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Neuvaine de la Transfiguration 1

Neuvaine de la Transfiguration – 29 juillet-6 août

Introduction

Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques
et il monta sur une montagne pour prier.
Pendant qu’il priait son visage changea d’aspect.
et ses vêtements devinrent d’une blancheur éblouissante.
Et voici, que deux hommes s’entretenaient avec lui: c’étaient Moïse et Élie,
qui, apparus en gloire, parlaient de son départ
qu’il allait accomplir à Jérusalem.
Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil,
mais s’étant pleinement réveillés,
ils virent sa gloire et les deux hommes qui se tenaient avec lui.
Comme ils étaient sur le point de se séparer de lui, Pierre dit à Jésus,
« Maître, il est heureux que nous soyons ici;
Laisse-nous dresser trois tentes,
une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie.  »
Mais il ne savait pas ce qu’il disait.
Tandis qu’il parlait encore,
un nuage est venu et a jeté une ombre sur eux,
et ils furent saisis de peur en entrant dans la nuée.
Puis de la nuée est venue une voix qui disait :
« Celui-ci est mon Fils élu; écoutez-le ».
Après que la voix se fit entendre, Jésus se trouva seul.
Ils se turent et n’ont, à ce moment-là
dit à personne ce qu’ils avaient vu.
Mt 17, 1-13)

 La-transfiguration-du-Christ. Miniature-arménienne-Evangile-de-Trézibonde
La-transfiguration-du-Christ. Miniature-arménienne-Evangile-de-Trézibonde

La fête de la Transfiguration est née en Palestine, pour la dédicace d’une église sur le mont Thabor et elle a été reçue dans les églises d’Orient entre le 5ème et le 7ème siècle.

Cette fête fut plus longue à s’établir en Occident. La Transfiguration était déjà célébrée dans l’Église latine, mais elle ne l’était pas ordinairement. C’est le pape Calliste III qui, au XVe siècle, inséra solennellement cette fête dans le calendrier de l’Église universelle. Célébrée le 40ème jour avant l’Exaltation de la sainte Croix, la fête de la Transfiguration nous donne à contempler en Jésus « le plus beau des enfants des hommes » (Ps 45,3) certes, mais aussi celui « en qui habite la plénitude de la divinité » (Col 2,9).

Homme et Dieu, Jésus Christ est le « resplendissement de la gloire du Père » (He 1,3), le « miroir sans tache de son infinie bonté » (Sg 7,26)

La transfiguration se situe après la multiplication des pains, au moment où les disciples, Pierre en particulier, reconnaissent en Jésus, le Messie. Jésus a déjà annoncé une fois qu’il doit mourir et ressusciter trois jours après, et qu’il doit se rendre à Jérusalem. Il l’annoncera encore deux fois après sa transfiguration.

Cette neuvaine, que propose notre Association de la médaille Miraculeuse, nous fera gravir le mont Thabor pour être transfigurés avec le Christ. Car la fête de la transfiguration est la démonstration de ce qu’est devenue notre nature unie à la divinité et de ce qu’elle sera chez les élus, après le second avènement du Seigneur.

Tout en demeurant dans cette vie, il nous est donné, par une constante ascension dans le sentier des divins commandements, de parvenir peu à peu au sommet du Thabor pour y jouir, dans la contemplation, de la gloire de notre Dieu.

Premier jour de la neuvaine – Gravir la montagne avec Jésus

Jésus conduit ses disciples sur une haute montagne.

La montagne – le Tabor comme le Sinaï – est le lieu de la proximité avec Dieu. C’est l’espace élevé, par rapport à l’existence quotidienne, où on peut respirer l’air pur de la création. C’est le lieu de la prière, où on est en présence du Seigneur, comme Moïse et comme Élie, qui apparaissent auprès de Jésus transfiguré et qui parlent avec Lui de l’« exode » qui l’attend à Jérusalem, c’est-à-dire de sa Pâque.

« Avant d’atteindre à la lumière de la Transfiguration, les ascensions pénibles de l’ascèse sont nécessaires.
Ceux qui veulent contempler Dieu, ne doivent pas s’arrêter, dans les jouissance de la terre, mais aspirer aux choses d’en-haut ; il faut chercher Dieu, non dans les bas-fonds de ce siècle, mais dans le royaume de Dieu. » (Saint Rémi d’Auxerre).

L’Éternel est transcendant et pourtant Il est accessible à l’homme.

A l’inverse des « rois » de notre monde, dépassant les autres par leur richesse, leur pouvoir, leur gloire qui s’éloignent du peuple des hommes, au fur et à mesure de leur  » ascension » ; l’Éternel reste proche de l’homme, abordable. Il invite ses amis à le suivre et à se laisser entraîner sur le chemin de la prière.

Seigneur, aide-moi à vous rencontrer dans la prière afin que je devienne un témoin crédible de ta vie et de ta résurrection.

Augmente ma foi en tes sacrements pour que je puisse te toucher et te voir dans ton Corps et ton Sang, et dans tes paroles de pardon.

Gloire et louange à notre Dieu, éblouissant de sainteté!

Ta transfiguration révèle ta lumière qui veut se donner aux hommes.

Prières quotidiennes (page 2)

Sainte Marthe, disciple du Christ

Sainte Marthe, disciple du Christ

Bazouge sur le Loir - église saint Aubin sainte Marthe - Bouteiller
Bazouge sur le Loir- église saint Aubin sainte Marthe – Bouteiller

29 juillet – Mémoire de sainte Marthe, qui reçut le Seigneur Jésus dans sa maison de Béthanie, non loin de Jérusalem, et après la mort de son frère Lazare, dit à Jésus: “Tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde”.  (Martyrologe romain)

Honorons donc Marthe en lui adjoignant Marie et Lazare, comme nous y invite la Liturgie.

A Béthanie, non loin de Jérusalem, vivaient Marthe, Marie et leur frère Lazare. Jésus aimait à se reposer dans leur maison. Qu’il devait faire bon puisqu’il s’y sentait bien, nous pourrions même dire « détendu » et paisible. Honneur donc à la maîtresse de maison, sainte Marthe.

Mais elle est toujours affairée et elle reproche à sa sœur de ne pas l’aider. Le Maître ne lui en fait pas grief. Il lui demande seulement de rester calme et de donner à chaque chose sa valeur. « Marthe, Marthe, tu t’agites, tu t’inquiètes pour beaucoup de choses…. »

Ce n’est pas l’activité que Jésus condamne, (que s’en consolent les maîtresses de maison), mais l’activisme, l’agitation. Il vaut mieux recevoir dans la paix du cœur, que de voir la maîtresse de maison sans cesse à la cuisine, venir en éclair à la table, abandonner son hôte et repartir pour que la salade soit au point.

L’essentiel c’est la convivialité, avec un équilibre des réalités. Marthe d’ailleurs n’en manque pas, car lorsque Marie ne sait que pleurer devant le tombeau de son frère, Marthe est confiante: « Je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, il te l’accordera. » La réponse ne se fait pas attendre: « Je suis la Résurrection et la Vie. » Une belle tradition dit que Jésus lui-même est venu l’accueillir à la porte du paradis.     (Nominis)

«malgré la petitesse de notre amour, offrons-le au Seigneur»

«malgré la petitesse de notre amour, offrons-le au Seigneur»

Ce dimanche 28 juillet, le Pape François a médité sur l’Évangile de la multiplication des pains. Dressant un parallèle avec la célébration de la Messe, il a insisté sur le moment de la communion, comme «le fruit du don de tous transformé par le Seigneur en nourriture pour tous».

 

LE PAPE FRANçOIS

ANGELUS

Place Saint-Pierre
dimanche 28 juillet 2024

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Chers frères et sœurs, bon dimanche !

Aujourd’hui, l’Évangile de la liturgie nous parle du miracle des pains et des poissons (voir Jean 6, 1-15). Un miracle, c’est-à-dire un « signe », dont les protagonistes accomplissent trois gestes que Jésus répétera lors de la Dernière Cène. Quels sont ces gestes ? Offrir, remercier et partager.

Premièrement : offrir. L’Évangile parle d’un garçon qui a cinq pains et deux poissons (voir Jean 6 :9). C’est le geste avec lequel nous reconnaissons que nous avons quelque chose de bien à donner et nous disons notre « oui », même si ce que nous avons est trop peu par rapport à nos besoins. Ceci est souligné lors de la messe, lorsque le prêtre offre le pain et le vin sur l’autel, et que chacun s’offre lui-même, sa propre vie.

C’est un geste qui peut paraître petit, si l’on pense aux immenses besoins de l’humanité, tout comme les cinq pains et les deux poissons devant une foule de milliers de personnes ; mais Dieu en fait la matière du plus grand miracle qui existe : celui dans lequel Lui-même, Lui-même !, devient présent parmi nous, pour le salut du monde.

Nous comprenons ainsi le deuxième geste : rendre grâce (voir Jean 6 : 11). Le premier geste est d’offrir, le second est de rendre grâce. C’est-à-dire dire au Seigneur avec humilité, mais aussi avec joie : « Tout ce que j’ai est ton don, Seigneur, et pour te remercier, je ne peux que te rendre ce que tu m’as donné d’abord, avec ton Fils Jésus-Christ, en ajoutant à ce que je peux.

Chacun de nous peut ajouter un petit quelque chose. Que puis-je donner au Seigneur ? Que peut donner le petit ? Pauvre amour. Dites : « Seigneur, je t’aime. » Nous, pauvres gens : notre amour est si petit ! Mais nous pouvons le donner au Seigneur, le Seigneur l’accueille.

Offrir, remercier, et le troisième geste est de partager. Dans la messe, c’est la communion, lorsque nous nous approchons ensemble de l’autel pour recevoir le Corps et le Sang du Christ : fruit du don de chacun transformé par le Seigneur en nourriture pour tous. C’est un beau moment, celui de la communion, qui nous apprend à vivre chaque geste d’amour comme un don de grâce, tant pour celui qui donne que pour celui qui reçoit.

Frères, sœurs, demandons-nous : est-ce que je crois vraiment, par la grâce de Dieu, que j’ai quelque chose d’unique à offrir à mes frères, ou est-ce que je me sens anonymement « un parmi tant d’autres » ? Suis-je le protagoniste d’un bien à donner ? Suis-je reconnaissant envers le Seigneur pour les dons avec lesquels il me montre continuellement son amour ? Est-ce que je vis le partage avec les autres comme un moment de rencontre et d’enrichissement mutuel ?

Que la Vierge Marie nous aide à vivre avec foi chaque célébration eucharistique, à reconnaître et à apprécier chaque jour les « miracles » de la grâce de Dieu.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Je vous assure de mes prières pour les victimes du grand glissement de terrain qui a emporté un village du sud de l’Éthiopie. Je suis proche de cette population éprouvée et de ceux qui apportent du secours.

Et même si de nombreuses personnes dans le monde souffrent de catastrophes et de la faim, nous continuons à fabriquer et à vendre des armes et à brûler des ressources, alimentant ainsi les guerres, grandes et petites.

C’est un scandale que la communauté internationale ne doit pas tolérer et qui contredit l’esprit de fraternité des Jeux Olympiques qui viennent de commencer. N’oublions pas, frères et sœurs : la guerre est une défaite !

Aujourd’hui, nous célébrons la Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées. Le thème «Ne m’abandonne pas dans la vieillesse » (voir Ps 71,9). L’abandon des personnes âgées est en effet une triste réalité à laquelle il ne faut pas s’habituer. Pour beaucoup d’entre eux, surtout en ces jours d’été, la solitude risque de devenir un fardeau difficile à supporter.

La journée d’aujourd’hui nous appelle à écouter la voix des personnes âgées qui disent : « Ne m’abandonnez pas ! et de répondre : « Je ne t’abandonnerai pas ! ». Renforçons l’alliance entre petits-enfants et grands-parents, entre jeunes et vieux. Disons « non » à la solitude des personnes âgées !

Notre avenir dépend en grande partie de la façon dont les grands-parents et les petits-enfants apprennent à vivre ensemble. N’oublions pas les personnes âgées ! Et une salve d’applaudissements à tous les grands-parents, à tous !

Je vous salue tous, Romains et pèlerins venus de diverses régions d’Italie et du monde. Je salue en particulier les participants au Congrès général de l’Union de l’Apostolat catholique ; les enfants de l’Action catholique de Bologne et ceux de l’unité pastorale Riviera del Po–Sermide, dans le diocèse de Mantoue ; le groupe des jeunes de dix-huit ans du diocèse de Vérone ; et les animateurs de l’Oratoire « Carlo Acutis » de Quartu Sant’Elena.

J’adresse mes salutations à ceux qui participent à la conclusion de la Fête de la Madone du Carmine au Trastevere : ce soir aura lieu la procession de la Madone « fiumarola » sur le Tibre. Apprenons de Marie, notre Mère, à pratiquer l’Évangile au quotidien ! J’avais entendu des chants néocatéchuménaux… Alors j’aimerais les réentendre !

Je souhaite à tous un bon dimanche. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse