Juge intègre, Yves Hélori, prêtre du diocèse de Tréguier en Bretagne, a assumé ses fonctions dans un esprit de conciliation et de justice et, gratuitement, s’est fait le conseiller ou le défenseur des plaideurs démunis.
Avocat des pauvres, des veuves et des orphelins, providence de tous les nécessiteux, avec qui il se décide à partager ses ressources, il fut aussi le modèle des pasteurs : prédicateur infatigable, il parcourut les campagnes, bouleversant les foules par le feu de sa parole et le rayonnement de sa vie.
A sa mort, le 19 mai 1303, son tombeau ne tarda pas à devenir un véritable centre de pèlerinage. Il n’est guère de paroisse en Bretagne où le culte de saint Yves ne soit rappelé par une statue ou un vitrail.
À Tréguier, la basilique-cathédrale garde son tombeau et ses reliques.
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse
Sainte Louise de Marillac Co-fondatrice de la Compagnie des Filles de la Charité
Nous célébrons cette année la fête de Sainte Louise de Marillac le 10 mai, lendemain du jour de sa béatification, avec un déport d’un jour à cause de la fête de l’Ascension célébrée le 9.
Née le 12 août 1591, Louise de Marillac n’a jamais connu sa mère. Très jeune, elle est placée chez les Dominicaines de Poissy. Louise aurait aimé devenir Religieuse Capucine, mais son tuteur, le Garde des Sceaux, Michel de Marillac, s’y opposa alléguant son peu de santé. En 1613, elle épouse Antoine Le Gras et la naissance de leur fils Michel est une joie.
La longue maladie de son mari va provoquer chez elle trouble, angoisse et nuit de la foi. Le dimanche 4 juin 1623, jour de la Pentecôte, comme Paul sur le chemin de Damas, la Lumière de Dieu l’envahit. «En un instant, mon esprit fut éclairci» écrira-t-elle. Elle comprend alors qu’elle sera un jour consacrée à Dieu, avec d’autres mais sans vivre dans un monastère.
Veuve le 21 décembre 1625, Louise de Marillac, sur l’invitation de Vincent de Paul, visite les pauvres. Décentrant son regard d’elle-même pour le centrer sur ceux qui souffrent, elle retrouve son équilibre. Vincent de Paul l’engage dans l’œuvre des Confréries de la Charité et fait d’elle sa collaboratrice.
Le 29 novembre 1633, elle fonde avec Vincent de Paul la Compagnie des Filles de la Charité. Elle assure la formation des Sœurs, l’organisation du travail. Le 25 mars 1642, elle se consacre totalement à Dieu par les vœux de pauvreté, de chasteté, d’obéissance et celui du service des pauvres.
La vie de Louise de Marillac comme celle de Vincent de Paul est orientée vers tous ceux qui souffrent: les malades, les réfugiés, les enfants abandonnés, les galériens, les personnes âgées et celles atteintes de troubles psychiques, etc. Toute l’action de Louise de Marillac trouve sa source et son dynamisme dans sa relation à Dieu et son amour de Jésus vivant au milieu des hommes.
Michel Le Gras, son fils, épouse en janvier 1650 Gabrielle Le Clerc. Leur fille, Louise Renée, fera la joie de sa grand-mère.
Louise de Marillac meurt à Paris où elle a toujours vécu, le 15 mars 1660. Son testament spirituel insiste sur la fidélité au service des pauvres, et l’union communautaire. Elle est béatifiée le 9 mai 1920 par le pape Benoît XV et canonisée le 11 mars 1934 par le pape Pie XI. Le 10 février 1960, Jean XXIII la déclare patronne de tous les travailleurs sociaux chrétiens.
Extrait d’En Prière avec la Famille Vincentienne, page 62
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse
Voir LETTRE(s) n°53–54–55–56–57–58 : Louise de Marillac et Marie
Au premier abord, la PREMIÈRE LETTRE DE SAINT JEAN se présente comme une sorte de méditation très personnelle et même quelque peu intemporelle sur la vie chrétienne et plus spécialement l’amour fraternel. La pensée de l’auteur s’y développe lentement, en spirale, avec d’incessants retours aux thèmes déjà abordés : l’amour fraternel, la foi au Verbe incarné, la communion des croyants avec Dieu.
A une lecture plus attentive, elle révèle cependant un caractère polémique très accentué. L’auteur y dénonce avec sévérité des prédicateurs qui, tout en se prétendant chrétiens, ont en vérité apostasie et cherchent maintenant à égarer les croyants restés fidèles. Il les appelle antichrists (2, 18, 22; 4, 3), prophètes de mensonge (4, 1), séducteurs, etc.
C’est à des communautés traversant une grave crise, et, peut-être même déchirées, que cette lettre semble s’adresser. De l’intérieur même de ces communautés, certains en sont venus à proposer un christianisme soi-disant supérieur ; et surtout ils refusent de voir en Jésus le Messie (2, 22) et le Fils de Dieu (4,15); ils rejettent l’Incarnation (4, 2) et « divisent» Jésus Christ, séparant en lui l’homme Jésus du Fils de Dieu (5, 5-6). Ils parviennent ainsi à désorienter nombre de fidèles qui ne savent plus que croire.
Saint Jean veut remédier au désarroi des fidèles, Il ne cherche donc pas tant à réfuter les doctrines hérétiques qu’à affermir la foi des croyants, en leur donnant les signes qui leur permettront de reconnaître les vrais chrétiens des faux : fidélité à la prédication des apôtres, refus de pactiser avec le péché, amour fraternel, et d’abord confession de Jésus Christ Fils de Dieu.
Pour l’apôtre, celui qui nie Jésus Christ fait homme ne saurait être en communion avec Dieu. Comme il le soulignait dans son Évangile, et l’on sait avec quelle vigueur, le Fils est le seul chemin qui mène au Père. Ce sont ceux qui reconnaissent en Jésus le Fils de Dieu, qui possèdent la vie éternelle.
L’intention de l’auteur se trouve exprimée en toute clarté dans le verset de conclusion : « Je vous écris tout cela pour vous faire savoir que vous avez la vie éternelle, vous qui mettez votre foi dans le nom du Fils de Dieu » (5, 13). Dans le temps de Pâques, aucun texte apostolique ne peut mieux que celui-ci nous aider à méditer le mystère de l’Incarnation.
Notice du Bréviaire Romain – 6e semaine de Pâques
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse