Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Quatrième jour de la neuvaine – Sainte Anne, âme généreuse

Quatrième jour de la neuvaine – Sainte Anne, âme généreuse

icône de sainte Anne Marie et Jésus
icône de sainte Anne Marie et Jésus

Je vous salue, dépôt privilégié de la grâce divine, avec vous je me réjouis de la faveur toute nouvelle qui vous a été miraculeusement accordée, de concevoir une Fille qui, échappant à la malédiction de notre commune nature, a été singulièrement exempte de la tache du péché originel.

Sainte Anne, nous tournons nos cœurs vers vous. Dans sa bonté et sa sagesse, Dieu vous a choisie pour inaugurer les temps nouveaux en donnant naissance à Marie, la mère de Jésus.

Quand la peur, l’angoisse ou le doute assombrissent notre horizon, redites-nous que le Dieu fidèle, n’abandonne jamais ses enfants et que rien n’est impossible à son amour. Donnez-nous d’entendre, avec un cœur confiant, la promesse de Jésus : « Je suis avec vous jusqu’à la fin du monde !»

Sainte Anne, vous êtes la santé des malades et le soutien des affligés ; aidez-nous à rendre Jésus présent à notre monde, par notre accueil des pauvres et de tous ceux qui souffrent. Que la grande famille chrétienne fixe les yeux sur Jésus, pour bâtir la route de l’unité !

Sainte Anne, merci d’être là, avec Marie et votre petit-fils Jésus.

Sainte Anne, par la douce violence que vous avez faite au Cœur de Dieu en répandant d’abondantes aumônes et en vous livrant à d’autres œuvres de charité, demandez-lui, pour nous, une charité semblable, afin qu’Il soit touché de compassion pour nous et qu’Il nous traite aussi avec Miséricorde. Amen.

Sainte Anne, Mère de Marie, votre fille est l’Immaculée, exempte de tout péché, bénie entre toutes les femmes. Et voici qu’au pied de la Croix du Fils le bien Aimé, le cœur transpercé, personne n’est épargné.

Voyez ma peine, voyez ma misère, qui me délivrera de la mort ? Consolez-moi comme une mère console son enfant. Que me soit donné de connaître le Père de Jésus-Christ, le Dieu de toute consolation, Lui qui nous console et nous invite à consoler. Amen !

Sainte Anne, Mère de la très sainte Vierge Marie Mère de Dieu, priez pour nous, secourez nous !

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

Oraison : Seigneur, Toi qui es le Dieu de nos Pères, Tu as donné à Sainte Anne et à Saint Joachim de mettre au monde celle qui deviendrait la Mère de Ton Fils: accorde-nous, à leur commune prière, le Salut que Tu as promis à Ton Peuple. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Prières quotidiennes

Troisième jour de la neuvaine – Sainte Anne, âme pénitente

Troisième jour de la neuvaine – Sainte Anne, âme pénitente

vitrail de Saints Joachim Anne et Marie - Paroisse Ste-Anne Mattawa Ontario Canada
vitrail de Saints Joachim Anne et Marie – Paroisse Ste-Anne Mattawa Ontario Canada

Je vous salue, âme précieuse et chère à Dieu, et avec vous je me réjouis du soin particulier que Dieu a pris de vous donner, pour compagne et épouse, à un homme d’un aussi grand mérite et d’une aussi haute sainteté que saint Joachim.

Sainte Anne, ma mère et ma patronne, je viens vous présenter ma souffrance et toutes mes épreuves. J’ai confiance en vous et je vous supplie de me secourir.

Vous compatissez à nos peines. Intercédez pour moi auprès de votre Petit-Fils Jésus.

Unissez votre prière si puissante, à la mienne si indigne. Le Seigneur, j’en suis certain, écoutera votre demande. Il l’a fait si souvent dans le passé. Grâce à vous, des malades ont été guéris, des pécheurs se sont convertis.

Sainte Anne, je vous demande donc de m’obtenir cette faveur spéciale que je désire en ce moment.

Obtenez-moi surtout la grâce d’aimer beaucoup mon Dieu et de jouir du bonheur du ciel, avec vous pendant toute l’éternité.

Sainte Anne, par l’esprit de pénitence dont vous accompagniez vos prières qui les rendait plus puissantes sur le Cœur de Dieu, obtenez-nous la grâce d’unir à l’esprit de prière, l’esprit de mortification pour nous faire acquérir tous les trésors de la Grâce Divine. Amen.

Glorieuse mère de Marie, Sainte Anne, maillon nécessaire dans les desseins de Dieu, étape voulue pour un peuple en marche vers sa libération et sa consolation, vous resplendissez au milieu des pauvres.

En quête de Dieu « Vous qui craignez le Seigneur, louez le ! Vous tous race de Jacob, glorifiez le ! Redoutez-le vous tous, race d’Israël ! Les pauvres mangeront et seront rassasiés, ils loueront le seigneur ceux qui le cherchent. » Et moi, où est ma faim ? où est ma soif ?  Amen !

Sainte Anne, Mère de la très sainte Vierge Marie Mère de Dieu, priez pour nous, secourez nous !

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

Oraison :
Seigneur, Toi qui es le Dieu de nos Pères, Tu as donné à Sainte Anne et à Saint Joachim de mettre au monde celle qui deviendrait la Mère de Ton Fils: accorde-nous, à leur commune prière, le Salut que Tu as promis à Ton Peuple. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Prières quotidiennes

PREMIÈRE APPARITION DE LA VIERGE À LA RUE DU BAC

PREMIÈRE APPARITION DE LA VIERGE À LA RUE DU BAC

Première Apparition de Notre Dame à Catherine Labouré - fresque au dessus de l'autel - rue du Bac Paris
Première Apparition de Notre Dame à Catherine Labouré – fresque au dessus de l’autel – rue du Bac Paris

Sœur Catherine Labouré venait d’arriver au Séminaire des Filles de la Charité. Elle avait vingt-quatre ans. Dans sa simplicité et son ardente piété envers la Très Sainte Vierge, elle désirait ardemment voir sa Mère du ciel dès ici-bas.

Le 18 juillet 1830, veille de la fête de Saint Vincent de Paul, la directrice du Séminaire fit une instruction sur la dévotion aux Saints et à la Sainte Vierge, qui augmenta encore son désir. Sous cette impression, la jeune sœur se couche le soir en se recommandant à Saint Vincent de Paul, avec la confiance que ses vœux allaient être exaucés.

Vers onze heures et demie, elle s’entend appeler par son nom, accentué trois fois de suite, elle entr’ouvre son rideau du côté d’où part la voix Qu’aperçoit-elle ? Un jeune enfant d’une beauté ravissante. Il peut avoir de quatre à cinq ans ; il est habillé de blanc, et de sa chevelure blonde, aussi bien que de toute sa personne, s’échappent des rayons lumineux qui éclairent tout ce qui l’entoure.

«Venez, dit-il, venez à la chapelle, la Sainte Vierge vous attend…»

Mais, pensait en elle-même la petite sœur qui couchait dans un grand dortoir, on va m’entendre, je serai découverte…

«Ne craignez rien, reprit l’enfant, répondant à sa pensée, il est onze heures et demie, tout le monde dort, je vous accompagne.»

A ces mots, ne pouvant résister à l’invitation de l’aimable guide qui lui est envoyé, Sœur Labouré s’habille à la hâte et suit l’enfant qui marchait toujours à sa gauche, portant des rayons de clarté partout où il passait.

Partout aussi les lumières étaient allumées, au grand étonnement de là Sœur. Sa surprise redoubla en voyant la porte de la chapelle s’ouvrir dès que l’enfant l’eut touchée du doigt. Elle était tout illuminée, ce qui, dit-elle, lui rappelait la messe de minuit.

L’enfant la conduisit jusqu’à la table de communion; elle s’y agenouilla, pendant que son guide céleste entrait dans le sanctuaire, où il se tint debout, sur la gauche.

Les moments d’attente semblaient longs à la jeune novice; enfin, vers minuit, l’enfant la prévient en disant: «Voici la Sainte Vierge, la voici!…» Au même instant elle entend distinctement du côté de l’épître un bruit léger, semblable au frôlement d’une robe de soie.

Bientôt une dame d’une grande beauté vient s’asseoir dans le sanctuaire, à la place occupée ordinairement par le directeur de la Communauté, au côté gauche. Le siège, l’attitude, le costume, c’est à dire une robe blanc aurore avec un voile bleu, rappelaient l’image de Sainte Anne que l’on voyait alors dans un tableau placé au-dessus. Cependant, ce n’était pas le même visage, et la pieuse novice était là, luttant intérieurement contre le doute.

Soudain, le petit enfant prenant la voix d’un homme, parla avec une autorité qui fit tomber tous les doutes de Sœur Catherine.

Ne suivant que le mouvement de son cœur, la Sœur se précipita aux pieds de la Sainte Vierge, posant familièrement les mains sur ses genoux, comme elle l’eut fait avec sa mère.

«En ce moment, dit-elle, je sentis l’émotion la plus douce de ma vie, et il me serait impossible de l’exprimer. La Sainte Vierge m’expliqua comment je devais me conduire dans les peines, et, me montrant de la main gauche le pied de l’autel, elle me dit de venir me jeter là et d’y répandre mon cœur, ajoutant que je recevrais là toutes les consolations dont j’aurais besoin.»

Puis elle me dit encore:
«Mon enfant, je veux vous charger d’une mission; vous y souffrirez bien des peines, mais vous les surmonterez à la pensée que c’est pour la gloire du Bon Dieu. Vous serez contredite, mais vous aurez la grâce, ne craignez point; dites tout ce qui se passe en vous, avec simplicité et confiance. Vous verrez certaines choses; vous serez inspirée dans vos oraisons, rendez-en compte à celui qui est chargé de  votre âme.»

La Sainte Vierge ajouta:
«Mon enfant, les temps sont très mauvais; des malheurs vont fondre sur la France; le trône sera renversé, le monde entier sera bouleversé par des malheurs de toutes sortes. (La Sainte Vierge avait l’air très peinée en disant cela.) Mais venez au pied de cet autel: là les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont, sur les grands et les petits.»

«Un moment viendra où le danger sera grand; on croira tout perdu. Je serai avec vous, ayez confiance; vous reconnaîtrez ma visite, la protection de Dieu et celle de Saint Vincent de Paul sur les deux communautés.» (Celle des Prêtres de la Mission et celle des Filles de la Charité.) «Ayez confiance, ne vous découragez pas, je serai avec vous.»

«Il y aura des victimes dans d’autres communautés. (La Sainte Vierge avait les larmes aux yeux en disant cela.) Dans le clergé de Paris, il y aura des victimes, Monseigneur l’Archevêque mourra (à ces mots,  ses larmes coulèrent de nouveau). Mon enfant, la croix sera méprisée, on la jettera par terre, on ouvrira de nouveau le côté de Notre Seigneur; le sang coulera dans les rues; le monde entier sera dans la tristesse.»

À ces mots Sœur Labouré pensait: «Quand cela arrivera-t-il?» Et une lumière intérieure lui indiqua distinctement quarante ans, annonçant ainsi les tristes événements de 1870-1871.

«Je ne saurais dire, raconte la confidente de Marie, combien de temps je suis restée auprès de la Sainte Vierge; tout ce que je sais, c’est qu’après m’avoir parlé longtemps, elle s’en est allée, a disparaissant comme une ombre qui s’évanouit.»

S’étant relevée, la Sœur retrouva l’enfant à la place où elle l’avait laissé lorsqu’elle s’était approchée de la Sainte Vierge. Il lui dit: «Elle est partie!», et, se mettant de nouveau à gauche, il la reconduisit de la même manière qu’il l’avait amenée, répandant partout une clarté céleste.

«Je crois, ajoute-t-elle, que cet enfant était mon ange gardien, parce que je l’avais beaucoup prié pour qu’il m’obtint la faveur de voir la Sainte Vierge…»

Et elle achève le récit de la première apparition par cette conclusion d’une simplicité délicieuse:
«Revenue à mon lit, j’entendis sonner deux heures, et je ne me suis point rendormie.»

P. Baeteman, cm

La nuit du 18 juillet 1830 de Sœur Catherine