne, qui regroupe un million et demi de fidèles dont les deux tiers en diaspora, tire la leçon de la visite de solidarité, cette semaine dans le nord de l’Irak, d’une délégation de l’Église de France, conduite par le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, venus rencontrer les réfugiés chrétiens qui ont été chassés de la ville de Mossoul, l’ancienne Ninive, par les islamistes. La délégation était composée de Mgr Michel Dubost, évêque d’Evry et de Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’œuvre d’Orient qui a organisé le voyage.

A quoi peut servir une visite d’évêques français en Irak alors que les Chrétiens affrontent là une situation inextricable ?

Nous sommes tous conscients qu’il n’y a pas de solutions immédiates et magiques. Mais la délégation épiscopale française est la première à être vraiment venue sur place. Je la remercie donc particulièrement ainsi que tous les catholiques qu’elle représentait.

Craignez-vous d’autres Mossoul ailleurs en Irak ?

Il reste encore entre 400.000 et 500.000 chrétiens dans notre pays. Mais aujourd’hui c’est la peur qui domine.

Certains affirment que des Chrétiens seraient restés à Mossoul ?

Comment des chrétiens seraient restés ? C’est impossible psychologiquement. Il y a eu et il y a encore une panique puisque des musulmans partent aussi. Il n’y a plus de chrétiens à Mossoul. Tous sont réfugiés dans les villages chrétiens de la plaine de Ninive où ils sont accueillis par des familles chrétiennes, les paroisses ou les monastères. On estime que 1000 familles ont fui Mossoul les 18 et 19 juillet alors que cette ville a compté jusqu’à 25 000 chrétiens. Mais beaucoup de familles étaient parties dès le 10 juillet. Et dès 2006 un exode chrétien régulier et profond a commencé dans cette ville qui a connu d’autres persécutions comme l’assassinat de son évêque et de trois prêtres et diacres. Cette fois, c’est le dernier exode…

Vous voyez une négociation possible ?

Pour eux il n’y a qu’un choix : accepter ou refuser. Accepter c’est être sous leur contrôle. Refuser c’est être tué. Ils ont utilisé le mot « épée » pour définir leur relation avec les chrétiens : « entre vous chrétiens et nous musulmans, il n’y a que l’épée… ».

A quel horizon voyez-vous un rétablissement ?

Je ne sais pas mais je sais que c’est notre terre. C’est toute notre histoire. C’est ici qu’une partie de l’histoire des chrétiens a été écrite. Partir, c’est abandonner ce patrimoine, se couper de nos racines. Celui qui ne croit pas ou qui croit à sa manière est libre mais comme chrétien nous avons ici une vocation et un témoignage à donner. La base musulmane, la population, nous apprécient beaucoup. Un ministre musulman vient de me dire : « vous êtes des fleurs pour le pays, vous êtes formidables, vous n’avez pas de problèmes, vous êtes ouverts, vous êtes pacifiques ».

de Jean-Marie Guénois