Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Comme Marie, accueillir Jésus

En cette fin de l’Avent comme préparation à Noël, pour nous associés de la Médaille Miraculeuse, il est bon de prendre en considération la méditation de Benoît XVI sur l’Évangile de l’Annonciation, depuis la fenêtre de son bureau place saint-Pierre, à Rome,  juste avant la prière de l’Angélus, en ce dimanche  18 décembre 2011 (traduction de l’Italien).

Chers frères et sœurs !

En ce quatrième et dernier dimanche de l’Avent, la liturgie nous propose cette année l’Annonciation de l’Ange à Marie. Contemplons la belle icône de la Sainte Vierge, quand elle reçoit le message divin et donne sa réponse, nous sommes intérieurement illuminés par la lumière de la vérité qui brille, toujours nouvelle, de ce mystère. En particulier, je voudrais m’arrêter brièvement sur l’importance de la virginité de Marie, le fait qu’elle a conçu Jésus tout en restant vierge.

Dans le contexte de la venue de Nazareth se trouve la prophétie d’Isaïe. «Voici que la vierge concevra et enfantera un fils, et elle lui donnera pour nom Emmanuel» (Isaïe 7,14). Cette promesse séculaire a trouvé son accomplissement suprême en l’Incarnation du Fils de Dieu parce que non seulement la Vierge Marie a conçu, mais elle l’a fait par l’Esprit Saint, qui est Dieu lui-même. L’être humain qui commence à vivre dans son ventre prend la chair de Marie, mais son existence est entièrement dérivée de Dieu, pleinement humaine, faite de terre –  pour utiliser le symbole biblique – mais elle vient d’en haut, du ciel. Le fait que Marie reste vierge en concevant est donc essentiel pour la compréhension de Jésus et de notre foi, car cela montre que l’initiative a été particulièrement révélatrice de Dieu, qui est celui qui fait la conception. Comme le dit l’Évangile: « Celui qui va naître alors sera saint et sera appelé Fils de Dieu» (Luc 1,35). En ce sens, la virginité de Marie et la divinité de Jésus se garantissent réciproquement.

C’est pourquoi est-elle si importante l’unique demande que Marie, «très troublée », adresse à l’ange: « Comment cela sera, puisque je ne connais pas d’homme ? » (Luc 1,34). Dans sa simplicité, Marie est très sage : elle ne doute pas de la puissance de Dieu, mais elle veut mieux comprendre sa volonté, pour se conformer pleinement à cette volonté. Marie est infiniment dépassée par le mystère, et pourtant elle occupe parfaitement la place centrale qui lui a été affectée. Son cœur et son esprit sont totalement humble, et, à cause de sa singulière humilité, Dieu attend le «oui» de cette jeune femme pour atteindre son but. Il respecte sa dignité et sa liberté. Le «oui» de Marie signifie l’ensemble de sa virginité et de sa maternité et le désir que tout en Elle aille à la gloire de Dieu, ainsi le Fils qui naîtra d’Elle peut-il être don entier de la grâce.

Chers amis, la virginité de Marie est unique et inimitable, mais son sens spirituel est pour tout chrétien. En substance, il est lié à la foi : en effet, celui qui a profondément confiance en l’amour de Dieu, accueille en lui Jésus et sa vie divine, par l’action de l’Esprit Saint. C’est le mystère de Noël ! Je vous souhaite à tous de le vivre avec une grande joie.

Après l’Angelus, le pape poursuivait en Français :

Chers frères et sœurs francophones, en ce dernier dimanche de l’Avent l’Évangile nous invite à contempler la Vierge Marie. Alors que s’approche la fête de Noël beaucoup se demandent comment accueillir dignement le Fils de Dieu qui vient demeurer parmi nous. Comme Marie écoutons et accueillons la Parole, faisons silence et laissons Dieu vivre en nous. Soyons sans crainte, acceptons de nous abandonner avec confiance entre les mains de notre Dieu et avec Marie redisons « Que tout se passe pour moi selon ta parole » ! Que le bruit et l’agitation de la préparation de Noël n’empêchent pas de voir et de comprendre l’essentiel : Dieu vient sauver son peuple ! Avec ma Bénédiction Apostolique !

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Préparer Noël

Associés de la Médaille Miraculeuse,
faisons nôtres les paroles du Cardinal André Vingt-Trois,
car il ne faut quand même pas oublier le personnage central de la fête !

Cardinal André Vingt-Trois
Cardinal André Vingt-Trois

Chers amis,

Dans quelques jours, nous fêterons Noël. Cette année, les marchands ont commencé leur campagne de bonne heure, comme s’ils craignaient que la gêne financière ne réduise leurs profits. Profitons de l’aubaine. Ils nous ont prévenus assez tôt pour que nous puissions préparer notre fête. Mais, au fait, quelle fête vivrons-nous ? Une parenthèse dans nos soucis de l’heure ? Une débauche de gourmandises Une réunion de famille ? Attention de ne pas oublier le personnage central de la fête : Jésus de Nazareth, né à Bethléem, dans une étable, par une froide nuit d’hiver.

Chercher le silence

C’est une grande nuit de joie à laquelle nous sommes invités. Dieu connaît les épreuves des hommes, il voit leurs inquiétudes de toute sorte. Il entend leurs soupirs et la prière qu’ils lui adressent parfois. Dieu n’a pas oublié l’humanité à laquelle il a donné la vie et qu’il appelle à la vie. Il se fait proche d’elle. Il vient sur les chemins des hommes pour leur parler de paix et de simple joie : un enfant nous est né. Ne faites pas trop de bruit si vous voulez entendre son message d’espérance. Ces jours-ci, cherchez quelques instants de silence pour percevoir sa présence.

Préparer son cœur

Comme vous allez préparer des cadeaux, même modestes, pour ceux que vous aimez, préparez aussi votre cœur pour accueillir l’enfant de Bethléem qui n’a pas trouvé de place à l’hôtellerie au moment de sa naissance. Faites-lui une place en vous et préparez cette place. Pendant ces jours qui nous acheminent vers Noël, priez davantage avec confiance et simplicité : dites à Dieu vos préoccupations et vos attentes. Fortifiez votre confiance en lui. Demandez-lui de vous pardonner vos péchés. N’ayez pas peur d’entrer dans une église et de vous confesser. Il vous attend.

Lui faire une place

En 2011, comme à Bethléem, Jésus vient frapper à notre porte. Aujourd’hui, il n’a pas forcément les traits d’un nouveau-né. Il peut se présenter sous les traits de cet ami, de ce voisin, de cette personne âgée isolée et éloignée des siens. Saurons-nous l’accueillir, lui faire une place à notre table de fête ? Qui allons-nous tirer de son isolement en cette nuit de fraternité ? À qui ouvrirez-vous votre cœur pour annoncer la paix et la joie ?

+ Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris

sobres et vigilants

Benoît XVI a commenté l’Évangile de ce deuxième dimanche de l’Avent, lors de la prière de l’angélus de midi, ce dimanche 4 décembre 2011, depuis la fenêtre de son bureau, place Saint-Pierre, à Rome. En voici un condensé dont nous pouvons faire profit en tant qu’associés de la Médaille Miraculeuse.

Chers frères et sœurs,

Ce dimanche marque la deuxième étape du Temps de l’Avent. Cette période de l’année liturgique met en évidence les deux figures qui ont joué un rôle éminent dans la préparation de la venue historique du Seigneur Jésus : la Vierge Marie et saint Jean-Baptiste.

Le style de Jean-Baptiste devrait rappeler à tous les chrétiens de choisir comme style de vie la sobriété, spécialement dans la préparation à la fête de Noël. À la suite de Jean-Baptiste, n’ayons pas peur de vivre dans l’espérance. Dans notre monde traversé par l’incertitude et la violence, que ce temps de l’Avent et de l’attente de la venue du Prince de la Paix, nous donne de méditer la Parole de Dieu. Évitons de nous endormir et préparons avec détermination le chemin du Seigneur, source de paix et de joie, d’amour et d’espérance, qui vient sans cesse consoler son peuple.

À l’intercession maternelle de Marie, la Vierge de l’attente, nous confions notre marche pour rencontrer le Seigneur qui vient, alors que nous continuons notre chemin de l’Avent pour préparer nos cœurs et nos vies à la venue de l’Emmanuel, Dieu-avec-nous.

Avec la Vierge Marie, soyons les messagers impatients de l’espérance dont notre monde a tant besoin ! Bonne et sainte préparation à la fête de Noël !

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