Saint Jean-Baptiste
Saint Jean-Baptiste est le seul saint, avec la Vierge Marie, dont on célèbre la naissance terrestre, cette naissance toute illuminée par la vie divine reçue au jour de la Visitation. La liturgie chante le mystère d’une vocation personnelle en même temps qu’elle célèbre dans la naissance du Précurseur l’aurore de la Rédemption : vocation, Avent, joie, n’est-ce pas toute l’atmosphère de la vie de Jean ?
Malgré les différences que Jésus et Jean lui-même ont marquées, il convient de souligner la ressemblance profonde de la vie du Précurseur avec celle du Christ : annonciation, longue préparation, court ministère couronné par le témoignage suprême. Mais ce qui les rapproche plus encore, c’est la transparence de Jean : tout est vrai dans sa façon de prêcher la pénitence plus encore par sa vie que par ses paroles, vrai dans son détachement à l’arrivée du Christ, vrai dans son effacement et dans la qualité de son témoignage qu’il scelle dans son sang.
Voir aussi sur le site les billets :
nativité de saint Jean-Baptiste
et le martyre de saint Jean-Baptiste
Les méditations :
comme Jean-Baptiste annoncer l’Évangile avec humilité.
annoncer le Seigneur comme Jean-Baptiste
célébrer la nativité de saint Jean-Baptiste
et la nuit obscure de Jean-Baptiste
Chanteurs et musiciens peuvent se rappeler que les notes de la gamme ont été empruntées aux premières syllabes de l’hymne des vêpres de la fête de la Naissance de saint Jean-Baptiste : Au XI e siècle en effet, le moine Guido d’Arezzo a l’idée, pour nommer les notes de la gamme, d’utiliser les syllabes de cet hymne liturgique fameux, composé par Paul Diacre (720-799), moine à l’Abbaye Bénédictine du Mont-Cassin en Italie qui fut chargé par Charlemagne de choisir dans les ouvrages des Saints Pères des morceaux dignes d’être priés par les fidèles à l’Office divin.
UT queant laxis
REsonare fibris
MIra gestorum
FAmuli tuorum,
SOLve pollluti
LAbii reatum,
Sancte Ioannes.
Pour nous permettre
de bien faire entendre
toute l’histoire
de tes grands prodiges,
Lave les fautes
qui souillent nos lèvres,
Saint Jean[-Baptiste.
Núntius celso véniens Olympo Te patri magnum fore nascitúrum, Nomen, et vitæ sériem geréndæ Ordine promit. – Un messager venu du haut du ciel dévoile à ton père ta naissance, ta grandeur future,
ton nom, et tout le déroulement de ta vie.
Ille, promíssi dubius supérni, Pérdidit promptæ módulos loquélæ : Sed reformásti génitus perémptæ Organa vocis. – Mais lui, doutant des promesses célestes, perdit le libre usage de sa langue ; par ta naissance, tu lui rendis la voix qu’il avait perdue.
Ventris obstrúso pósitus cubíli, Sénseras Regem thálamo manéntem : Hinc parens nati méritis utérque Abdita pandit. Enfermé dans le sein de ta mère, tu avais reconnu la présence du Roi dans sa chambre nuptiale ; aussi tes parents ont-ils tous deux, par les mérites de leur fils, révélé des mystères cachés.
Láudibus cives célébrent supérni Te Deus simplex, paritérque trine : Súpplices et nos véniam precámur : Parce redémptis. Amen ! – Les habitants du Ciel te célèbrent par leurs louanges, toi Dieu un et trine à la fois. Nous aussi nous venons prier et te supplions d’avoir pitié de ceux que tu as rachetés. Ainsi soit-il !