Le Seigneur a fait sortir son peuple en grande liesse

Le Seigneur a fait sortir son peuple en grande liesse

PÂQUES : SAMEDI DANS L’OCTAVE

Moïse-Exode
Moïse-Exode

Durant cette semaine, les antiennes d’ouverture ont donné le ton. Tandis que les Lectures témoignent du fait fondamental de la résurrection, ces chants évoquent d’emblée son retentissement mystique, invitant les fidèles à célébrer en cette Pâque l’accomplissement du mystère de l’Exode.

D’ailleurs, le nom donné à la fête par excellence du christianisme était à lui seul significatif. C’est le Christ immolé qui est notre Agneau pascal, dont le sang rédempteur signe notre front de baptisés, nous préservant de la mort qui frappa les Égyptiens durant la nuit de la première Pâque.

Mais cette délivrance initiale n’est que prélude au retour en paradis. A force de prodiges, le Tout-Puissant avait jadis rendu éloquent même Moïse qui se plaignait d’avoir « la langue embarrassée » (Ex., 4, 10), même Israël, jusque-là réduit au silence de la servitude.

A présent, même les nouveaux-nés du baptême peuvent « d’un cœur unanime chanter celui qui les a fait sortir d’Égypte, passant à pied sec la mer Rouge ». Dans le désert, en cette vie terrestre qu’ils ont encore à parcourir, ils peuvent s’appuyer sur Dieu qui leur donnera l’eau apaisante de la Sagesse.

Bien mieux : ils sont désormais introduits dans cette terre promise où, suivant l’expression consacrée coulent abondamment le lait et le miel (Lundi). Dieu même, en effet, nous accueille avec son Fils ressuscité : « Venez, bénis de mon Père : recevez en héritage le Royaume, alléluia, qui vous est préparé depuis la fondation du monde ». Il faut y croire.

Dom C. Jean Nesmy

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse