Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Demandons au St Esprit la sagesse de Dieu

09-04-2014 source : Radio Vatican

Tous « nous avons en nous l’Esprit Saint, et nous pouvons l’écouter ou ne pas l’écouter. Si nous l’écoutons, il nous offre la sagesse qui consiste à voir avec les yeux de Dieu, entendre avec ses oreilles, juges des choses avec le jugement de Dieu ». Voilà ce qu’a déclaré le Pape François lors de la catéchèse de l’audience générale de ce mercredi Place Saint-Pierre à Rome.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 9 avril 2014
Condensé

 Frères et sœurs, nous commençons aujourd’hui un cycle de catéchèses sur les dons du Saint Esprit. Le Saint Esprit est l’âme de l’Église et de tout chrétien, il est «le» don de Dieu par excellence qui, à son tour, nous communique divers biens spirituels : les sept dons du Saint Esprit. Parmi eux, la sagesse permet de voir toute chose avec le regard de Dieu. Il s’agit d’une lumière intérieure qui nous fait reconnaître l’empreinte de Dieu dans notre vie et dans l’histoire. Tous nous pouvons l’avoir, il suffit de la demander à l’Esprit Saint. Le don de sagesse transfigure le cœur du chrétien pour en faire un contemplatif, à qui tout parle de Dieu, de sa présence, de sa miséricorde. Le chrétien devient vraiment docile à l’Esprit Saint, il est un «sage» non parce qu’il aurait une réponse à toute chose, mais parce que son cœur et sa vie ont le goût et la saveur de Dieu.

Le Pape a pris l’exemple de la mère fatiguée par ses enfants trop remuants et qui au lieu de les gronder, s’approche d’eux avec amour pour les corriger ou des époux qui dans le mariage, se disputent, et ensuite se regardent de travers. Le fruit de la sagesse, c’est qu’une fois passée la tourmente, on fasse la paix, voilà la sagesse. Que cette sagesse soit présente dans nos maisons, chez nos enfants, qu’elle vienne sur nous. Elle ne s’apprend pas car c’est un don de Dieu. Avec cette sagesse, construisons la famille, l’Église et allons de cette manière de l’avant.

Je vous salue bien cordialement, chers amis de langue française. Je vous invite à devenir des sages selon le cœur de Dieu. Ne soyons pas des chrétiens insipides, mais que notre vie ait de plus en plus la saveur de l’Évangile, le parfum du Christ, afin de communiquer aux autres sa douceur et son amour.


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le christianisme, pas doctrine philosophique

08-04-2014 source : Radio Vatican

 Le christianisme n’est pas une doctrine philosophique, ce n’est pas un programme de vie pour survivre, pour être éduqués, pour faire la paix. Ce sont là les conséquences. Le christianisme est une personne debout devant la croix, une personne qui s’anéantit soi-même pour nous sauver. C’est ce qu’a développé le Pape François ce matin à la chapelle de la maison Sainte-Marthe. Et la croix, a-t-il expliqué, « n’est pas un ornement que nous devons toujours disposer sur l’autel dans les Églises. Ce n’est pas un symbole qui nous distingue des autres. La Croix est le mystère de l’amour de Dieu qui s’humilie lui-même».

«Il n’existe pas de christianisme sans croix», «il n’y a pas de possibilité de sortir tous seuls de notre péché.»

Le Christ s’humilie pour nous sauver

« Le christianisme– a-t-il observé- n’est pas une doctrine philosophique, ce n’est pas un programme de vie pour survivre, pour être éduqués, pour faire la paix. Ce sont là les conséquences. Le christianisme est une personne debout devant la croix, une personne qui s’anéantit soi-même pour se sauver, qui s’est fait péché. Et de même que s’est élevé le péché dans le désert, ici, s’est élevé Dieu, fait homme et fait péché pour nous. Et tous nos péchés étaient là. On ne peut pas comprendre le christianisme sans comprendre cette humiliation profonde du fils de Dieu, qui s’humilie soi-même en se faisant esclave jusqu’à la mort et mort sur la croix, pour nous servir. »

« Le cœur du salut de l’homme, a-t-il encore dit, est son Fils qui pris sur lui tous nos péchés, nos suffisances, nos certitudes, nos vanités, nos envies de devenir comme Dieu ». C’est pourquoi, « un chrétien qui ne sait pas glorifier Dieu crucifié n’a pas compris ce que signifie être chrétien ».

« Nos plaies, «celles qui laissent le péché en nous, se guérissent seulement par les plaies du Seigneur, par les plaies de Dieu fait homme, humilié, anéanti.» « Ceci est le mystère de la croix » : « ce n’est pas un ornement que nous devons toujours disposer sur l’autel dans les Églises. Ce n’est pas un symbole qui nous distingue des autres. La croix est le mystère, le mystère de l’amour de Dieu, qui s’humilie soi-même, qui se fait ‘rien ‘, qui se fait ‘ péché ‘. »

Dieu pardonne avec une caresse

07-04-2014 source : Radio Vatican

«Dieu ne pardonne pas avec un décret mais avec une caresse». Et avec la miséricorde «Jésus va aussi au-delà de la loi et pardonne en caressant les blessures de nos péchés». C’est à cette grande tendresse divine que le Pape François a consacré l’homélie de la Messe célébrée lundi 7 avril dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. L’Evangile de la femme adultère pardonnée a donné l’occasion au Pape d’expliquer ce qu’est la miséricorde de Dieu.

«Les lectures d’aujourd’hui — a expliqué le Pape — nous parlent de l’adultère», qui avec le blasphème et l’idolâtrie était considéré «un très grave péché dans la loi de Moïse», puni «de la peine de mort» par lapidation. Dans le passage évangélique proposé dans la liturgie (Jean 8, 1-11), qui raconte l’histoire de la femme adultère, les scribes et les pharisiens posèrent cette question à Jésus: «Que devons-nous faire de cette femme? Tu nous parles de bonté mais Moïse nous a dit que nous devons la tuer!». Ils «disaient cela — a remarqué le Pape — pour le mettre à l’épreuve, pour avoir un motif pour l’accuser ». « Si Jésus avait dit : ‘Oui, procédez à la lapidation’, ils auraient dit aux gens : ‘Votre maître si bon…regardez ce qu’il a fait de cette pauvre femme !’ Et si Jésus avait dit : ‘Non, pardonnez-la !’ ils auraient dit qu’il ne respectait pas la loi. Ce n’est pas tant cette femme adultère qui les intéressaient. Ce qu’ils voulaient c’était de lui tendre un piège. »

Que celui qui est sans péché lance la première pierre

De là la réponse du Seigneur : « Celui qui parmi vous est sans péché, qu’il lui lance la première pierre ». L ’Évangile, avec une ‘certaine ironie’ raconte que les accusateurs « s’en allèrent, un par un, en commençant par les plus âgés ». « On voit, a fait remarquer le Pape, que ces gens-là dans la banque du ciel, avaient un fameux compte-courant contre eux » Et Jésus reste alors seul avec cette femme, comme un confesseur.« Il affirme : ‘ Moi non plus je ne te condamne pas ! Va et désormais ne pèche plus’ ».

« Jésus pardonne, a affirmé le Pape, mais ici nous avons quelque chose de plus que le pardon » « Jésus va au-delà de la loi. Il ne dit pas : ‘ce n’est pas un péché que l’adultère. Non, il ne le dit pas. Mais il ne la condamne pas selon la loi. Et voilà bien le mystère de la miséricorde. » « La miséricorde, c’est quelque chose de difficile à comprendre ». Jésus conseille à la femme de « ne plus pécher ».« Et l’on voit l’attitude miséricordieuse de Jésus : défendre le pécheur de ses ennemis. » « La miséricorde, affirmait alors le Pape, va au-delà et agit dans la vie d’une personne de telle sorte que le péché soit mis de côté. » « Dieu pardonne non pas décret, mais avec une caresse, en caressant nos blessures causées par le péché ».