Aujourd’hui, on fête l’apôtre saint Jacques dit «le Majeur», qui quitta son père et son travail de pêcheur pour suivre Jésus et qui fut le premier parmi les apôtres, à donner sa vie pour Lui. (Benoît XVI, Angelus du 25 juillet 2010)
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Fête de saint Jacques, Apôtre.
Fils de Zébédée et frère de saint Jean l’Évangéliste, il fut appelé par Jésus au bord du lac de Galilée avec son frère. Il fut témoin, avec Pierre et Jean, de la Transfiguration du Seigneur et aussi de son agonie. Décapité par ordre du roi Hérode Agrippa, aux environs de la Pâque en 42, il fut le premier des Apôtres à recevoir la couronne du martyre. (Martyrologe romain)
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Saint Jacques le majeur était fils de Zébédée et frère de saint Jean. Ils étaient pêcheurs sur le lac de Tibériade, compagnons de Simon et d’André. Ils étaient dans la barque de leur père et réparaient les filets quand Jésus, passant sur le rivage, leur dit : »Suivez-moi. » Ils le suivirent. Avec Pierre, Jacques et Jean seront les plus proches des apôtres de Jésus.
Ils sont à la Transfiguration, ils entrent auprès de la petite fille de Jaïre. Ils seront au jardin des Oliviers. Jacques, comme Jean, désire la première place auprès du Maître (Marc 10. 37). Il y gagnera l’annonce de son martyre: « Ma coupe, vous la boirez. » De même quand il veut faire tomber le feu du ciel sur un village inhospitalier, ce fils du tonnerre s’attire une réprimande. Jésus ne ménage pas ceux à qui il accorde sa confiance privilégiée.
Jacques but la coupe du Seigneur en l’an 43, lors de la persécution d’Hérode. Étienne avait eu la place de premier martyr. Jacques le suivit de peu. A la fin du 7ème siècle, une tradition fit de Jacques l’évangélisateur de l’Espagne, avant sa mort ou par ses reliques.
Son corps aurait été découvert dans un champ grâce à une étoile : le campus stellae, devenu Compostelle. Après Jérusalem et Rome, ce fut le lieu d’un des plus célèbres pèlerinages de la chrétienté au Moyen Age et de nos jours encore. (Nominis)
Nous célébrons aujourd’hui la fête de sainte Brigitte, l’une des saintes proclamées Patronnes d’Europe par le Pape Jean-Paul II. Sainte Brigitte vint de Suède en Italie, elle vécut à Rome et se rendit aussi en pèlerinage en Terre Sainte.
À travers son témoignage, elle nous parle de l’ouverture entre les peuples et les civilisations différentes. Demandons-lui d’aider l’humanité d’aujourd’hui à créer de grands espaces de paix. Qu’elle obtienne en particulier du Seigneur la paix dans cette Terre Sainte pour laquelle elle eut une profonde affection et vénération.
BENOÎT XVI – ANGÉLUS – Les Combes (Val d’Aoste) – dimanche 23 juillet 2006
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Au moment où le grand schisme d’Occident, se joignant à l’hérésie, menaçait d’engloutir la barque de Pierre, des Chrétiens élevèrent vers Marie leurs mains suppliantes; car, suivant les pères, Marie triomphe de toutes les hérésies.
Sainte Brigitte, princesse de Suède, fut inspirée d’établir un ordre religieux spécialement destiné à obtenir la puissante protection de la Reine du Ciel. Dieu bénit visiblement cette sainte entreprise; Marie, invoquée avec une admirable ferveur, foula de son pied virginal la tête du serpent, et l’Église fut sauvée.
Voici en peu de mots l’histoire de sainte Brigitte. Elle naquit vers l’an 1303. Ses parents étaient de la famille royale de Suède. La jeune Brigitte fut élevée par une de ses tantes. Les rares vertus de cette dame devinrent des modèles que Brigitte s’efforça d’imiter, dès qu’elle put les comprendre, Son enfance fut marquée par un goût sensible à tous les exercices de piété.
L’état du mariage, qu’elle embrassa par le conseil de ses parents, ne lui fit rien perdre de sa ferveur. Son mari – avec lequel elle eut huit enfants – étant tombé malade, elle obtint sa guérison par l’ardeur de ses prières. Mais cette maladie fit comprendre à cet homme de bien la fragilité de la vie et de toutes les choses du temps.
Du consentement de son épouse, il se retira dans un monastère de l’ordre de Cîteaux, où il mourut quelques années après en odeur de sainteté. Brigitte, devenue libre, renonça au rang de princesse pour se consacrer entièrement à la pénitence. Elle partagea ses biens entre ses enfants, et oubliant tout ce qu’elle avait été dans le monde, elle ambitionna le titre glorieux de servante des pauvres.
La charité pour les membres souffrants de Jésus-Christ, la mortification, la prière, devinrent ses occupations et ses plus chères délices. Ce fut vers l’an 1344 que Notre Seigneur lui inspira de fonder un ordre destiné à honorer la sainte Vierge d’un culte spécial. L’à-propos de cette fondation est une preuve ajoutée à mille autres de la Providence admirable qui veille sur les besoins de l’Église.
Après avoir établi son ordre, sainte Brigitte entreprit des voyages de dévotion [jusque même en Terre Sainte], répandant partout sur son passage la bonne odeur de Jésus-Christ et le culte de Marie. Rien n’est plus célèbre que ses révélations : elles ont pour objet principal des particularités sur les souffrances de Notre Seigneur et les révolutions qui doivent arriver dans certains royaumes.
Les souverains pontifes n’y ont rien trouvé qui fût contraire à la croyance catholique. Ils ont même déclaré qu’on pouvait les croire pieusement; mais ce ne sont pas des articles de foi. Pleine de jours et de mérites, sainte Brigitte mourut à Rome, le 25 juillet 1373.
Abbé Gaume (1845)
Voici les principaux règlements de cet ordre célèbre :
La plus haute sagesse y respire. Le nombre des religieuses est fixé à soixante dans chaque monastère. Il doit y avoir aussi des religieux-prêtres pour leur administrer les Sacrements. Chaque jour les religieuses récitent l’office de la sainte Vierge; chaque jour aussi elles assistent à une grand’messe en l’honneur de Marie, après laquelle on chante le Salve Regina.
Pour perpétuer le véritable esprit de l’Évangile, en imitant les premiers Chrétiens qui ne formaient tous qu’un cœur et qu’une âme, les enfants de sainte Brigitte non-seulement mettent tout en commun, mais encore ils observent la pratique suivante : avant de commencer vêpres et après avoir récité l’Ave Maria, les religieux et les religieuses se demandent pardon les uns aux autres.
Le premier chœur s’incline profondément vers l’autre en disant : Pardonnez-nous pour l’amour de Dieu et de sa très-sainte Mère, si nous vous avons offensé par parole, par action ou par signe ; car pour nous, si vous nous avez offensés en quelque chose, nous vous le pardonnons de très-bon cœur. Le second chœur s’incline à son tour et dit la même chose.
Les jeûnes sont fréquents, les habillements pauvres, le silence presque continuel. Lorsqu’un religieux ou une religieuse vient à mourir, on en reçoit un autre à la place. Les habits du défunt sont distribués en aumônes, et jusqu’à ce qu’il soit remplacé, on donne sa nourriture à un pauvre.
Tous les ans, avant la Toussaint, on compte à combien peuvent se monter les vivres de l’année suivante, et tout ce qu’on trouve de plus en vivres ou en argent est distribué aux pauvres le lendemain de la Toussaint, en sorte que l’ordre ne possède jamais que le strict nécessaire.
Au cimetière de chaque monastère il y a toujours une fosse ouverte. Chaque jour l’abbesse et les religieuses doivent y aller; après quelques moments de prière et de recueillement, l’abbesse jette dans la fosse un peu de terre. A l’entrée de l’église est une bière et un cercueil, afin que tous ceux qui entrent sachent qu’ils doivent mourir un jour.
Que de graves et salutaires pensées devaient inspirer de semblables objets ! Depuis que nous avons éloigné de nos maisons et même de nos églises tout ce qui rappelle le souvenir de la mort, en sommes-nous devenus plus attentifs dans la prière, plus détachés, plus moraux?
Le Carmel, dont la Bible chante la beauté (Isaïe 35, 2) a été de tout temps un lieu sacré. Cette hauteur de Terre Sainte, couverte de bois et de cultures est à la fois montagne et verger, sommet escarpé et lieu de délices, difficile d’accès et riche en fruits. Le Mont Carmel domine la plaine de Galilée et est assez proche de Nazareth, où la sainte Famille a vécu.
La fête de Notre-Dame du Mont-Carmel a pour but de rappeler une grâce insigne accordée par Marie à l’Ordre du Carmel et par lui à toute l’Église. Dans la nuit du 16 juillet, Simon Stock, devenu en 1245 supérieur général des Carmes, demandait, avec une ferveur toute spéciale, la protection de la Sainte Vierge sur son Institut.
Au lever de l’aurore, Marie lui apparut, accompagnée d’une multitude d’anges, environnée de lumière et vêtue de l’habit du Carmel. Son visage était souriant; dans ses mains elle tenait le scapulaire de l’Ordre. Devant Simon, elle s’en revêtit elle-même, en disant: « Ceci est un privilège pour toi et pour tous les Carmes. Quiconque mourra en portant cet habit ne souffrira pas le feu éternel.«
Ce fut l’origine de la Confrérie de Notre-Dame du Mont-Carmel, pour les chrétiens qui, ne pouvant embrasser la Règle, veulent attirer sur eux les bénédictions promises au scapulaire.
Le Carmel est devenu la figure spirituelle de la vie contemplative, telle qu’elle fleurit sous la douce protection de la Mère de Dieu dans l’Ordre religieux qui porte son nom. Sainte Thérèse d’Avila et saint Jean de la Croix ont fait de la montée du Carmel le symbole de l’itinéraire vers Dieu. C’est pourquoi nous demandons au Seigneur de parvenir, grâce à la prière de Marie, à la montagne véritable, qui est le Christ.
« Invoquons la Sainte Vierge Marie, que nous célébrons comme la Vierge du Mont Carmel, afin qu’elle nous aide à répondre généreusement à l’appel du Seigneur, pour annoncer son Évangile de salut en paroles, et avant tout par notre vie. À l’exemple de la Vierge Marie, soyons des porteurs de la Bonne Nouvelle! » – Benoît XVI lors de l’Angélus du 15 juillet 2012
Notre Dame du Mont Carmel, une ancienne dévotion
Ce 16 juillet, l’Église a donc fêté Notre-Dame du Carmel, une ancienne dévotion qui trouve ses racines dans l’Ancien Testament.
Cette dévotion mariale, et c’est un cas unique, plonge ses racines neuf siècles avant la naissance de la Vierge Marie. Le prophète Élie, alors qu’il demeurait sur le Mont Carmel, eut la vision d’une nuée blanche montant de la mer, portant avec elle une pluie providentielle pour la terre d’Israël, alors dévastée par une terrible sècheresse (1 Rois 18).
La Tradition y a vu l’annonce prophétique du mystère de la Vierge et de la naissance du Fils de Dieu. Dès le premier siècle, des ermites, voulant suivre l’exemple des prophètes Élie et d’Élisée, se retirèrent sur le Mont Carmel et y construisirent une petite chapelle consacrée à Marie.
L’ordre des carmes menacé de disparition
La communauté prit de l’importance, au point de se constituer en ordre religieux au XIIe siècle, qui fut placé sous le patronage de la Vierge Marie. La conquête de la Palestine par Saladin (prise de Jérusalem en 1187) entraina la fuite des moines vers l’Occident, et fit craindre la disparition pure et simple de l’ordre.
Une nuit, le supérieur général des carmes, St Simon Stock, d’origine irlandaise, a alors reçu la vision de Marie lui présentant une pièce d’étoffe marron, le scapulaire.
Le 17 juillet 1274, le Concile de Lyon vote la préservation de l’ordre du Carmel; les moines, voyant dans cette décision la réponse de la Mère de Dieu à leurs prières, décidèrent alors de fêter Notre-Dame du Mont Carmel le 17 juillet de chaque année, en signe de reconnaissance envers la protection maternelle de leur sainte patronne.
Notre-Dame du Carmel et les Papes
« Aujourd’hui, en la fête de Notre-Dame du Mont Carmel, contemplons la Vierge qui se tient près de la Croix du Christ. C’est aussi la place de l’Église : près du Christ » : c’est le tweet du Pape François, à l’occasion de cette fête chère à de nombreux fidèles.
En 2013, à l’occasion du chapitre général de l’Ordre des frères de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel, le Souverain Pontife évoquait les fruits de cette tradition spirituelle :
«Le témoignage du Carmel dans le passé appartient à une tradition spirituelle profonde qui s’est développée dans une des grandes écoles de prière. Elle a aussi suscité le courage d’hommes et de femmes qui ont affronté les dangers et même la mort. Souvenons-nous simplement des deux grands martyrs contemporains : Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix et le bienheureux Titus Brandsma.»
Le Saint Pape Jean-Paul II, qui portait lui-même le scapulaire ainsi qu’il le confia lui-même à plusieurs reprises, écrivit à ce propos :
«Le port du scapulaire signifie un style de vie chrétienne tissée de prière et de vie intérieure», c’est «un vêtement qui évoque d’une part, la protection continuelle de la Vierge Marie en cette vie et dans le passage à la plénitude de la gloire éternelle ; de l’autre, la conscience que la dévotion envers elle doit constituer un ‘uniforme’, c’est-à-dire un style de vie chrétienne, tissée de prière et de vie intérieure».
«Que la Vierge Marie, Mère et Reine du Carmel, accompagne vos pas sur le chemin quotidien vers le Mont de Dieu» (Pape François)