Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

Jérôme Émilien, père et protecteur des orphelins

Jérôme Émilien, père et protecteur des orphelins

Converti à vingt-cinq ans, le patricien de Venise Jérôme Émilien (1486-1537) consacra dès lors sa vie aux déshérités, spécialement aux malades et aux orphelins. Des compagnons se joignirent à lui. C’est ainsi que naquit à Somasque, près de Bergame, la Société des Serviteurs des pauvres. Jérôme devait  mourir de la peste au service des malades.

Lettre à ses confrères, Venise, 21 juin 1535

Bien-aimés frères dans le Christ, et fils de la Société des serviteurs des pauvres.

Saint Jérôme Émilien
Saint Jérôme Émilien

Votre pauvre père vous salue; il vous exhorte à persévérer dans l’amour du Christ et l’observation fidèle de la loi chrétienne; je vois l’ai montré par l’action et la parole quand j’étais avec vous, pour qui |. puisse glorifier le Seigneur en vous.

Notre fin, c’est Dieu, source de tous les biens, et nous devons, comme nous le disons dans notre prière, mettre notre confiance en lui seul, à l’exclusion de tout le reste. Notre bienveillant Seigneur veut augmenter votre foi (car sans elle, remarque l’Évangéliste, le Christ ne peut pas opérer beaucoup de miracles), et il veut exaucer vos prières.

C’est pourquoi il a décidé que vous deviez accueillir les pauvres, les opprimés, les gens affligés et épuisés, ceux qui sont méprisés par tous, et aussi ceux qui sont privés de ma présence corporelle, mais non pas de la sollicitude spirituelle de votre pauvre père, qui se réjouit de vous grande affection.

Pourquoi Dieu vous a-t-il traités ainsi ? Lui seul le sait. Nous pouvons cependant en apercevoir trois motifs. Tout d’abord, notre béni Seigneur vous avertit qu’il veut vous compter parmi ses fils bien-aimés pourvu que vous persévériez dans ses voies; car c’est ainsi qu’il agit avec ses amis et qu’il en fait des saints.

Le deuxième motif, c’est qu’il veut que vous ayez confiance en lui seul, à l’exclusion de tout le reste. Dieu, comme je l’ai dit, n’accomplit pas son œuvre en ceux qui ne veulent pas mettre en lui seul toute leur foi et leur espérance ; mais il a donné la plénitude de la charité à ceux qui étaient dotés d’une grande foi et d’une grande espérance, et il a fait de grandes choses pour eux.

Par conséquent, si vous êtes munis de la foi et de l’espérance, il fera pour vous de grandes choses, lui qui élève les humbles. Donc, s’il m’enlève à vous, ainsi que n’importe quel autre homme qui vous plaise, il vous offrira le choix entre deux décisions ou bien vous abandonnerez la foi que vous avez promise et vous retournerez aux affaires du monde; ou bien vous garderez courageusement votre foi, et vous serez approuvés par lui.

Voici donc le troisième motif : Dieu veut vous éprouver comme l’or dans le creuset. Car le feu consume les impuretés de l’or, tandis que l’or pur demeure et augmente de valeur. Dieu se comporte ele même avec le bon serviteur qui espère et qui demeure ferme dans l’épreuve. Il le soutient et il lui rendra le centuple en ce monde et la vie éternelle dans le monde futur, en échange de tout ce que ce bon serviteur aura abandonné pour l’amour de lui.

C’est de cette manière que Dieu s’est comporté avec tous les saints. C’est ainsi qu’il a fait avec le peuple d’Israël après tout ce que celui-ci avait souffert en Égypte : non seulement il l’en a fait sortir par de multiples prodiges et il l’a nourri de la manne au désert, mais encore il lui a donné la terre de la promesse. Ainsi donc, si vous persévérez dans la foi malgré les épreuves, le Seigneur vous donnera la paix et le repos : pour quelque temps en ce monde, pour toujours dans l’autre.

Père très miséricordieux, tu as voulu que saint Jérôme Émilien soit le père et le protecteur des orphelins; A sa prière, accorde-nous de garder toujours cet esprit d’adoption dans lequel tu nous appelles tes fils, puisque nous le sommes vraiment.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Sainte Joséphine Bakhita

Sainte Joséphine Bakhita

Sainte Joséphine Bakhita
Sainte Joséphine Bakhita

Sainte Joséphine Bakhita, née au Soudan dans la région du Darfour en 1869,  fut enlevée toute jeune, vendue plusieurs fois à des marchands d’esclaves africains et subit une servitude cruelle. Enfin libérée, elle devint chrétienne puis religieuse à Venise chez les Filles de la Charité, passa le reste de sa vie dans le Christ à Schio, au pays de Vicence, en subvenant aux besoins de tous, et mourut en 1947.

Ce fut la très Sainte Vierge Marie qui la libéra de toute souffrance. Ses dernières paroles furent: «Notre Dame! Notre Dame!», tandis que son sourire témoignait de sa rencontre avec la Mère du Seigneur. Le saint Pape Jean Paul II a béatifié Joséphine Bakhita le 17 mai 1992 et l’a déclarée sainte le 1er octobre 2000.

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«Ô Seigneur, si je pouvais voler là-bas, auprès de mes gens et prêcher à tous à grands cris ta bonté: Oh, combien d’âmes je pourrais te conquérir! Tout d’abord ma mère et mon père, mes frères, ma sœur encore esclave… tous, tous les pauvres Noirs de l’Afrique, fais, o Jésus, qu’eux aussi te connaissent et t’aiment!»

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GIUSEPPINA BAKHITA (1869-1947)  Lire la suite →

Ô Jésus, je m’abandonne à toi

«Ô Jésus, je m’abandonne à toi, c’est à toi d’y penser!»

Don Dolindo Ruotolo, (1882-1970)
Don Dolindo Ruotolo, (1882-1970)

Don Dolindo Ruotolo savait incliner le cœur de Dieu par cette courte prière et permettre aux fidèles d’être paisibles dans les situations les plus difficiles. C’est son fameux «acte d’abandon». C’était un prêtre franciscain napolitain dont le procès de béatification est en cours, ami de saint Padre Pio de Pietrelcina. De très nombreux miracles adviennent devant sa tombe, près de Naples.

Avec le confinement,
La peur poursuit beaucoup d’entre nous, avec ses fruits néfastes, agitation, nuits blanches, découragement, sentiment d’impuissance, amertume, révolte, repli sur soi, pensées de mort, tentations de violence verbale et autres…

Par ailleurs, on se fait plus facilement manipuler quand on a peur; les régimes totalitaires du passé le montrent bien! C’est ce qu’ils cherchent. Oui, à vue humaine, la situation peut être anxiogène et nous pousser à faire de mauvais choix.

La Vierge nous invite à appeler les saints à l’aide et à solliciter leur secours pour nous établir dans la victoire du Christ sur tout mal. Un mal nous atteint? On le lui abandonne. On lui dit avec foi: «Seigneur, c’est ton problème, c’est trop pour moi» et on le laisse gérer le reste pour nous, avec confiance.

Les épreuves peuvent nous toucher, mais pas nous anéantir! La vie des saints nous montre combien l’abandon dans les mains de notre Père permet d’atteindre le bonheur.

Jésus à nous

(texte inspiré à Don Dolindo)

«Pourquoi vous troublez-vous en vous agitant ainsi? Confiez-moi vos problèmes et tout s’apaisera. En vérité, je vous le dis, tout acte d’abandon vrai, confiant et total en moi, produit l’effet que vous désirez et résout les situations épineuses».

«S’abandonner à moi ne signifie pas se tourmenter, s’inquiéter et désespérer en m’adressant ensuite une prière agitée pour que j’agisse selon votre souhait; mais c’est changer l’agi­tation en prière. S’abandonner signifie fermer calmement les yeux de l’âme, détourner votre esprit de toute tribulation et s’en remettre à moi pour que moi seul œuvre, en me disant: ‘Je te confie cela. A toi d’y penser pour moi’.»

«La préoccupation, l’agitation et le souci des conséquences sont contraires à l’abandon. Fermez les yeux et laissez-vous porter par le courant de ma grâce. Fermez les yeux et laissez-moi agir. Fermez les yeux et pensez à l’instant présent, en détournant vos pensées du futur comme d’une tentation.»

«Reposez-vous en moi en croyant en ma bonté et je vous assure par mon Amour, qu’en me disant avec ces dispositions de cœur: ‘A toi d’y penser pour moi’, moi j’y pense­rai vraiment. Je vous consolerai, je vous libérerai, je vous guiderai.«

»Et lorsque je devrai détourner vos pas du chemin que vous envisagez de prendre, je vous porterai dans mes bras, et vous vous trouverez comme des enfants endormis dans les bras de leur mère, marchant sur la bonne voie.»

«Ce qui vous perturbe et qui vous cause un mal immense, c’est votre raisonne­ment, votre pensée, votre obsession, et le fait de vouloir à tout prix résoudre vous-mêmes ce qui vous afflige.»

«Ô combien de choses j’accomplis lorsque l’âme, tant dans ses nécessi­tés spirituelles que dans ses nécessités matérielles, se tourne vers moi en disant: ‘A toi d’y penser pour moi’, puis ferme les yeux et se repose!»

«Vous, dans la douleur, vous priez pour que j’œuvre. Mais vous priez pour que j’œuvre comme vous le souhaitez. Vous ne vous en remettez pas à moi, mais vous voulez que je m’adapte à vos idées. »

«Vous n’êtes pas des infirmes qui demandent un traitement au médecin, mais vous le lui suggérez. Ne faites pas ainsi, mais priez comme je vous l’ai enseigné dans le Notre Père: ‘Que ton Nom soit sanctifié’, c’est-à-dire qu’il soit glorifié dans ce besoin qui est mien; ‘Que ton Règne vienne’, c’est-à-dire que tout ce qui m’arrive concoure à ton règne, en nous et dans le monde; « Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel », c’est-à-dire, dispose chaque chose comme tu le souhaites pour notre vie éternelle et temporelle.»

«Si vous me dites vraiment: ‘Que ta Volonté soit faite’, c’est-à-dire « A toi d’y penser pour moi », j’interviens avec toute ma Puissance, et je résous les situations les plus fermées. Tu t’aper­çois que le malheur presse au lieu de disparaître? Ne t’agite pas, ferme les yeux et dis-moi avec confiance: ‘Que ta volonté soit faite. A toi d’y penser pour moi’.»

«Je te le dis, j’y pense, j’interviens comme un médecin et j’accomplis un miracle s’il le faut. Tu t’aperçois que la situation empire? Ne te trouble pas, mais ferme les yeux et dis: ‘A toi d’y penser pour moi.’ Je te le dis, j’y pense, et il n’y a pas de trai­tement plus puissant que mon intervention d’amour. J’y pense seulement quand vous fermez les yeux.»

«Quand tu vois que les choses se compliquent, dis en fermant les veux de l’âme, « Jésus, à toi d’y penser pour moi ». «Fais ainsi pour toute néces­sité. Faites ainsi, vous tous, et vous verrez de grands, incessants et silencieux miracles. Je vous l’assure par mon Amour. Ainsi soit-il.»

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse