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Neuvaine à Notre Dame du Carmel : cinquième jour

Jour 5 : Mère de la grâce divine

adoration des bergers Gerrit van Honthorst 1590-1656
adoration des bergers Gerrit van Honthorst 1590-1656

Au nom du Père Du Fils et du Saint Esprit. Amen.

O Mère du Bel Amour, grâce à votre bonté, en tant que vos enfants, nous sommes appelés à vivre dans l’esprit du Carmel. Aidez-nous à vivre dans la charité les uns envers les autres, à prier comme Élie de l’Ancien Testament, et à nous soucier de notre appel au service du peuple de Dieu.

Notre-Dame du Mont Carmel, priez pour nous.

I. Dans la Bible

Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel, ceux-ci se disaient entre eux : « Allons jusqu’à Bethléem pour voir ce qui est arrivé, l’événement que le Seigneur nous a fait connaître. » Ils se hâtèrent d’y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. (…) Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Lc 2, 15-16.19

II. Marie, Mère de la grâce divine

Thérèse de l’Enfant-Jésus, Derniers Entretiens (21 août 1897) :

Il ne faudrait pas dire de la sainte Vierge des choses invraisemblables, ou qu’on ne sait pas ; (…) il faut montrer sa vie réelle, telle que l’Évangile la fait entrevoir… On montre la Vierge inabordable, il faudrait la montrer imitable, faire ressortir ses vertus, dire qu’elle vivait de foi comme nous… Ce que la sainte Vierge a de plus que nous, c’est qu’elle ne pouvait pas pécher, mais d’autre part, elle a eu bien moins de chance que nous, puisqu’elle n’a pas eu de sainte Vierge à aimer !

III . À l’école de Marie

C’est Marie des Évangiles que Thérèse aimait contempler. Une Mère douce et attentive, présente dans les moments de joie comme dans les moments de peine :

Marie qui se laisse surprendre par l’ange de l’Annonciation,… Marie qui court partager sa joie de future mère avec sa cousine Élisabeth,… Marie qui accueille dans la simplicité les bergers,… Marie qui accepte que son fils lui échappe pour se consacrer d’abord aux affaires de son Père des Cieux,… Marie qui accompagne Jésus à Cana et sur les routes de Galilée,… Marie présente au pied de la croix,… Marie là, toujours fidèle, attendant l’effusion de l’Esprit…

Est-ce que je peux faire mémoire de moments où j’ai expérimenté la douceur et la prévenance maternelle de la Vierge Marie à mes côtés ? Est-ce que j’ose m’adresser à elle avec la simplicité d’un enfant pour lui parler de mes joies et de mes peines ?

IV . Prière de la neuvaine

Ô Marie, fleur et beauté du Carmel,
Vigne fructueuse, splendeur du ciel,
Vierge et Mère du Fils de Dieu,
Penchez-Vous vers nous dans nos nécessités !
(formuler ici votre demande)
Ô Étoile de la mer,
Venez à notre aide et montrez-Vous notre Mère !
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Nous Vous implorons humblement du fond de notre cœur :
Que rien ne résiste à Votre intercession toute-puissante.
Notre Dame du Mont Carmel, priez pour nous.
Amen.

LITANIES DU MONT CARMEL

 

Saints Louis et Zélie Martin

Saints Louis et Zélie Martin

Louis et Zélie Martin
Zélie et Louis Martin

Aujourd’hui, 12 juillet, mémoire liturgique des deux époux Martin, béatifiés le 19 octobre 2008 et canonisés à Rome le par le pape François.

« Les saints époux Louis Martin et Marie Zélie Guérin ont vécu le service chrétien dans la famille, construisant jour après jour une atmosphère pleine de foi et d’amour ; et dans ce climat ont germé les vocations de leurs filles, parmi lesquelles sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus »

« Le témoignage lumineux de ces nouveaux Saints nous pousse à persévérer sur la route du service joyeux des frères, confiant dans l’aide de Dieu et dans la protection maternelle de Marie. Du ciel qu’ils veillent maintenant sur nous et nous soutiennent de leur puissante intercession ! » (Pape François, lors de la canonisation)

Elle était dentelière, lui horloger: les conjoints Zélie et Louis Martin, mieux connus pour être les parents de sainte Thérèse de Lisieux, appartenaient en somme à la petite bourgeoisie du XIXe siècle.

Qu’ont-ils à dire à tant de couples du monde d’aujourd’hui? Que la sainteté peut être vécue à l’intérieur du mariage, comme deux personnes dans une seule chair. C’est dans ce sens que leur vie d’éducateurs, de parents, de collaborateurs laïcs de Dieu est plus que jamais actuelle.

Zélie « conduisait presque la vie d’une femme d’aujourd’hui, partageant son temps entre la vie familiale et la vie professionnelle», étant mère de neuf enfants et à la tête d’une petite entreprise de dentelle du célèbre point d’Alençon. «Sans aucun doute, c’est elle l’inspiratrice de la belle maxime de sainte Thérèse : ‘Aimer, c’est tout donner, et se donner soi-même’. »

Connue dans son milieu « pour sa compétence professionnelle et son intégrité » morale, la mère de la petite sainte Thérèse avait un grand «sens de la justice et de l’attention aux autres ». On est surtout frappé chez elle par le “regard spirituel qu’elle posait sur tout ce qui l’entourait ».

En effet « sa capacité d’aimer ne se limitait pas, comme cela arrive trop souvent, au seul domaine familial, mais elle s’étendait comme une tâche d’huile à ses ouvrières et aux indigents» qu’elle rencontrait. »

source : L’Osservatore Romano 07-14-2016, extraits de l’homélie du cardinal Lorenzo Baldisseri lors de l’Eucharistie dans la cathédrale d’Alençon, le samedi 12 juillet 2014

Saint Benoît, Patron de l’Europe

Saint Benoît, Patron de l’Europe

Saint Benoît est représenté au centre de la médaille. Dans sa main droite, il tient une croix. La croix représente la puissance salvatrice du Christ et l’œuvre d’évangélisation accomplie par les bénédictins tout au long des siècles. Dans sa main gauche, un livre contenant la sainte Règle de son ordre.
Saint Benoît est représenté au centre de la médaille. Dans sa main droite, il tient une croix. La croix représente la puissance salvatrice du Christ et l’œuvre d’évangélisation accomplie par les bénédictins tout au long des siècles. Dans sa main gauche, un livre contenant la sainte Règle de son ordre. Au milieu est écrit: Crux Sancti Patris Benedicti (La Croix du saint père Benoît). Autour de la bordure est écrit : Ejus in obitu n(ost)ro praesentia muniamur (Que dans notre mort nous soyons fortifiés par sa présence).

Aujourd’hui est célébrée la fête de saint Benoît Abbé, Patron de l’Europe. Né à Nursie aux alentours de 480, Benoît accomplit ses études initiales à Rome mais, déçu par la vie de la ville, il se retira à Subiaco, où il demeura pendant près de trois ans dans une grotte – le célèbre « sacro speco » – se consacrant entièrement à Dieu.

À Subiaco, se servant des ruines d’une villa cyclopéenne de l’empereur Néron, il construisit avec ses premiers disciples plusieurs monastères, donnant vie à une communauté fraternelle fondée sur le primat de l’amour du Christ, dans laquelle la prière et le travail s’alternaient de façon harmonieuse dans une louange à Dieu.

Quelques années plus tard, sur le Mont Cassin, il donna sa forme définitive à ce projet, et le mit par écrit dans la « Règle », la seule de ses œuvres qui nous soit parvenue. Sur les cendres de l’Empire romain, Benoît, recherchant avant tout le Royaume de Dieu, jeta, peut-être même sans s’en rendre compte, la semence d’une nouvelle civilisation qui devait se développer, en intégrant les valeurs chrétiennes à l’héritage classique, d’une part, et aux cultures germanique et slave, de l’autre.

Il existe un aspect typique de sa spiritualité, que je voudrais souligner en particulier aujourd’hui. Benoît ne fonda pas une institution monastique ayant pour but principalement l’évangélisation des peuples barbares, comme d’autres grands moines missionnaires de l’époque, mais il indiqua à ses disciples comme objectif fondamental et même unique de l’existence, la recherche de Dieu : « Quaerere Deum ».

Il savait toutefois que, lorsque le croyant entre en relation profonde avec Dieu, il ne peut se contenter de vivre de façon médiocre à l’enseigne d’une éthique minimaliste et d’une religiosité superficielle. On comprend alors mieux, sous cette lumière, l’expression que Benoît tira de saint Cyprien et qui résume dans sa Règle (IV, 21) le programme de vie des moines : « Nihil amori Christi praeponere », « Ne rien placer au-dessus de l’amour du Christ ».

C’est en cela que consiste la sainteté, proposition valable pour chaque chrétien et devenue une véritable urgence pastorale à notre époque où l’on ressent le besoin d’ancrer la vie et l’histoire à de solides références spirituelles.

Un modèle sublime et parfait de sainteté est représenté par la Très Sainte Vierge Marie, qui a vécu en communion constante et profonde avec le Christ. Nous invoquons son intercession, avec celle de saint Benoît, afin que le Seigneur multiplie, également à notre époque, le don d’hommes et de femmes qui, à travers une foi éclairée, témoignée dans la vie, soient dans ce nouveau millénaire le sel de la terre et la lumière du monde.

BENOÎT XVI – ANGÉLUS, place Saint-Pierre, dimanche 10 juillet 2005 (saint Benoît un saint qui lui était particulièrement cher, comme on peut le deviner à travers le choix de son nom)

© Copyright 2005 – Libreria Editrice Vaticana

texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse