Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Unité 2012

Semaine de l'unité chrétienne 2012
Semaine de l’unité chrétienne 2012

Du 18 au 25 janvier, avec tous nos frères Chrétiens, avec tous ceux qui nous ont précédés dans la foi, dont la Vierge Marie, comme associés de la Médaille Miraculeuse, restons « unis dans l’enseignement des apôtres, la communion fraternelle, la fraction du pain et la prière » (cf. Ac 2, 42), car, comme nous le rappelle le thème de la semaine de l’unité : « Tous, nous serons transformés par la Victoire de notre Seigneur Jésus Christ. »(cf. 1 Co 15,51-58)

Les prières de la semaine 2012 ont été préparées par les Églises présentes en Pologne, elles ont choisi comme thème cette phrase ci-dessus extraite du passage de la première épître de Paul aux Corinthiens (15, 51-58) où il est question de la puissance transformatrice de la foi au Christ, mise spécialement en rapport avec notre prière pour l’unité visible de l’Église, Corps du Christ.

C’est dans sa vie, son action, son enseignement, sa souffrance, sa mort et sa résurrection que nous cherchons comment mener, aujourd’hui, une vie de foi victorieuse qui se traduise dans un engagement social vécu en esprit d’humilité, de service et de fidélité à l’Évangile. Alors qu’il allait connaître la souffrance et la mort désormais proches, Jésus priait pour que ses disciples soient un afin que le monde croie.

Cette « victoire » n’est possible que par une transformation spirituelle, une conversion. C’est dans la prière et l’effort pour la pleine unité visible de l’Église que nous serons nous-mêmes changés, transformés par la victoire de Jésus Christ et rendus semblables à Lui. Il nous faut nous ouvrir les uns aux autres, nous faire des dons et accepter d’en recevoir en échange, afin de pouvoir entrer véritablement dans la vie nouvelle proposée dans le Christ, qui est la seule vraie victoire.

Demandons-le par l’intercession de la Vierge Marie, la Mère du Seigneur, présente au Cénacle.

Le visuel élaboré par l’Unité Chrétienne pour cette semaine de prière 2012 a été réalisé à partir d’une fresque de la chapelle orthodoxe de l’atelier St Jean Damascène (St Jean en Royans, Drôme, France).

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Catéchèse de Benoît XVI lors de l’audience générale de ce mercredi matin 18 janvier 2012 à 10h30 en la salle Paul VI du Vatican

Chers frères et sœurs, aujourd’hui nous entrons dans la Semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens. Ce rendez-vous spirituel annuel fait grandir la conscience que l’Unité vers laquelle nous tendons ne pourra être obtenue par nos seuls efforts, mais sera surtout un don reçu d’en haut, et à demander toujours.

Cette octave de prière veut « Être un cri unanime de tout le Peuple chrétien » qui demande à Dieu ce grand don ! En effet, la prière demeure la voie fondamentale et première pour parvenir à la pleine communion. Jésus lui-même a prié pour cette unité et l’a demandée à son Père avant sa Passion. Cette année, le thème de la Semaine est : « Tous nous serons transformés par la victoire de Jésus Christ, notre Seigneur ». Cette victoire ne passe ni par le pouvoir ni par la puissance. Elle est celle de l’amour, de l’entraide et du service mutuels. Nous pouvons donc devenir victorieux seulement si nous nous laissons transformer par Dieu en convertissant notre vie.

Chers amis, ayons conscience que le manque d’unité est un obstacle à l’annonce de l’Evangile! L’unité pour laquelle nous prions demande que nous renforcions notre foi en Dieu, qui nous a parlé et s’est fait l’un de nous en Jésus. En vivant plus profondément avec le Christ, nous pourrons témoigner de lui autour de nous et faire grandir la communion dans la vérité et dans la charité !

Je vous invite à être des semeurs d’unité là où vous êtes, dans vos familles et dans vos communautés, pour que l’amour du Christ puisse porter à tous la paix et la joie. Je vous bénis de grand cœur !

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LA FOI DE MARIE

La Orana Maria Paul Gauguin 1848-1903
La Orana Maria Paul Gauguin 1848-1903

La première béatitude, rapportée dans l’Évangile et proclamée par Élisabeth, est celle de la foi :

«Bienheureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur !» (Luc 1,45).

«Oui, dit saint Augustin, Marie, en donnant son adhésion à la parole de l’Ange, a ouvert par sa foi le paradis aux hommes.»

Elle a vu son Fils dans l’étable de Bethléem,
et elle crut qu’il était le Créateur du monde.

Elle l’a vu fuir devant Hérode,
et elle crut qu’il était le Roi des rois.

Elle le vit naître,
et elle crut qu’il était éternel.

Elle le vit pauvre, manquant du nécessaire,
et elle le crut souverain Maître de toutes choses.

Elle le vit couché sur la paille,
et elle crut qu’il était le Tout-Puissant.

Elle observa qu’il ne parlait pas,
et elle crut qu’il était la Sagesse infinie.

Elle l’entendit gémir,
et elle crut qu’il était la joie du paradis.

Elle le vit enfin mourir crucifié, rassasié d’opprobres,
et tandis qu’autour d’elle, la foi vacillait dans tous les cœurs,
elle persévéra dans la ferme croyance qu’il était Dieu.

«Près de la croix de Jésus, sa Mère se tenait debout» (Jean 19,25).

«Marie était debout, dit saint Antonin, élevée et soutenue par sa foi en la divinité du Christ, et attendant sans crainte sa prochaine résurrection.»

Ce fut alors, s’écrie Albert le Grand, que «la foi de Marie s’éleva au degré le plus sublime. Les disciples sombrèrent dans le doute, seule la sainte Vierge demeura ferme dans la foi».

Par sa foi Marie mérite d’être la lumière, «le flambeau des chrétiens» (saint Méthode).

Mais comment imiter le parfait modèle de notre foi, la bienheureuse Vierge Marie ? La foi est un don de Dieu et une vertu à mettre en pratique. Elle doit nous servir de règle, et pour croire et pour agir.

C’est dans ce sens qu’écrit saint Jacques : «La foi sans les œuvres est morte» (2,26).

Et saint Augustin insiste : «Vous dites : Je crois, credo, eh bien ! Faites ce que vous dites, et alors vous avez la foi.» ■

Jean-Daniel Planchot

Baptême du Seigneur

Baptême du Christ; GIOTTO; 1305 fresque, chapelle des Scrovegni, Padoue
Baptême du Christ; GIOTTO; 1305 fresque, chapelle des Scrovegni, Padoue

Après la solennité de l’Épiphanie, nous célébrons la fête du Baptême du Seigneur, qui conclut le temps liturgique de Noël. Aujourd’hui, nous portons notre regard sur Jésus qui, à l’âge de trente ans environ, se fit baptiser par Jean dans le fleuve Jourdain. Il s’agissait d’un baptême de pénitence, qui utilisait le symbole de l’eau pour exprimer la purification du cœur et de la vie. Jean, appelé le « Baptiste », c’est-à-dire « celui qui baptise », prêchait ce baptême à Israël pour préparer la venue imminente du Messie; et il disait à tous qu’après lui serait venu un autre, plus grand que lui, qui aurait baptisé non pas avec l’eau, mais avec l’Esprit Saint (cf. Mc 1, 7-8).

Et voici que lorsque Jésus fut baptisé dans le Jourdain, l’Esprit Saint descendit,  se  posa sur Lui sous l’apparence physique d’une colombe, et Jean le Baptiste reconnut qu’Il était le Christ, l’ « Agneau de Dieu » venu ôter le péché du monde (cf. Jn 1, 29). C’est pourquoi le Baptême au Jourdain est lui aussi une « épiphanie », une manifestation de l’identité messianique du Seigneur et de son œuvre rédemptrice qui culminera dans un autre « baptême », celui de sa mort et de sa résurrection, pour laquelle le monde  entier  sera  purifié dans le feu de  la  divine  miséricorde (cf. Lc 12,  49-50).

Chers frères et sœurs, que la solennité d’aujourd’hui soit une occasion propice pour tous les chrétiens de redécouvrir avec joie la beauté de leur Baptême, qui, s’il est vécu avec foi, est une réalité toujours actuelle:  il nous renouvelle continuellement, à l’image de l’homme nouveau, dans la sainteté des pensées et des actions. En outre, le Baptême unit les chrétiens de toute confession. En tant que baptisés, nous sommes tous fils de Dieu en Jésus Christ, notre Maître et Seigneur.

Au jour où nous célébrons le Baptême du Seigneur, que chacun se souvienne de son Baptême, rendant grâce pour ce don de Dieu, faisant de nous ses fils et nous appelant à vivre dans cette nouvelle dignité. Que la Vierge Marie nous obtienne de comprendre toujours plus la valeur de notre Baptême et d’en témoigner à travers une conduite de vie digne. Avec mon affectueuse Bénédiction.

BENOÎT XVI Fête du Baptême du Seigneur, lors de l’Angélus, 8 janvier 2006, place Saint-Pierre, à Rome.

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