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LE COEUR DE JOSEPH

Ce 10 mars, nous sommes au premier  jour de la neuvaine préparatoire à la fête de Saint Joseph.
(N’oublions pas que c’est le prénom de baptême  de notre Saint Père, Benoît XVI)

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LE CŒUR DE JOSEPH
FORMÉ PAR LE CŒUR DE JÉSUS

Saint Joseph - Chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse Paris
Saint Joseph – Chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse Paris

Qui nous dira avec quelle attention toute palpitante
d’une émotion sacrée, avec quel cœur tout
brûlant des plus pures ardeurs Joseph devait
aspirer les flots qui s’échappaient du divin Cœur
de son Fils ? Il apprenait ainsi le prix inestimable
des âmes et le devoir de les aimer toutes puisque,
pour toutes, Jésus était venu, allait
souffrir et mourir.

A nous aussi de nous efforcer sans cesse de
réaliser avec Jésus une intimité d’âme qui devra
se faire toujours plus étroite et plus profonde;
à nous d’entretenir avec le divin Maître cette
conversation très douce qui nous livrera le secret
de son amour et l’objet de sa volonté
à notre égard.

Une méditation dont les éléments seraient
empruntés à l’Évangile et vivifiés par la prière
nous permettra de nous approcher de plus en
plus du Coeur de Jésus, qui ne demande qu’à
se livrer à nous.

Tout le cycle liturgique n’a pas d’autre objet
que de nous présenter Jésus dans les divins
mystères de son Incarnation et de sa Rédemption.
Vivons-nous de la liturgie, sachant mettre à profit
tout ce qui est fait de nos jours pour nous permettre
d’en goûter toute la saveur et de profiter
de toutes les richesses qu’elle renferme ?

Les saints, également, n’ont grandi en perfection
que parce qu’ils ont admirablement reproduit
en eux les vertus de Jésus. A leur école aussi
nous pouvons apprendre à entrer dans l’intimité
du Christ, à entendre sa voix et à contempler
ses vertus comme le faisait saint Joseph.

Ch. Adrien GARNIER

Entrée en carême

Voici le condensé des paroles prononcées à Rome, place Saint Pierre, ce dimanche 6 mars 2011 par le pape Benoît XVI lors de la prière de l’angélus.

Le Christ nous invite à bâtir notre maison sur le roc de la foi en Dieu et de sa Parole. La fidélité à ses commandements nous pousse à faire le bien et à abandonner les choix qui conduisent à la mort. Au jour de notre Baptême, nous avons commencé une aventure joyeuse et exaltante !

Invoquons l’aide de la Vierge Marie dont l’existence a été marquée par la fidélité à la Parole de Dieu. Nous la contemplons dans l’Annonciation, au pied de la Croix et, maintenant, comme celle qui prend part à la gloire du Christ ressuscité. Comme Elle, nous voulons renouveler notre ‘oui’ et confier avec confiance notre chemin à Dieu.

Alors que nous allons entrer mercredi dans le Temps du Carême, je vous invite à approfondir le don de la grâce qui nous y a été fait. A la suite de Jésus, laissons-nous guider par l’Esprit sur le chemin de la vie ! A tous, je souhaite un bon Carême !

© Copyright du texte original : Libreria Editrice Vaticana

Voir aussi :
https://www.medaille-miraculeuse.fr/billet/cendres-benoit-xvi.html

L’humilité de Marie

L’Annonciation cathédrale de Beauvais XIIIe siècle|DR
L’Annonciation cathédrale de Beauvais XIIIe siècle|DR

La Vierge Marie fut sûrement la femme la plus honorée par Dieu, et cependant personne ne s’est abaissé et humilié autant qu’elle. L’Ange la salue «pleine de grâce», et Marie «se trouble» (Luc 1, 28-29). L’Ange lui révèle la grande mission que le Très-Haut lui confie, et Marie se déclare «la servante du Seigneur» (Luc 1, 38).

Son regard ne s’arrête pas sur le grand honneur d’avoir été choisie entre toutes les femmes pour être la mère du Fils de Dieu, mais elle contemple, émerveillée, le mystère d’un Dieu qui veut se donner à elle comme Fils. Elle en comprend la grandeur, aussi face à cela elle s’humilie. L’attitude est identique, lorsque Élisabeth la salue : «Tu es bénie entre les femmes » (Luc 1, 42).

Ces mots ne l’étonnent pas, car elle est déjà Mère de Dieu et, cependant, elle demeure fixée dans son humilité profonde : elle attribue tout au Seigneur dont elle chante la miséricorde : «Il s’est penché sur son humble servante» (Luc 1, 48). Dieu a opéré en elle de grandes choses, elle le sait et le reconnaît, mais au lieu de s’en vanter, elle fait tout tourner à la gloire divine.

«S’il ne t’est pas possible d’égaler Marie en candeur, dit saint Bernard, imite au moins son humilité. Marie plut à Dieu, certes, par sa virginité, mais elle devint mère par son humilité.»

Les qualités et les dons les plus précieux sont stériles s’ils ne sont pas unis à une humilité sincère. Plus est importante la mission que Dieu nous confie, et plus aussi nous avons besoin d’humilité. Si la maternité de Marie a été le fruit de son humilité, la fécondité de notre vie, de notre mission, dépendra de l’humilité et lui sera toujours proportionnée. Dieu peut accomplir en nous et par nous de grandes choses, mais seule l’humilité est le terrain propre à faire fructifier les dons du Seigneur.

« Sainte Vierge, qui dites à tout le monde dans votre cantique que c’est l’humilité qui est cause de votre bonheur, priez donc votre Fils, par les entrailles de votre ventre, où il a logé neuf mois, qu’il nous donne cette grâce.» (saint Vincent de Paul) ■

Jean-Daniel Planchot