Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Deuxième jour de la neuvaine – Sainte Anne, âme priante

Deuxième jour de la neuvaine – Sainte Anne, âme priante

Trinité bretonne -Saintes Anne, Marie et Jésus - Sainte Anne d'Auray
Trinité bretonne -Saintes Anne, Marie et Jésus – Sainte Anne d’Auray

Je vous salue, consolatrice d’un monde affligé, et avec vous je me réjouis de l’universelle allégresse que les anges ont fait éclater dans le ciel à votre naissance, saluant en vous Celle qui devait donner le jour à leur Reine tant désirée, la Mère du Rédempteur du monde.

Sainte Anne, par la fervente et continuelle prière avec laquelle vous demandiez à Dieu la cessation de votre stérilité, obtenez-nous le don d’oraison pour que nos cœurs soient féconds en vertus. Amen.

Je viens vers vous sainte Anne, fille d’Abraham, l’ami de Dieu et le père des croyants. La parole de Dieu m’a été adressée ; j’ai appris à connaître Jésus-Christ. Mais je suis envahi par les soucis, le désir de richesse et des plaisirs de la vie, et je découvre mon ennui.

Je prête l’oreille aux fables mensongères, et je mesure mon désarroi. Je voudrais prier et chanter, me voila tiède, ni chaud, ni froid. Vite à mon aide ! Je veux des oreilles pour entendre, des yeux pour voir, un cœur noble et généreux pour accueillir la promesse d’un Dieu qui est toute tendresse.  Amen !

Sainte Anne, Mère de la très sainte vierge Marie Mère de Dieu, priez pour nous, secourez nous !

 Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

Oraison

Seigneur, Toi qui es le Dieu de nos Pères, Tu as donné à Sainte Anne et à Saint Joachim de mettre au monde celle qui deviendrait la Mère de Ton Fils: accorde-nous, à leur commune prière, le Salut que Tu as promis à Ton Peuple. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Prières quotidiennes

premier jour de la neuvaine – Sainte Anne, âme patiente

Neuvaine à Sainte Anne

Sainte Anne avec Marie - Sainte Anne de Beaupré Québec
Sainte Anne avec Marie – Sainte Anne de Beaupré Québec

La tradition chrétienne nous a transmis le nom des parents de Marie, Joachim et Anne, et aussi le lieu de leur habitation, près du temple, à Jérusalem. Cette tradition très ancienne remonte au récit apocryphe de saint Jacques, du IIe siècle de notre ère. Ce couple discret, a accueilli, éduqué Marie et l’a éveillée dans sa grâce toute spéciale. L’intérêt pour les parents de Marie dépasse largement le folklore ou l’imaginaire, il touche au sens de la vie.

Anne et Joachim, son époux, sont de la tribu de Juda, ils avaient une vie sainte, mais n’avaient pas d’enfant malgré leurs ferventes prières. C’était pour les Juifs la pire des malédictions. Enfin ils sont exaucés : Marie est conçue. Ils sont ainsi les grands parents de Jésus.

Sainte Anne est honorée en Orient dès le Ve siècle où l’empereur Justinien élève une basilique en son honneur. En Occident, sa dévotion prend son essor au temps des croisades. Son culte est reconnu par Urbain VI en 1382. Sainte Anne est souvent représentée apprenant à lire à sa fille dans la Bible.

C’est surtout au XVIIe siècle que le culte de sainte Anne devient populaire. L’origine du sanctuaire très célèbre d’Auray, en Bretagne, est due à la miraculeuse découverte d’une vieille statue de sainte Anne, accompagnée de circonstances et de prodiges extraordinaires. Sainte-Anne d’Auray est toujours aujourd’hui un pèlerinage national, tout comme celui de Sainte Anne de Beaupré au Québec.

La neuvaine à Sainte Anne, mère de la Vierge Marie, peut se faire plus spécialement du 18 au 26 juillet, le 26 étant la fête liturgique de Sainte Anne. Pour bien accomplir cette Neuvaine, la faire plutôt le matin au lever, en dédiant ainsi sa journée à Sainte Anne, prier avec beaucoup de confiance, recevoir les Sacrements de la Réconciliation et de l’Eucharistie, si possible le 26 juillet même.

Nous vous proposons cette neuvaine afin de nous rendre plus proche la « grand mère » de Jésus, afin que nous lui parlions en toute familiarité et qu’elle nous conduise à son petit-fils.

Premier jour de la neuvaine – Sainte Anne, âme patiente

Je vous salue, sainte Anne, et avec vous je me félicite de l’honneur singulier que vous a fait le Père éternel, en vous destinant de toute éternité, à être la Mère de la Mère de Dieu.

Mais vous avez dû supporter pendant tant d’années, avec patience, la peine que vous causait votre stérilité.

Je vous rends grâce, très sainte et très adorable Trinité, de toutes les excellentes prérogatives dont a été enrichie sainte Anne et qui la rendent une avocate toujours plus puissante pour nous.

Sainte Anne, obtenez-nous une patience inébranlable dans tous les travaux et les maux de cette vie. Amen

Sainte Anne, Mère de Marie et aïeule de Jésus, vous partagez le sort des saints dans la lumière de Dieu et vous êtes toute puissante sur le Cœur de votre petit-fils. Il est venu sur terre annoncer aux pauvres la bonne nouvelle, guérir le cœur de ceux qui souffrent. Amenez à son Père les pécheurs et les justes, enseigner aux hommes l’amour de leurs frères, apportez la paix dans notre monde, apaisez les âmes et donner de l’espérance. Ma bonne mère, je viens vers vous avec une grande confiance. Écoutez mes demandes au début de cette neuvaine et implorez pour moi le Seigneur.  Amen !

Sainte Anne, Mère de la très sainte Vierge Marie Mère de Dieu, priez pour nous, secourez nous !

Notre Père, je Vous salue Marie, Gloire au Père

Oraison :
Seigneur, Toi qui es le Dieu de nos Pères, Tu as donné à Sainte Anne et à Saint Joachim de mettre au monde celle qui deviendrait la Mère de Ton Fils: accorde-nous, à leur commune prière, le Salut que Tu as promis à Ton Peuple. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Prières quotidiennes

Notre Dame du Mont Carmel

Notre Dame du Mont Carmel

Notre-Dame du mont Carmel
Notre-Dame du mont Carmel

Le Carmel, dont la Bible chante la beauté (Isaïe 35, 2) a été de tout temps un lieu sacré. Cette hauteur de Terre Sainte, couverte de bois et de cultures est à la fois montagne et verger, sommet escarpé et lieu de délices, difficile d’accès et riche en fruits. Le Mont Carmel domine la plaine de Galilée et est assez proche de Nazareth, où la sainte Famille a vécu.

La fête de Notre-Dame du Mont-Carmel a pour but de rappeler une grâce insigne accordée par Marie à l’Ordre du Carmel et par lui à toute l’Église. Dans la nuit du 16 juillet, Simon Stock, devenu en 1245 supérieur général des Carmes, demandait, avec une ferveur toute spéciale, la protection de la Sainte Vierge sur son Institut.

Au lever de l’aurore, Marie lui apparut, accompagnée d’une multitude d’anges, environnée de lumière et vêtue de l’habit du Carmel. Son visage était souriant; dans ses mains elle tenait le scapulaire de l’Ordre. Devant Simon, elle s’en revêtit elle-même, en disant: « Ceci est un privilège pour toi et pour tous les Carmes. Quiconque mourra en portant cet habit ne souffrira pas le feu éternel.« 

Ce fut l’origine de la Confrérie de Notre-Dame du Mont-Carmel, pour les chrétiens qui, ne pouvant embrasser la Règle, veulent attirer sur eux les bénédictions promises au scapulaire.

Le Carmel est devenu la figure spirituelle de la vie contemplative, telle qu’elle fleurit sous la douce protection de la Mère de Dieu dans l’Ordre religieux qui porte son nom. Sainte Thérèse d’Avila et saint Jean de la Croix ont fait de la montée du Carmel le symbole de l’itinéraire vers Dieu. C’est pourquoi nous demandons au Seigneur de parvenir, grâce à la prière de Marie, à la montagne véritable, qui est le Christ.

« Invoquons la Sainte Vierge Marie, que nous célébrons comme la Vierge du Mont Carmel, afin qu’elle nous aide à répondre généreusement à l’appel du Seigneur, pour annoncer son Évangile de salut en paroles, et avant tout par notre vie. À l’exemple de la Vierge Marie, soyons des porteurs de la Bonne Nouvelle! » – Benoît XVI lors de l’Angélus du 15 juillet 2012

Notre Dame du Mont Carmel, une ancienne dévotion

Ce 16 juillet, l’Église a donc fêté Notre-Dame du Carmel, une ancienne dévotion qui trouve ses racines dans l’Ancien Testament.

Cette dévotion mariale, et c’est un cas unique, plonge ses racines neuf siècles avant la naissance de la Vierge Marie. Le prophète Élie, alors qu’il demeurait sur le Mont Carmel, eut la vision d’une nuée blanche montant de la mer, portant avec elle une pluie providentielle pour la terre d’Israël, alors dévastée par une terrible sècheresse (1 Rois 18).

La Tradition y a vu l’annonce prophétique du mystère de la Vierge et de la naissance du Fils de Dieu. Dès le premier siècle, des ermites, voulant suivre l’exemple des prophètes Élie et d’Élisée, se retirèrent sur le Mont Carmel et y construisirent une petite chapelle consacrée à Marie.

L’ordre des carmes menacé de disparition

La communauté prit de l’importance, au point de se constituer en ordre religieux au XIIe siècle, qui fut placé sous le patronage de la Vierge Marie. La conquête de la Palestine par Saladin (prise de Jérusalem en 1187) entraina la fuite des moines vers l’Occident, et fit craindre la disparition pure et simple de l’ordre.

Une nuit, le supérieur général des carmes, St Simon Stock, d’origine irlandaise, a alors reçu la vision de Marie lui présentant une pièce d’étoffe marron, le scapulaire.

Le 17 juillet 1274, le Concile de Lyon vote la préservation de l’ordre du Carmel; les moines, voyant dans cette décision la réponse de la Mère de Dieu à leurs prières, décidèrent alors de fêter Notre-Dame du Mont Carmel le 17 juillet de chaque année, en signe de reconnaissance envers la protection maternelle de leur sainte patronne.

Notre-Dame du Carmel et les Papes

« Aujourd’hui, en la fête de Notre-Dame du Mont Carmel, contemplons la Vierge qui se tient près de la Croix du Christ. C’est aussi la place de l’Église : près du Christ » : c’est le tweet du Pape François, à l’occasion de cette fête chère à de nombreux fidèles.

En 2013, à l’occasion du chapitre général de l’Ordre des frères de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel, le Souverain Pontife évoquait les fruits de cette tradition spirituelle :

«Le témoignage du Carmel dans le passé appartient à une tradition spirituelle profonde qui s’est développée dans une des grandes écoles de prière. Elle a aussi suscité le courage d’hommes et de femmes qui ont affronté les dangers et même la mort. Souvenons-nous simplement des deux grands martyrs contemporains : Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix et le bienheureux Titus Brandsma.»

Le Saint Pape Jean-Paul II, qui portait lui-même le scapulaire ainsi qu’il le confia lui-même à plusieurs reprises, écrivit à ce propos :

«Le port du scapulaire signifie un style de vie chrétienne tissée de prière et de vie intérieure», c’est «un vêtement qui évoque d’une part, la protection continuelle de la Vierge Marie en cette vie et dans le passage à la plénitude de la gloire éternelle ; de l’autre, la conscience que la dévotion envers elle doit constituer un ‘uniforme’, c’est-à-dire un style de vie chrétienne, tissée de prière et de vie intérieure».

«Que la Vierge Marie, Mère et Reine du Carmel, accompagne vos pas sur le chemin quotidien vers le Mont de Dieu» (Pape François)