Le pape est arrivé à Rio de Janeiro

22-07-2013 source :  Radio Vatican

Le pape est en Amérique latine. Après 12 heures de vol, son avion s’est posé sur l’aéroport international Tom Jobim de de Rio de Janeiro à 15h43 locales, avecun quart d’heure d’avance. A sa descente de l’avion, le pape François a été accueilli par la présidente brésilienne Dilma Roussef, le gouverneur de l’état de Rio, Sergio Cabral Filho, l’archevêque de la ville Mgr Orani Joao Tempesta ainsi que le maire de la métropole Eduardo Paes.

Visite pastorale, ces JMJ sont le premier voyage international du pape argentin depuis son élection, il y a un peu plus de quatre mois. Le pape arrive au Brésil le « cœur rempli de joie », heureux de retrouver son continent natal et très souriant. La joie est le sentiment dominant depuis plusieurs jours dans la ville où des centaines de milliers de jeunes sont attendus.

Rio attend le pape dans un climat de fête —>

Rio s’est drapé des couleurs des JMJ. Dès l’arrivée à l’aéroport, des photos de jeunes pèlerins souriants souhaitent la bienvenue aux voyageurs. Des pèlerins, dont certains ont passé la nuit à même le sol de l’aéroport. Ils se regroupent par nationalité avec de gros contingents d’Argentins, heureux et concentrés au terme de leur semaine missionnaire, ils investissent les rues de la ville avec les drapeaux de leurs pays d’origine arborant des tee-shirts aux couleurs de l’évènement. Rio c’est une baie magnifique, un écrin dans lequel s’imbriquent intimement activités humaines et nature sauvage. Un enchevêtrement d’immeubles modernes battus par l’océan et sur les collines qui le surplombent, les favelas, taches ocres et brunes qui grignotent la verdure. Une ville à l’image du pays dont elle fut longtemps la capitale : faite de démesure et de contrastes. C’est ce cadre que les jeunes pèlerins découvrent, et c’est là qu’ils attendent l’arrivée du pape François.

Une impatience visible dans la ville

Les murs de Rio sont couverts de photo du pape, y compris dans les favelas. Vers 13 heures locales, les principales rues du centre-ville seront fermées à la circulation. Le pape doit rencontrer les dignitaires des plus hautes charges de l’État brésilien au palais Guanabara, la résidence du gouverneur de l’État de Rio. Mais le Pape François a tenu à faire d’abord une légère entorse au protocole en parcourant avant le centre-ville pour saluer les habitants. Il abandonnera sa voiture officielle devant la cathédrale pour monter sur la jeep découverte qu’il utilise lors des audiences générales à Rome. Son voyage n’est pas une visite d’état mais bien un pèlerinage et c’est ce contact avec la population en générale et les jeunes en particulier qui est au cœur de son déplacement. Un déplacement que la presse locale suit évidemment avec curiosité et intérêt. L’enthousiasme et l’impatience sont au rendez-vous pour accueillir le Pape.

Plaidoyer contre une culture du rejet

Ce premier voyage, a-t-il rappelé dans l’avion aux journalistes, est « pour aller à la rencontre des jeunes ». « Je voudrais les trouver insérés dans le tissu social, dans la société. Le Saint-Père a ainsi appelé à ne pas isoler les jeunes. « Quand nous isolons les jeunes, nous commettons une injustice. Nous leur ôtons leur appartenance ».

« Les jeunes, a souligné le pape, ont une appartenance à une famille, à une culture, à une foi. Ils sont l’avenir d’un peuple mais il ne s’agit pas seulement d’eux ». « Ils représentent le futur parce qu’ils ont la force et vont de l’avant. Mais l’autre extrême de la vie, les personnes âgées, eux aussi sont le futur du même peuple ».

« Un peuple à de l’avenir s’il va de l’avant avec ses deux côtés : les jeunes et les personnes âgées ». Les personnes âgées ont la sagesse de la vie, de l’histoire, de la patrie, de la famille, c’est pour cela que nous en avons besoin ».

La Saint-Père a ensuite évoqué la crise mondiale qui « ne fait rien de bon pour les jeunes », en se référant aux taux de chômage élevés des jeunes dans de nombreux pays du monde et en rappelant que « du travail provient la dignité de la personne ». « Nous courons le risque d’avoir une génération qui n’a pas eu de travail ». Le pape appelle ainsi à être attentif à ne pas exclure les jeunes et les personnes âgées : « Nous devons éliminer cette habitude de l’exclusion et favoriser une culture de la rencontre. »