Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

La foi de l’Église

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Ce mercredi 31 octobre 2012 à Rome, Benoît XVI a expliqué dans sa catéchèse la dimension communautaire de la foi de l’Église,: il y voit un antidote à l’individualisme : « Par sa nature, notre foi nous invite à être des membres actifs et joyeux de l’Église. Puissiez-vous être des porteurs de l’amour et de la communion de Dieu pour tous sans distinction de nation et de culture ! » C’est une invitation bien évidemment faite aussi pour nous, membres de l’Association de la Médaille Miraculeuse. Voici la synthèse de cette catéchèse :

Chers frères et sœurs, l’acte de foi est un acte profondément personnel qui marque un changement de direction, une conversion. Cependant, cet acte n’est pas le produit de ma réflexion solitaire. Il est le fruit d’une relation, d’un dialogue avec Jésus.

Comme nouvelle naissance opérée par le baptême, la foi m’est donnée par Dieu à travers une communauté croyante qui est l’Église. Croire est un acte ecclésial. La foi de l’Église précède, engendre et nourrit la foi personnelle. Personne ne peut dire avoir Dieu pour Père, s’il n’a pas l’Église pour Mère, disait saint Cyprien.

Dès ses origines, l’Église est le lieu de la foi et de sa transmission, le lieu où le baptisé est immergé dans le Mystère pascal du Christ qui l’introduit dans la communion avec la Trinité et avec les autres frères et sœurs dans la foi. La Tradition de l’Église garantit aux baptisés de tous les âges que le contenu de leur foi est le message originel du Christ annoncé par les Apôtres.

Malgré ses faiblesses et ses limites, le chrétien qui se laisse guider et former par la foi de l’Église devient comme une fenêtre ouverte qui reçoit la lumière divine et la transmet au monde. Chers amis, chaque chrétien doit s’engager à communiquer la foi, non pas en son propre nom, mais toujours sur la base de l’unique foi de la famille de Dieu, de l’Église.

© Libreria Editrice Vaticana

Voici la catéchèse intégrale en PDF : Dimension communautaire de la foi

Les nouveaux évangélisateurs

Conclusion du synode : premier bilan de Benoît XVI

Les nouveaux évangélisateurs sont « des personnes qui ont fait l’expérience d’être guéries par Dieu, par l’intermédiaire de Jésus Christ », a dit le pape à Rome dans son homélie pour la messe de conclusion du synode en ce dimanche 28 octobre 2012.

Il y donne un premier bilan de l’assemblée et note trois lignes directrices : les Sacrements de l’initiation chrétienne, la mission ad gentes, les baptisés qui se sont éloignés.

La joie de Bartimée

Le pape a d’abord commenté l’Évangile de la guérison de l’aveugle Bartimée.

Chers frères et sœurs, Bartimée, ayant retrouvé la vue par Jésus, se joignit au groupe des disciples, parmi lesquels se trouvaient certainement d’autres qui, comme lui, avaient été guéris par le Maître. Ainsi sont les nouveaux évangélisateurs : des personnes qui ont fait l’expérience d’être guéries par Dieu, par l’intermédiaire de Jésus Christ. Et leur caractéristique est la joie du cœur.

La Nouvelle évangélisation concerne toute la vie de l’Église… Elle se réfère, en premier lieu, à la pastorale ordinaire qui doit être toujours plus animée par le feu de l’Esprit, pour embraser les cœurs des fidèles qui fréquentent régulièrement la Communauté et qui se rassemblent le jour du Seigneur pour se nourrir de sa Parole et du Pain de la vie éternelle.

Les trois lignes directrices du synode :

L’initiation chrétienne

La première porte sur les Sacrements de l’initiation chrétienne. L’exigence d’accompagner la préparation au Baptême, à la Confirmation et à l’Eucharistie avec une catéchèse appropriée a été réaffirmée. L’importance de la Pénitence, sacrement de la Miséricorde de Dieu a été aussi rappelée.

À travers cet itinéraire sacramentel passe l’appel du Seigneur à la sainteté, adressé à tous les chrétiens. En effet, il a été répété plusieurs fois que les vrais protagonistes de la nouvelle évangélisation sont les saints : par l’exemple de leur vie et par leurs œuvres de charité ils parlent un langage compréhensible par tous.

La mission ad gentes

La nouvelle évangélisation est essentiellement liée à la mission ad gentes… L’Église a le devoir d’évangéliser, d’annoncer le message de salut aux hommes qui ne connaissent pas encore Jésus Christ.

Au cours des réflexions synodales, il a été aussi souligné qu’il existe beaucoup de milieux en Afrique, en Asie et en Océanie où des habitants attendent ardemment, parfois sans en être pleinement conscients, la première annonce de l’Évangile. Il convient par conséquent de prier l’Esprit Saint afin qu’il suscite dans l’Église un dynamisme missionnaire renouvelé dont les protagonistes soient, de manière spéciale, les agents pastoraux et les fidèles laïcs.

La mondialisation a causé un important déplacement de population ; par conséquent, la première annonce s’impose aussi dans les pays d’ancienne évangélisation. Tous les hommes ont le droit de connaître Jésus Christ et son évangile ; et à cela correspond le devoir des chrétiens, de tous les chrétiens –prêtres, religieux et laïcs –, d’annoncer la Bonne Nouvelle.

Redécouvrir la joie de la foi

Au cours des travaux synodaux, a constaté le pape, il a été mis en lumière que ces personnes se trouvent sur tous les continents, spécialement dans les pays plus sécularisés. L’Église leur porte une attention particulière, afin qu’elles rencontrent de nouveau Jésus Christ, redécouvrent la joie de la foi et retournent à la pratique religieuse dans la communauté des fidèles.

Créativité pastorale

Au-delà des méthodes pastorales traditionnelles, toujours valables, l’Église cherche à utiliser de nouvelles méthodes, avec aussi le souci de nouveaux langages, appropriés aux différentes cultures du monde, proposant la vérité du Christ par une attitude de dialogue et d’amitié qui a son fondement en Dieu qui est Amour.

En différentes parties du monde, l’Église a déjà entrepris ce chemin de créativité pastorale, pour se rendre proche des personnes éloignées ou en recherche du sens de la vie, du bonheur et, en définitive, de Dieu. Rappelons certaines missions citadines importantes, le « Parvis des gentils », la mission continentale, etc. Il n’y a pas de doute que le Seigneur, Bon Pasteur, bénira abondamment de tels efforts qui proviennent du zèle pour sa Personne et pour son Évangile.

HOMÉLIE EN ENTIER DU PAPE BENOÎT XVI

Allocution de Benoît XVI avant l’angélus du 28 octobre 2012 :Lire la suite →

Qu’est-ce que la foi

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Le pape, ce 24 octobre, lors de l’audience hebdomadaire sur la place Saint-Pierre. à Rome, a poursuivi le nouveau cycle de catéchèses, initié mercredi dernier, pour l’Année de la foi.

Chers frères et sœurs,

Mercredi dernier, avec le début de l’Année de la foi, j’ai commencé une nouvelle série de catéchèses sur la foi. Et aujourd’hui je voudrais réfléchir avec vous sur une question fondamentale : qu’est-ce que la foi ? La foi a-t-elle encore un sens dans un monde où science et technique ont ouvert des horizons encore impensables il y a peu ? Que signifie croire aujourd’hui ? En effet, à notre époque est nécessaire une éducation renouvelée à la foi, qui comprenne certes une connaissance de ses vérités et des événements du salut, mais qui naisse surtout d’une véritable rencontre avec Dieu en Jésus Christ, du fait de l’aimer, de lui faire confiance, afin que toute notre vie s’en trouve impliquée.

Aujourd’hui, à côté de nombreux signes de bien, croît aussi autour de nous un certain désert spirituel. Parfois, on a comme la sensation, en apprenant chaque jour certains événements, que le monde ne va pas vers la construction d’une communauté plus fraternelle et plus pacifique ; les idées mêmes de progrès et de bien-être montrent elles aussi leurs ombres. Malgré la grandeur des découvertes de la science et des succès de la technique, aujourd’hui l’homme ne semble pas devenu vraiment plus libre, plus humain ; tant de formes d’exploitation demeurent, de manipulation, de violence, de vexation, d’injustice… Un certain type de culture, par ailleurs, a éduqué à agir uniquement dans l’horizon des choses, du faisable, à croire uniquement à ce que l’on voit et ce que l’on touche de ses propres mains. D’autre part, toutefois, grandit également le nombre de ceux qui se sentent désorientés et, dans la recherche d’aller au-delà d’une vision uniquement horizontale de la réalité, sont disposés à croire à tout et à son contraire. Dans ce contexte refont surface certaines questions fondamentales, qui sont bien plus concrètes qu’elles n’apparaissent à première vue : quel sens cela a-t-il de vivre ? Y a-t-il un avenir pour l’homme, pour nous et pour les nouvelles générations ? Dans quelle direction orienter les choix de notre liberté pour un résultat bon et heureux de la vie ? Qu’est-ce qui nous attend au-delà du seuil de la mort ?

De ces questions, qu’on ne peut ignorer, il apparaît combien le monde de la planification, du calcul exact et de l’expérimentation, en un mot le savoir de la science, bien qu’important pour la vie de l’homme, à lui seul ne suffit pas. Nous avons besoin non seulement du pain matériel, nous avons besoin d’amour, de sens et d’espérance, d’un fondement certain, d’un terrain solide qui nous aide à vivre avec un sens authentique même dans la crise, dans les ombres, dans les difficultés et dans les problèmes quotidiens. Lire la suite →