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LE MOIS DES FIDÈLES DÉFUNTS – 16 novembre

LE MOIS DES FIDÈLES DÉFUNTS – 16 novembre

Selon LE MOIS DE NOVEMBRE CONSACRÉ AU SOUVENIR DES ÂMES DU PURGATOIRE par des considérations sur les peines qu’elles y souffrent, les motifs et les moyens de les soulager et sur l’utilité de la pensée du purgatoire. –  L. Grandmont Liège 1841

Défauts qui rendent infructueuse notre piété envers les morts.

Notre charité doit être sans doute maintenant instruite et éclairée par les méditations faites jusqu’à ce jour, sur la nécessité de soulager les membres de l’église souffrante, et nous sommes déterminés à remplir ce devoir que nous n’avons peut-être que trop négligé : occupons-nous donc aujourd’hui des moyens convenables et efficaces de le remplir.

Car l’on peut avancer avec un grand évêque, qui fut autrefois une des lumières de l’Église de France, saint Sidoine Apollinaire, que dans le monde même chrétien, il y a peu de personnes qui, selon les principes et les règles de la religion, aient pour les morts une solide et vraie charité.

Et, en effet, on en voit peu qui contribuent réellement à soulager leurs peines, peu qui se servant des moyens que nous fournit le christianisme, leur procurent les secours dont ils ont besoin et dont ils
pourraient profiter.

On ne laisse pas cependant, à en juger par les apparences d’avoir pour les morts de la piété; mais il arrive que cette piété est stérile et infructueuse ; ou toute d’ostentation; ou mondaine et païenne, qui n’agit point par les vues de la foi ; ou, enfin, une piété qui, toute chrétienne qu’elle est, ne produit que des œuvres mortes, c’est- à-dire des œuvres sans mérite, parce qu’elles ne sont pas faites en état de grâce.

On peut appeler piété stérile et infructueuse pour les morts, celle qui ne consiste qu’en de vains regrets, qu’en d’inutiles lamentations, qu’en des cris lugubres. « Nous voyons, dit saint Bernard, des morts pleurer d’autres morts; nous voyons des hommes vivants, mais tout mondains et par là morts devant Dieu, pleurer sincèrement et amèrement la mort de ceux qui leur ont été chers pendant la vie, mais que nous paraît-il de tout cela?

Beaucoup de pleurs et peu de prières, peu de charité, peu de bonnes œuvres ; des gémissements, mais de nul effet ; des excès de désolation sans aucun fruit. Ceux qui pleurent de la sorte, méritent bien eux-mêmes d’être pleurés.

Et, en effet, de quel secours peut être à une âme l’excès de votre douleur? Tous ces  témoignages d’une affection outrée et sans mesure seront-ils capables d’adoucir sa peine? et pensez-vous que ce feu purifiant, dont elle ressent les vives atteintes, puisse s’éteindre par les larmes qui coulent de vos yeux?

« Ah ! mon frère, écrivait saint Ambroise à un seigneur distingué, pour le consoler sur la perte qu’il avait faite d’une sœur qu’il aimait uniquement, réglez-vous jusque dans votre douleur. Toute violente qu’elle est, soyez équitable et chrétien. Dieu vous a ôté une sœur, qui vous était plus chère que vous-même, priez pour elle et pleurez sur vous. Pleurez sur vous, parce que vous êtes un pécheur encore exposé aux tentations et aux dangers de cette vie; et priez pour elle afin de la délivrer des souffrances de l’autre. Voilà le zèle que vous devez avoir : car voilà ce qui peut lui servir, et de quoi elle vous sera éternellement redevable. »

Appliquons- nous à nous-mêmes ces paroles de saint Ambroise : nous éviterons par là le danger de n’avoir pour les morts qu’une piété stérile et infructueuse.

Rien de plus commun aussi qu’une piété d’ostentation pour les morts, c’est-à-dire une piété qui se borne à l’extérieur des devoirs : funèbres, aux cérémonies d’un deuil, à l’appareil d’un convoi, à tout ce qui peut briller aux yeux des hommes; aimant ce faux éclat jusque dans les choses les plus saintes, tels que sont les services de l’Église, où souvent il y a plus de pompe que de religion.

Non pas toutefois qu’on veuille condamner ce qui se pratique extérieurement dans les funérailles, car l’abus qu’on en fait n’empêche pas que ce ne soient de saints devoirs dans leur origine et dans l’intention de l’Église, qui les a institués ; mais l’on veut seulement dire que ce n’est pas à cela que doit se borner notre piété envers les morts ;

que, si nous en demeurons là, nous ne faisons rien pour eux ; que, comme l’a très-bien remarqué saint Augustin, tout ce soin d’une honorable sépulture est plutôt une consolation pour les vivants qu’un soulagement pour les morts ; qu’une âme dans le purgatoire nous est incomparablement plus obligée des bonnes œuvres et des aumônes, dont nous lui appliquons le fruit, que de toute la dépense et de toute la magnificence de ses obsèques ;

qu’une communion faite pour elle lui marque bien mieux notre reconnaissance, que les plus riches et les plus superbes monuments, et qu’il y a, au reste, une espèce d’iniquité, ou même d’infidélité, à n’épargner rien quand il s’agit de l’inhumation d’un corps, tandis qu’on néglige de secourir une âme qui est l’épouse de Jésus-Christ et l’héritière du ciel.

Parlerons-nous encore d’une autre espèce de piété pour les morts, de cette piété toute mondaine et toute païenne, qui, n’ayant pour objet que la chair et le sang, n’agit pas dans les vues de la foi ? Elle n’inspire pour les morts que des sentiments naturels, que des sentiments peu soumis à Dieu, que des sentiments qui montrent bien qu’au lieu d’aimer la créature pour Dieu, l’on n’aime Dieu, ou plutôt l’on n’a recours à Dieu que pour la créature.

Ah ! mes frères, disait saint Paul aux Thessaloniciens, à Dieu ne plaise que je vous laisse ignorer ce qui concerne les morts, et la conduite que vous devez tenir à leur égard. Je veux que vous sachiez, afin que vous ne vous attristiez pas, comme les nations infidèles, qui n’ont nulle espérance dans l’avenir.

Prenez garde, dit saint Jean-Chrysostome en expliquant ce passage : il ne leur défendait pas de pleurer la mort de ceux qu’ils avaient aimés et dû aimer pendant la vie ; mais il leur défendait de pleurer comme les païens qui, n’étant pas éclairés des lumières de la vraie religion, confondaient la piété avec la sensibilité, le devoir avec la tendresse, ce qui doit être de Dieu avec ce qui est purement de l’homme.

La foi seule nous apprend à en faire le discernement ; et, réglant en nous l’un par l’autre, elle nous fait concevoir pour les morts des sentiments chrétiens et raisonnables.

Ce sera aussi la foi qui, les jours suivants, nous apprendra quels sont les seuls moyens convenables et efficaces, propres à apporter du soulagement aux âmes du purgatoire; la prière, le saint sacrifice, les bonnes œuvres : en un mot, tout ce que la vraie piété pratique pour plaire à Dieu, et obtenir ses faveurs pour les vivants et pour les morts.

RÉSOLUTIONS.

Retranchons de notre piété pour les morts tout ce qu’il y a d’humain, tout ce qui peut la rendre infructueuse : que la foi seule nous anime et soit le mobile de tout ce que nous faisons pour leur soulagement.

Quel désagrément, et pour nous, et pour les morts auxquels nous nous intéressons, si des sentiments peu chrétiens nous faisaient perdre le fruit des soins que nous nous donnons pour marquer notre amour envers ceux que nous avons chéris sur la terre !

PRIÈRE.

Seigneur, mon Dieu ! je vous demande instamment la grâce d’être guidé par une foi vive dans tout, ce que je ferai pour le soulagement des âmes du purgatoire : ne permettez pas que des motifs indignes d’un chrétien fassent de ces œuvres des œuvres mortes, sans mérites pour moi et sans aucun effet pour mes frères souffrants. Par les mérites de N.-S. J.-G. Ainsi soit-il.

Indulgence applicable aux morts. —1° Indulgence accordée  à tous les Fidèles qui réciteront avec dévotion et un cœur contrit, la prière suivante en l’honneur de l’Ange gardien.
2° Indulgence pour tous ceux qui l’auront récitée chaque jour : il faut, le jour choisi, se confesser, communier et prier selon les intentions de l’Église, dans une église.
3° Indulgence le 2 Octobre, fête des saints anges ! Anges gardiens, pour ceux qui l’auront récitée toute l’année, malin et soir, sous les mêmes conditions que la précédente.
4° Indulgence à l’article de la mort, pour ceux qui l’auront récitée fréquemment.

PRIÈRE.

— Ange de Dieu, qui êtes mon gardien, et aux soins duquel j’ai été confié par la bonté suprême, daignez m’éclairer, me garder, me conduire et me gouverner. Ainsi soit-il.

(Brefs du 2 Octobre 1795 et du 20 Septembre 1788. — Décret du 15 Mai 1821.)

Neuvaine de la Présentation de Marie – Jour 4

Neuvaine de la Présentation de Marie – Jour 4

L’offrande de Marie

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Ézéchiel 43,27 : « Lorsque ces jours seront accomplis, dès le huitième jour et à l’avenir les sacrificateurs offriront sur l’autel vos holocaustes et vos sacrifices d’actions de grâces. Et je vous serai favorable, dit le Seigneur, l’Éternel. 

Présentation de Marie au Temple - Vitraux de la nef - Cathédrale Notre-Dame - Ottawa
Présentation de Marie au Temple -Vitraux de la nef – Cathédrale Notre-Dame – Ottawa

Ce texte a symboliquement pour objet la Mère de Dieu elle-même, offrande parfaite et pure faite au Temple vivant.

Marie est l’oblate par excellence. Elle est la première à venir au Temple de l’Esprit. Elle est l’exemple toujours actuel et vivant d’une vie qui s’est faite de contemplation et non de supplice. De joie et non de souffrance. De joie et non de privation.  Marie est le pilier de la sacralité, parce que aide-rédemptrice du genre humain.

Au jour de sa Présentation, Marie nous apparaît également comme le porte-étendard de la virginité chrétienne. Après elle viendront des légions innombrables de vierges consacrées au Seigneur, dans le monde ou à l’ombre des autels ; Marie sera leur éternel modèle, leur patronne dévouée, leur guide sûr dans les voies de la perfection.

***

Comment cela se passait-il de grandir au Temple parmi de saintes personnes, Marie ? Cela a dû être assez fascinant pour une jeune fille de servir de cette manière. Vous faisiez partie des adorateurs de Dieu !

Aujourd’hui nos prêtres sont attaqués par Satan. Ils l’étaient probablement à votre époque aussi. Les scandales dans l’Église les rendent méfiants et détestés. Le diable s’en prend à eux avec de nombreuses tentations. Dans certains pays, nos prêtres sont même capturés et tués.

Sans les prêtres de votre temps, le culte ne pourrait avoir lieu. Sans prêtres maintenant, nous ne pouvons pas avoir l’Eucharistie. Écrasez la tête du diable, ô Marie. Défendez vos saints prêtres ! Vous savez de première main les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Aidez-les à rester dévoués à votre Fils et à leur ministère à travers vous, ô Notre-Dame !

Priez pour que je sache comment je peux mieux soutenir nos prêtres et prier pour eux. Veuillez également présenter à notre Seigneur mes intentions : (Exprimez vos intentions) Que Dieu bénisse nos prêtres ! Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

***

« O Marie, enfant chérie de Dieu, que ne puis-je vous offrir et vous consacrer les premières années de ma vie, comme vous vous êtes offerte et consacrée au Seigneur dans le Temple !
Mais, hélas ! ces premières années sont déjà bien loin de moi ! J’ai employé un temps si précieux à servir le monde et vous ai oubliée en écoutant la voix de mes passions.
Toutefois il vaut mieux commencer tard à vous servir que de rester toujours rebelle.
Je viens donc aujourd’hui m’offrir tout entier à votre service, et consacrer à mon Créateur, par votre entremise bénie, le peu de jours qu’il me reste encore à passer sur la terre.
Je vous donne mon esprit, pour qu’il s’occupe de vous sans cesse, et mon cœur, pour vous aimer à jamais.

Accueillez, ô Vierge Sainte, l’offrande d’un pauvre pécheur ; je vous en conjure par le souvenir des ineffables consolations que vous avez ressenties en vous offrant à Dieu dans le Temple.
Soutenez ma faiblesse, et par votre intercession puissante, obtenez-moi de Jésus la grâce de lui être fidèle, ainsi qu’à vous, jusqu’à la mort, afin qu’après vous avoir servie de tout mon cœur pendant la vie, je participe à la gloire et au bonheur éternel des élus. Amen. 
»

Saint Alphonse-Marie de Liguori

Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père

Saint Albert le Grand fait les louanges de Marie

Saint Albert le Grand fait les louanges de Marie

Saint Albert le Grand - Fra Angelico
Saint Albert le Grand – Fra Angelico

Sainte Marie, flambeau du ciel et de la terre, comme votre nom l’indique; de cette terre que vous avez éclairée sur les mystères de votre Fils, Verbe du Père éternel, mystères cachés en Dieu dès le commencement.

Vous qui avez illuminé la lumière des anges mêmes,…  accordez- moi une intelligence lumineuse, des conceptions justes, un esprit fort, une science sûre, une foi solide avec une parole correspondante, qui procure la grâce à mes auditeurs.

C’est-à-dire une parole qui serve à l’affermissement de la foi, à l’édification de la sainte Église et à l’honneur du nom sacré de votre Fils Notre-Seigneur Jésus-Christ, une parole qui ne cesse de publier vos louanges et d’annoncer vos miséricordes.

Qu’elle redise, cette parole, ô Marie, que vous ne cessez point d’accabler des dons de votre miséricorde un pécheur aussi indigne que moi, et de manifester par sa bouche les prodiges de votre toute-puissance !

Soyez bénie, ô humanité de mon Sauveur, qui avez été unie à la divinité dans le sein d’une mère vierge !

Soyez bénie, ô sublime et éternelle Divinité, qui avez voulu descendre jusqu’à nous sous l’enveloppe de notre chair!

Soyez bénie à jamais, vous qui avez été unie à une chair virginale par la vertu de l’esprit-Saint!

Je vous salue, vous aussi, ô Marie, vous en qui la plénitude de la Divinité a fait sa demeure !

Je vous salue, ô vous en qui habita la plénitude de l’esprit-Saint !

Que soit bénie également la très pure humanité du Fils qui, sacrée par le Père, est sortie de vous !

Je vous salue, virginité sans tache, élevée maintenant au-dessus de tous les chœurs des anges.

Réjouissez-vous, Reine du monde, d’avoir été jugée digne de devenir le temple de la très pure humanité du Christ !

Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, Vierge des vierges, dont la très-pure chair servit à l’union de la divinité avec cette sainte humanité !

Réjouissez-vous, Reine des cieux, dont le très-chaste sein procura une digne demeure à cette sainte humanité !

Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, ô Épouse des saints patriarches, qui avez été jugée digne de nourrir et d’allaiter sur votre chaste sein cette sainte humanité.

Je vous salue, virginité féconde et à jamais bénie, qui nous avez rendus dignes d’obtenir le fruit de la vie et les joies du salut éternel. Amen.

Saint Albert le Grand (+1280)