Visitation

Jean-Paul II à Notre-Dame-de-la-Médaille-Miraculeuse

Il y a 34 ans, le 31 mai 1980, jour de la Visitation, le pape Jean-Paul II est venu dans la Chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse. A la suite du Père Maximilien Kolbe, nous connaissons la dévotion qu’il avait envers la Sainte Mère de Dieu exprimée par la Médaille Miraculeuse.

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Sur le signe de l’ange Gabriel qui est comme une indication, Marie part dans la montagne de Juda pour rendre visite à Élisabeth sa cousine, emportant son secret avec elle. En quelques étapes, elle atteint le bourg où vivent Élisabeth et Zacharie. Tous deux appartiennent à la tribu de Levi.

Six mois auparavant, Zacharie, au cours de son ministère au Temple, avait eu une vision. Tandis qu’il déposait la braise brûlante sur l’autel des parfums, dans le Saint, l’Ange Gabriel lui était apparu, lui annonçant la naissance d’un enfant qui serait le précurseur du Messie. Zacharie n’y avait pas cru : sa femme et lui étaient trop vieux ! Frappé de mutisme, il était rentré chez lui et avait dû constater que la parole divine allait se réaliser. La visite de la Vierge sera un nouveau signe de Dieu. (Lc, 1, 40-55).

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La Visitation est unie à l’Annonciation  dans l’Évangile selon saint Luc. Ce sont les deux premiers « mystères joyeux », et la joie se perçoit à travers l’allure vive et légère du récit.

« En ces jours-là » nous montre déjà la promptitude avec laquelle « la servante du Seigneur» saisit l’indication de l’ange sur Élisabeth comme une invitation à la rejoindre, non pour vérifier le signe, mais pour servir. C’est le propre de ceux qui vont «au pas allègre de l’obéissance et dans l’agilité de la crainte de Dieu» (Règle de saint Benoît, ch. 5).

Marie va monter de Nazareth, humble bourgade située dans la basse Galilée,  non seulement en altitude, puisque Ain Karem est dans les monts de Judée, mais aussi spirituellement, puisqu’elle commence sa mission de porter le Christ et d’éveiller les âmes à l’Esprit Saint, auprès de Jean-Baptiste et de sa mère. Comme l’arche dans l’Ancienne Alliance, le lieu où Dieu demeurait parmi son peuple, ainsi Marie dans la Nouvelle Alliance, car en elle le Verbe de Dieu demeure. Dans l’Histoire le même Dieu avance, réalisant des merveilles et soulevant la joie messianique.

Marie porte non seulement Jésus, mais son Esprit Saint, à la Visitation comme à la Pentecôte, où elle est avec les Apôtres pour que vienne d’En-Haut sur eux cet Esprit, d’abord venu sur elle, et qu’il les « remplisse » comme elle-même en est  comblée.

« Marie agit par charité et nous donne là une règle à suivre, nous dit Saint Ambroise ; car il faut remarquer que dans cet épisode c’est le supérieur qui vient à l’inférieur pour l’aider : Marie vient à Élisabeth, et le Christ à Jean. Ainsi, plus tard, le Seigneur viendra au baptême de Jean pour le sanctifier. »