Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

Les trois naissances

Nativité - Gerrit Van Honthorst - XVIe siècle
Nativité – Gerrit Van Honthorst – XVIe siècle

« On fête à Noël une triple naissance où chaque chrétien devrait trouver un bonheur si grand qu’il en soit mis hors de lui-même ; il y a de quoi le faire entrer en des transports d’amour, de gratitude et d’allégresse.

La première et la plus sublime naissance est celle du Fils, unique engendré par le Père céleste dans l’essence di­vine, dans la distinction des personnes.

La se­conde naissance est celle qui s’accomplit par une mère qui, dans sa fécondité, garda l’absolue pureté de sa virginale chasteté.

La troisième est celle par laquelle Dieu, tous les jours et à toute heure, naît en vérité, spirituellement, par la grâce et l’amour, dans une bonne âme.

Telles sont les trois naissances qu’on célèbre par trois messes.

La première messe, dans l’obscurité de la nuit, commence ainsi : « Le Seigneur m’a dit : Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui. » Cette messe figure la naissance cachée qui s’opéra dans le secret inconnu de la divinité.

La seconde messe débute ainsi : « La lumière brillera sur nous, aujourd’hui » ; elle nous rappelle le rayonnement de la nature humaine divinisée, et c’est pourquoi cette messe est célébrée partie pendant la nuit, partie pendant le jour, symbole d’une naissance en partie connaissable, en par­tie inconnaissable.

La troisième messe, en plein jour, a pour introït : « Un enfant nous est né et un Fils nous a été donné. » Elle nous fait penser à l’aimable naissance qui, à chaque instant, se réalise en chaque âme sainte, si elle veut bien y donner une amoureuse attention ; car pour sentir en nous cette naissance et en prendre conscience, il faut une concentration de toutes nos facultés. Alors, dans cette naissance, Dieu devient tellement nôtre, il se donne à nous en telle propriété, que personne n’a jamais rien eu en si intime possession. »

© Copyright : CERF, 2011 , « SERMONS DE JEAN TAULER », du sermon 1
Dominicain de Strasbourg, XIVe siècle

En écho, La triple nuit de la naissance de Pius PARSCH
Prêtre autrichien (1884-1954)

 

Bonne Année 2012

 

La Vierge à la treille de roses - Stephan Lochner - Walraf-Richahartz Museum Cologne
La Vierge à la treille de roses – Stephan Lochner – Walraf-Richahartz Museum Cologne

Chers associés et amis de la Médaille Miraculeuse, nous vous souhaitons une bonne Année 2012.

Comme l’Étoile qui guidait les Mages à la rencontre du Sauveur, que Sa Parole vous accompagne sur le chemin de la vie et nous conduise vers Lui !

Nous le demandons par l’intercession de la Vierge Marie, la Sainte Mère de Dieu, que nous aimons filialement honorer le 1er janvier.

P. Jean-Daniel Planchot, cm
Aumônier et Directeur national
de l’Association de la Médaille Miraculeuse

***

De Benoît XVI, lors de l’Angelus de ce dimanche 1er janvier :

À vous tous,  je souhaite une bonne et une sainte année 2012. En ce premier jour de l’année nous célébrons la solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu, et la Journée mondiale de la paix. Dans notre monde si agité, tournons-nous vers Marie avec confiance. Reine de la Paix, regarde avec tendresse tous tes enfants meurtris par la violence, la guerre, les persécutions, et qui sont à la recherche d’un monde plus fraternel ! Sois notre étoile et notre guide sur les chemins de la réconciliation, de la justice et de la paix ! Avec ma Bénédiction Apostolique !

© Copyright du texte original plurilingue : Libreria Editrice Vaticana

Préparer Noël

Associés de la Médaille Miraculeuse,
faisons nôtres les paroles du Cardinal André Vingt-Trois,
car il ne faut quand même pas oublier le personnage central de la fête !

Cardinal André Vingt-Trois
Cardinal André Vingt-Trois

Chers amis,

Dans quelques jours, nous fêterons Noël. Cette année, les marchands ont commencé leur campagne de bonne heure, comme s’ils craignaient que la gêne financière ne réduise leurs profits. Profitons de l’aubaine. Ils nous ont prévenus assez tôt pour que nous puissions préparer notre fête. Mais, au fait, quelle fête vivrons-nous ? Une parenthèse dans nos soucis de l’heure ? Une débauche de gourmandises Une réunion de famille ? Attention de ne pas oublier le personnage central de la fête : Jésus de Nazareth, né à Bethléem, dans une étable, par une froide nuit d’hiver.

Chercher le silence

C’est une grande nuit de joie à laquelle nous sommes invités. Dieu connaît les épreuves des hommes, il voit leurs inquiétudes de toute sorte. Il entend leurs soupirs et la prière qu’ils lui adressent parfois. Dieu n’a pas oublié l’humanité à laquelle il a donné la vie et qu’il appelle à la vie. Il se fait proche d’elle. Il vient sur les chemins des hommes pour leur parler de paix et de simple joie : un enfant nous est né. Ne faites pas trop de bruit si vous voulez entendre son message d’espérance. Ces jours-ci, cherchez quelques instants de silence pour percevoir sa présence.

Préparer son cœur

Comme vous allez préparer des cadeaux, même modestes, pour ceux que vous aimez, préparez aussi votre cœur pour accueillir l’enfant de Bethléem qui n’a pas trouvé de place à l’hôtellerie au moment de sa naissance. Faites-lui une place en vous et préparez cette place. Pendant ces jours qui nous acheminent vers Noël, priez davantage avec confiance et simplicité : dites à Dieu vos préoccupations et vos attentes. Fortifiez votre confiance en lui. Demandez-lui de vous pardonner vos péchés. N’ayez pas peur d’entrer dans une église et de vous confesser. Il vous attend.

Lui faire une place

En 2011, comme à Bethléem, Jésus vient frapper à notre porte. Aujourd’hui, il n’a pas forcément les traits d’un nouveau-né. Il peut se présenter sous les traits de cet ami, de ce voisin, de cette personne âgée isolée et éloignée des siens. Saurons-nous l’accueillir, lui faire une place à notre table de fête ? Qui allons-nous tirer de son isolement en cette nuit de fraternité ? À qui ouvrirez-vous votre cœur pour annoncer la paix et la joie ?

+ Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris