La joie chrétienne est pascale
La joie chrétienne est pascale, parce qu’elle éclaire même la mort, en l’ouvrant, comme la souffrance et la peine, sur une issue heureuse.
Non que la mort cesse de répugner à notre nature, faite pour une vie sans fin : le Christ même n’a pas voulu être exempté de cette agonie. Mais il dit aussi, avec une hâte joyeuse : « Je vais au Père ».
Il ajoute : « Je vais vous préparer une place, afin que là où je suis, vous soyez vous aussi » (Jn. 16, 16 et 14, 2-3). Il y a beaucoup de gens qui répondent avec un gros rire : « le plus tard possible! » C’est humain. Comment leur en vouloir?
Mais reconnaissons que ce n’est guère chrétien. Que ne sommes-nous du moins tiraillés comme saint Paul, entre l’amour de la vie et le désir que cesse l’exil loin du Seigneur (Il faut relire 2 Co. 4, 16 à 18). . .
Comment comprendre ? Ils aiment le Seigneur, mais craignent d’être enfin complètement, parfaitement, définitivement avec lui! Pourtant cela illuminerait jusqu’aux plus sombres moments de leurs vies, « sachant que cette tribulation passagère nous prépare, bien au delà de toute mesure, une masse éternelle de gloire ».
« Et notre regard ne s’attache pas à ce qui se voit, mais à ce qui ne se voit pas ; ce qui se voit est provisoire, mais ce qui ne se voit pas est éternel.» (2 Co. 4, 17-18).
Dom Claude Jean-Nesmy
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse