Dans l’Évangile de ce dimanche [1er août], l’enseignement de Jésus concerne la vraie sagesse et est introduit par la demande de quelqu’un dans la foule: «Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage» (Lc 12:13). Jésus répond et met en garde les auditeurs du désir des biens terrestres avec la parabole du riche insensé, qui, après avoir accumulé une riche moisson pour lui-même, cesse de travailler, consomme son patrimoine en s’amusant et s’illusionne d’être en mesure de conjurer la mort. Mais Dieu lui dit: « Tu es fou, ce soir, on va te redemander ta propre vie. Et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il ? » (Lc 12:20).
L’homme insensé dans la Bible est celui qui, partant de l’expérience des choses visibles, ne veut pas se rendre compte que rien ne dure pour toujours, mais que tout passe : la jeunesse comme force physique, le confort comme les rôles de pouvoir. Faire dépendre la vie d’une réalité si fugace, alors, c’est une folie. L’homme qui se confie dans le Seigneur, cependant, ne craint pas les adversités de la vie, même la réalité inéluctable de la mort. Il est l’homme qui a acquis un cœur «sage» comme les Saints.
En abordant notre prière à Marie, je me souviens d’autres anniversaires importants… Le jeudi 5 août, nous allons commémorer la dédicace de la Basilique Sainte Marie Majeure et honorer la Mère de Dieu avec ce titre de Mère de Dieu acclamé au concile d’Ephèse en 431. Et vendredi prochain, jour anniversaire de la mort du Pape Paul VI, nous allons célébrer la fête de la Transfiguration du Seigneur. La date du 6 août, compte tenu de la hauteur de la lumière d’été, a été choisi pour signifier que la splendeur du visage du Christ éclaire le monde entier.
Ainsi donc, la liturgie de ce jour nous questionne sur le sens profond de notre quête d’avoir, de pouvoir et de savoir. Prise et comprise comme une fin en soi, la richesse cesse d’être le moyen nécessaire pour une existence juste et digne. Par l’intercession de la Vierge Marie, puissions-nous utiliser nos biens en participant positivement à l’œuvre de la création divine et en étant pleinement solidaires avec tout être humain, surtout celui qui est dans le besoin. Bon dimanche à tous!
Benoit XVI, de la résidence d’été de Castel-Gandolfo, lors de l’Angélus
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