Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

La Vierge Marie est mère de la promptitude

2014-06-01 Radio Vatican

Comme chaque année, une procession au flambeau a eu lieu samedi soir en conclusion du mois de mai, le mois de Marie, au Vatican. Au terme de la prière du Rosaire, le Pape François s’est adressé aux nombreux fidèles, rassemblés devant la reproduction de la Grotte de Lourdes qui se trouve dans les Jardins du Vatican.

Dans une brève allocution, le Saint-Père a rappelé que la Vierge Marie est la « mère de la promptitude ». Elle est « toujours prête à nous venir en aide, quand nous la prions, quand nous avons besoin de sa protection » à différents moments de notre vie. Rappelons-nous, a-t-il insisté, que la Vierge « ne se fait pas attendre, elle va tout de suite servir ».

Visitation

Jean-Paul II à Notre-Dame-de-la-Médaille-Miraculeuse

Il y a 34 ans, le 31 mai 1980, jour de la Visitation, le pape Jean-Paul II est venu dans la Chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse. A la suite du Père Maximilien Kolbe, nous connaissons la dévotion qu’il avait envers la Sainte Mère de Dieu exprimée par la Médaille Miraculeuse.

Lire le DISCOURS DE JEAN PAUL II DANS LA CHAPELLE NOTRE-DAME DE LA MÉDAILLE MIRACULEUSE

Sur le signe de l’ange Gabriel qui est comme une indication, Marie part dans la montagne de Juda pour rendre visite à Élisabeth sa cousine, emportant son secret avec elle. En quelques étapes, elle atteint le bourg où vivent Élisabeth et Zacharie. Tous deux appartiennent à la tribu de Levi.

Six mois auparavant, Zacharie, au cours de son ministère au Temple, avait eu une vision. Tandis qu’il déposait la braise brûlante sur l’autel des parfums, dans le Saint, l’Ange Gabriel lui était apparu, lui annonçant la naissance d’un enfant qui serait le précurseur du Messie. Zacharie n’y avait pas cru : sa femme et lui étaient trop vieux ! Frappé de mutisme, il était rentré chez lui et avait dû constater que la parole divine allait se réaliser. La visite de la Vierge sera un nouveau signe de Dieu. (Lc, 1, 40-55).

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La Visitation est unie à l’Annonciation  dans l’Évangile selon saint Luc. Ce sont les deux premiers « mystères joyeux », et la joie se perçoit à travers l’allure vive et légère du récit.

« En ces jours-là » nous montre déjà la promptitude avec laquelle « la servante du Seigneur» saisit l’indication de l’ange sur Élisabeth comme une invitation à la rejoindre, non pour vérifier le signe, mais pour servir. C’est le propre de ceux qui vont «au pas allègre de l’obéissance et dans l’agilité de la crainte de Dieu» (Règle de saint Benoît, ch. 5).

Marie va monter de Nazareth, humble bourgade située dans la basse Galilée,  non seulement en altitude, puisque Ain Karem est dans les monts de Judée, mais aussi spirituellement, puisqu’elle commence sa mission de porter le Christ et d’éveiller les âmes à l’Esprit Saint, auprès de Jean-Baptiste et de sa mère. Comme l’arche dans l’Ancienne Alliance, le lieu où Dieu demeurait parmi son peuple, ainsi Marie dans la Nouvelle Alliance, car en elle le Verbe de Dieu demeure. Dans l’Histoire le même Dieu avance, réalisant des merveilles et soulevant la joie messianique.

Marie porte non seulement Jésus, mais son Esprit Saint, à la Visitation comme à la Pentecôte, où elle est avec les Apôtres pour que vienne d’En-Haut sur eux cet Esprit, d’abord venu sur elle, et qu’il les « remplisse » comme elle-même en est  comblée.

« Marie agit par charité et nous donne là une règle à suivre, nous dit Saint Ambroise ; car il faut remarquer que dans cet épisode c’est le supérieur qui vient à l’inférieur pour l’aider : Marie vient à Élisabeth, et le Christ à Jean. Ainsi, plus tard, le Seigneur viendra au baptême de Jean pour le sanctifier. »

la tristesse se transformera en joie

30-05-2014 source : Radio Vatican

Une nouvelle fois, le Pape a insisté sur la joie d’être chrétien lors de son homélie matinale à la Chapelle Sainte-Marthe, « la joie dans l’espérance ». Partant de la comparaison avec les disciples, qui avaient peur, comme quand on se dit qu’il serait mieux de trouver un compromis entre notre foi et le monde, il exhorte au contraire à suivre l’exemple de Saint Paul « qui était très courageux car il avait la force du Seigneur ». « Il savait que ce qu’il faisait ne plaisait ni aux juifs, ni aux païens, mais il ne s’arrêtait pas. »

Pour autant, la vie du chrétien « n’est pas toujours une fête. On pleure tant de fois, à cause des maladies, des problèmes de couple, du salaire qui n’arrive pas à la fin du mois ou à cause d’un fils malade. Mais Jésus nous dit de ne pas avoir peur. Il dit à ses disciples que le monde deviendra joyeux, que la tristesse se transformera en joie ». Dans ces moments-là, il est difficile de dire à un malade, par exemple, d’être courageux et que demain viendra la joie. « Nous devons le faire sentir comme le fait Jésus. Quand on est dans l’obscurité, on ne voit rien » et avoir confiance en Jésus devient un acte de foi.

Après la douleur, vient la joie de la paix

Pour comprendre cette transformation de la tristesse en joie, le Pape a pris l’exemple d’un accouchement : « la femme souffre tellement lors d’une naissance mais elle l’oublie quand elle a son enfant avec elle. Ce qui reste est la joie de Jésus, une joie purifiée, une joie cachée à certains moments de la vie, que l’on ne voit pas dans les moments durs mais qui arrive ensuite, une joie dans l’espérance. »

Cette joie du chrétien est gratuite : « quand on va acheter la joie, l’allégresse, celle du monde, celle du péché, finalement, il y a du vide en nous, il y a de la tristesse, celle de la mauvaise joie. C’est une route qui n’est pas la bonne. » La joie du chrétien est celle donnée par Dieu et « le signe qui en témoigne est la paix. Tant de malades, en fin de vie, qui souffrent, ont cette paix dans l’âme. Le Seigneur nous fait comprendre que si quelqu’un est en paix, il porte en lui la semence de cette joie qui arrivera. »