Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

comme Marie, vivre la compassion

comme Marie, vivre la compassion

le_Christ_crucifié_avec_saint_Jean_et_sa_Mère
le_Christ_crucifié_avec_saint_Jean_et_sa_Mère

Mais nous voici déjà au calvaire, Marie est là, elle est en communion avec Jésus, dans une compassion maternelle elle ne fait plus qu’un avec lui. Et voilà que Jésus au moment même où il s’apprête à enfanter l’Église qui jaillira de l’amour de son cœur transpercé, associe pleinement Marie à cet enfantement en lui donnant de devenir la Mère de chacun de nous dans la puissance de l’Esprit Saint.

Alors, pendant ce carême, comme le disciple bien-aimé que vous êtes aussi, prenez Marie chez vous et entrez à votre tour dans cette fécondité de grâce que le Seigneur veut pour chacun de nous.

Prions pour que nous soyons à notre tour fécond. Prendre Marie comme modèle, c’est accepter de vivre ce cœur à cœur avec ceux qui souffrent dans leur corps. C’est accepter de vivre la compassion avec ceux qui sont dans la douleur de la mort.

Beaucoup de par leur courage et leur décentrement d’eux-mêmes, témoignent de la Foi qui les anime. A l’exemple de ce malade terrassé au fond de son lit mais dont le visage respire la sérénité, car il sait qu’au bout de la nuit se trouve le soleil de Pâques.

A l’exemple de la veuve ou de l’orphelin qui continuent à avancer dans la vie dignement et sans regrets, car ils savent que Dieu est leur bâton de pèlerin qui les aidera à avancer malgré la douleur.

 

Saint Polycarpe, évêque de Smyrne et martyr

Saint Polycarpe, évêque de Smyrne et martyr

23 février
Saint Polycarpe
Saint Polycarpe

Il naît vers 70 de parents chrétiens. Il apprend les enseignements du Christ des apôtres  et devient disciple de Jean. C’est son disciple Irénée, puis évêque de Lyon, qui le raconte ainsi que l’historien  Eusèbe de Césarée :

« Polycarpe non seulement fut éduqué par les Apôtres  mais aussi   vécut avec nombreux de ceux  qui avaient vu le Seigneur ; mais il fut aussi  établi par les Apôtres en Asie comme évêque  de l’Eglise de Smyrne » (Adversus Haereses III, 3,4 ; Historia ecclesiastica IV, 14, 3,4,).

C’est aussi le témoignage d’un certain Marcianus, témoin oculaire de son martyre. Le Martyrium Polycarpi, considéré par beaucoup de personnes comme le plus ancien et le plus authentique  des Actes des Martyrs. Il s’agit de la première œuvre  où est défini martyr celui qui meurt  à cause de la foi.

Durant son long épiscopat, Polycarpe  se distingue par son zèle  dans la sauvegarde fidèle de  la doctrine des Apôtres, dansa la diffusion  de l’Evangile parmi les païens  et dans le combat contre  les hérésies. Irénée le décrit comme un prédicateur patient  et affable, de grande sollicitude envers les veuves et les esclaves.

L’amitié dans l’épiscopat avec Ignace d’Antioche

En 107 Polycarpe accueille à Smyrne  Ignace  d’Antioche, de passage et sous escorte, vers Rome  pour y être jugé. Sont célèbres les sept lettres que Ignace adresse aux églises tout au long de son voyage ; les quatre premières  partent justement de Smyrne.

De Troade, ensuite, il écrit aux fidèles de Smyrne  et à leur évêque Polycarpe en le chargeant de transmettre à l’Église d’Antioche  son dernier  souvenir  et en le décrivant comme un bon pasteur et un combattant pour  la cause du Christ. Et c’est à Polycarpe que les Philippiens demandent de recueillir  les lettres d’Ignace.

L’évêque de   Smyrne  leur envoie  ce qu’ils lui demandent  ensemble avec sa propre missive pour les exhorter à servir Dieu dans la crainte, à croire  en Lui, à espérer dans la résurrection, à marcher dans le chemin de la grâce, en ayant toujours  devant les yeux  l’exemple des martyrs et surtout  celui d’Ignace.

La Lettre aux Philippiens d’Ignace est très connue ; parvenue jusqu’à nos jours, elle est particulièrement importante pour les notices historiques  qu’on peut y tirer, pour les dogmes, pour les principales vérités de la foi qui y sont rappelées.

Vers la fin de 154, Polycarpe  part  pour Rome, comme représentant des chrétiens de l’Asie  mineure pour traiter avec le pape Anicet  de diverses questions, principalement  celle de la  date de Pâques : dans les églises  orientales  elle est célébrée le 14 du mois juif de Nisan, dans la capitale de l’Empire le dimanche suivant. On  ne parvient pas à un accord, mais  les relations entre les églises restent amicales.

Martyr à 86 ans

Sous l’empereur  Antonin Pio  éclatent les persécutions également à Smyrne. Polycarpe est arrêté. Les Actes de son martyre  racontent qu’il « est conduit devant le proconsul, ce dernier ….chercha à le convaincre de renier sa foi en disant « Pense à ton âge … et change  d’idée, jure et je te libère .Maudis  le Christ ».

Polycarpe répondit : » Depuis 86 ans  que je le sers, et il ne m’a jamais fait aucun mal. Comment pourrais-je renier mon roi et mon sauveur ? … j’en suis très convaincu. Je suis chrétien ». On décide pour lui le bûcher, mais il reste indemne  parmi les flammes du bûcher, il est poignardé.

« Ces faits, lit-on dans  le Martyrium Polycarpi,  concernent le bienheureux  Polycarpe  qui, avec ceux de Philadelphie, fut le douzième à subir le Martyre  à Smyrne. Le bienheureux Polycarpe  a rendu  témoignage le deuxième jour  de xanthique, le septième jour avant les calendes  de mars, un jour du Grand Sabbat, à la huitième heure. Il fut arrêté par Hérode, sous le pontificat de Philippe  de Tralles  et  le proconsulat de Statius Quadratus, mais sous le règne éternel de notre Seigneur Jésus-Christ ».

La date du martyre de Polycarpe est donc certaine, c’était le 23 février  de l’an 155.


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La Chaire de saint Pierre, évêque de Rome

La Chaire de saint Pierre, évêque de Rome

Rappel de la Chaire de saint Pierre, Apôtre, à qui le Seigneur a dit: « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. » ‘(Fête non célébrée cette année du fait du Mercredi des Cendres)

 » Au jour où les Romains avaient coutume de faire mémoire de leurs défunts, l’Église célèbre la naissance du siège de cet Apôtre, qui est glorifié par son monument au Vatican et qui est appelé à présider à la charité dans l’ensemble des Églises. (Martyrologe romain)

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La chaire de saint Pierre, dans son reliquaire construit par le Bernin en la basilique Saint-Pierre de Rome
La chaire de saint Pierre, dans son reliquaire construit par le Bernin en la basilique Saint-Pierre de Rome

La fête de la Chaire de Saint Pierre est très ancienne. Elle est marquée en ce jour du 22 février dans le calendrier qui fut dressé sous le pape Libère en 354.

Dans la primitive Église, les chrétiens, et surtout ceux d’Orient, célébraient l’anniversaire de leur baptême ; ils renouvelaient en ce jour les vœux qu’ils avaient faits à Dieu et le remerciaient de ce que, par un effet de sa miséricorde, il les avait reçus au nombre de ses enfants : c’est ce qu’ils appelaient le jour de leur naissance spirituelle.

Les évêques, conformément à cette pratique, célébraient aussi l’anniversaire de leur ordination. Le peuple continua souvent, après la mort des évêques, de fêter le jour de leur ordination. Telle fut l’origine de la fête de la Chaire de saint Pierre.

« Nous devons la célébrer, disait saint Léon, avec autant de joie que nous ferions pour celle du martyre du prince des apôtres (le 29 juin) ; par là, nous nous rappelons tout à la fois, et son entrée glorieuse dans le ciel, et son élévation à la dignité de premier pasteur de l’église militante. »

Notre devoir en ce jour est de remercier Dieu de l’établissement de son Église, et de lui en demander l’exaltation par des prières ferventes. L’Église est ce royaume spirituel que Jésus-Christ est venu fonder sur la terre, et qu’il ne cesse de gouverner du haut des cieux en la personne de ceux qu’il en a établis les chefs visibles.

Or, si nous aimons véritablement Jésus-Christ, si nous désirons qu’il soit de plus en plus glorifié, si nous nous intéressons vivement au salut de nos frères, pourrons-nous  ne pas demander leur conversion avec toute l’ardeur dont nous sommes capables ?

Mais notre piété doit encore aller plus loin. Combien dans l’Église de membres morts, qui, destitués de la divine charité, ne tiennent plus au corps mystique de Jésus-Christ que par les liens d’une foi stérile, et qui ne servira de rien sans les œuvres ?

Prions le Seigneur Jésus de les ressusciter à la grâce, et d’établir invariablement dans tous les cœurs le règne de son saint amour. Supplions-le de faire par sa miséricorde, que le péché ne nous sépare jamais de lui, et que nous nous fortifiions de plus en plus dans cette charité qui donne la vie à toutes les autres vertus.

Adapté d’un texte anglais d’Alban Butler (1711-1773)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse