Les apparitions de Lourdes
(Source : LETTRE aux Associés de la Médaille Miraculeuse, n°65)
Entre le 11 février et le 16 juillet 1858, une belle dame apparait dix-huit fois à une jeune adolescente de quatorze ans, Bernadette Soubirous. Les faits se produisent près de Lourdes, à la grotte de Massabielle.
Bernadette n’a jamais été seule à la Grotte, c’est seulement elle qui a vu et entendu l’apparition: favorables ou incrédules, de plus en plus de témoins l’ont accompagnée. Et l’événement aussitôt va intriguer tant les pouvoirs publics que le clergé et l’opinion publique.
Bernadette est l’aînée d’une famille tombée inexorablement dans la pauvreté et marquée par la mort de très jeunes enfants. De plus, Bernadette est asthmatique. Elle ne peut aller dans ces conditions, ni à l’école, ni au catéchisme. Elle n’a pas fait sa première communion. Mais sa famille est très unie et fermement chrétienne. Bernadette sait ses prières.
Les premières apparitions se passent en silence. La belle Dame invite Bernadette à faire le signe de la croix et à dire son chapelet. Le 18 février, elle sollicite Bernadette de «lui faire la grâce de venir ici pendant quinze jours». En fin février, elle l’encourage à se convertir et à prier pour les pécheurs : «Allez boire à la fontaine et vous y laver.»
Le 2 mars, la Dame donne une mission à Bernadette : «Allez dire aux prêtres qu’on vienne ici en procession et qu’on y bâtisse une chapelle.» Finalement, ce n’est qu’à la 16e apparition, le 25 mars, en la fête de l’Annonciation, que la Dame communique son nom : «Je suis l’Immaculée Conception.» En silence à nouveau se passeront les deux dernières apparitions. Bernadette a reçu de Marie trois secrets qu’on n’a jamais pu lui faire dire.
Après les apparitions, pendant huit ans, Bernadette a vécu à Lourdes, sans être religieuse, chez les Soeurs de la Charité et de l’instruction chrétienne de Nevers. Elle est entrée au noviciat, à Nevers, en 1866 et y est restée près de treize ans, se dévouant surtout comme infirmière. Elle y meurt le mercredi de Pâques 1879, âgée de 33 ans. Béatifiée en 1925, elle sera canonisée en 1933.
Déjà du temps des apparitions, ont été observées les premières guérisons. Elles étaient pour la plupart liées à l’eau de la source. Bernadette a toujours repoussé l’idée que cette eau soit dite miraculeuse ou que les guérisons lui soient attribuées en personne. Pour elle, les guérisons dépendaient uniquement de la foi et de la prière. Depuis 1858, 70 guérisons ont été reconnues comme miraculeuses, en conclusion de procédures difficiles qui n’ont d’égal en aucun lieu ailleurs dans la communauté catholique.
Les apparitions de Lourdes ont été reconnues comme authentiques par l’évêque de Tarbes, Monseigneur Laurence, en 1862. Ces apparitions arrivant quatre ans après le dogme de l’Immaculée Conception, tous les papes ont exprimé une singulière prédilection pour Lourdes qui est toujours citée en tête, dans les listes de sanctuaires marials. Léon XIII écrit une encyclique pour la consécration de la basilique Notre-Dame du Rosaire, en 1901. Jean XXIII, pour sa part, a consacré la basilique saint Pie X, quelques mois avant de devenir pape.
Jean-Paul II est venu présider les fêtes du 15 août 1983 et nous gardons tous un souvenir ému de ce vieil homme, venu en pèlerin malade, quelques mois avant sa mort, se confier à l’Immaculée. Elle l’a accompagné tout au long de sa vie. l’initiale de Marie, le M, se trouvait sur ses armes pontificales, tout comme on le voit gravé sur l’envers de notre médaille miraculeuse.