La fête de la Divine Miséricorde
est célébrée le premier dimanche après Pâques. Rappelons les origines de cette dévotion et de la place qu’elle occupe dans les trois derniers pontificats.
C’est le Christ lui-même, lors de ses apparitions à Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), qui demanda à faire connaitre au monde la profondeur de sa miséricorde, et que celle-ci soit honorée par toute l’Église, le premier dimanche après Pâques, autrement appelé dimanche de Saint Thomas.
Promesse du Christ
«Je désire que la fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma miséricorde; toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s’écoulent les grâces.» (journal de Sœur Faustine)
Saint Jean-Paul II et la Miséricorde de Dieu
Et c’est en 1985 que cette fête fut instituée par le Cardinal Franciszek Macharski, pour le diocèse de Cracovie. Elle fut ensuite étendue à l’ensemble de la Pologne, par le Saint Pape Jean-Paul II, sur requête des évêques du pays. Le Pape polonais, marqué par les enseignements de sa compatriote Sainte Faustine, s’avéra lui-même être un ardent apôtre de l’insondable miséricorde de Dieu, affirmant qu’elle était la clé de lecture privilégiée de son pontificat.
C’est encore Jean-Paul II, à l’occasion de la canonisation de Sainte Faustine, le 30 avril 2000, qui étendit cette fête à l’Église universelle. Sa mort, le soir des vêpres de la Divine Miséricorde (2 avril 2005), sa béatification (1er mai 2011), et sa canonisation (27 avril 2014), soit deux dimanches de la Miséricorde, confirmèrent, en quelque sorte, ce qui fut le fil conducteur de sa vie et de sa profonde spiritualité.
Le Pape François, «Pape de la Miséricorde»
Dès son accession au trône de Pierre, la volonté du Pape François de placer la Divine Miséricorde au centre de son pontificat a été particulièrement manifeste, que l’on se réfère à sa devise même, –miserando atque eligando-, à ses prises de parole sur le sujet, à ses nombreux gestes de compassion envers les plus faibles, et enfin, à sa décision de convoquer une année jubilaire de la Miséricorde, en 2015-2016.
Une année riche, qui a permis, selon le Pape, de rappeler le primat de la miséricorde sur la Loi, l’urgence et la nécessité d’en faire le pivot de toute l’action pastorale de l’Église. «La Miséricorde, écrivait-il dans sa lettre apostolique Misericordia et Misera, publiée au terme de l’année jubilaire, ne peut être une parenthèse dans la vie de l’Église, mais elle en constitue l’existence même, qui rend (…) tangible la vérité profonde de l’Évangile».
L’année jubilaire est terminée, mais la miséricorde reste, et doit imprégner la conversion pastorale que tous les croyants sont appelés à vivre : tel était, en substance, le message de cette lettre.
Soutien du Pape Benoît XVI au Pape François sur la Miséricorde
Dans un entretien accordé au théologien jésuite Jacques Servais,-contenu dans les actes d’un colloque théologique organisé en octobre 2015 à Rome-, le Pape émérite Benoît XVI apportait son soutien à cette ligne du Pape François et soulignait la centralité prophétique de la miséricorde: «pour moi l’idée que la miséricorde devienne de plus en plus centrale et dominante est un signe des temps.»
Pour Benoît XVI, les hommes sont en attente de miséricorde. « (…) Dans leur for intérieur, (ils) attendent que le samaritain vienne à leur secours, qu’il se penche sur eux, verse de l’huile sur leurs blessures, prenne soin d’eux et les mette à l’abri. Au fond, ils savent qu’ils ont besoin de la miséricorde de Dieu et de sa délicatesse.»
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse