Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

Saint Laurent de Rome, martyr

Saint Laurent de Rome, martyr

Saint Laurent, revêtu de la dalmatique des Diacres, par le bienheureux Fra Angélico, Dominicain, vers 1450 - Couvent Saint-Marc à Florence
Saint Laurent, revêtu de la dalmatique des Diacres, par le bienheureux Fra Angélico, Dominicain, vers 1450 – Couvent Saint-Marc à Florence

Dans son désir de partager le sort du pape Sixte II jusque dans son martyre, comme le rapporte saint Léon le Grand, quand il reçut l’ordre de livrer les trésors de l’Église, il montra au tyran les pauvres, nourris et vêtus aux frais de l’Église, et au bout de trois jours, il triompha des flammes et même les instruments de son supplice devinrent les signes de sa victoire. Ses restes furent déposés à Rome, sur la voie Tiburtine, au cimetière de Cyriaque (le Campo Verano). (Martyrologe romain)

Saint Laurent était le premier des sept diacres attachés au service de l’Église romaine, auprès du pape saint Sixte II. Il avait pour charge d’assister le pontife dans la célébration des Saints Mystères, de distribuer l’Eucharistie aux fidèles et de s’occuper de l’administration des biens de l’Église pour en distribuer les revenus aux pauvres.

Lorsque l’empereur Valérien prend un édit de persécution interdisant le culte chrétien, même dans les cimetières, il est arrêté par le préfet de Rome en même temps que le pape et les autres diacres, en l’an 259.

Ils sont immédiatement mis à mort, mais lui est épargné dans l’espoir qu’il va livrer les trésors de l’Église. Voyant le pape marcher à la mort, Laurent pleure. Est-il donc indigne de donner sa vie pour le Christ ? Saint Sixte le rassure, il ne tardera pas à le suivre.

Sommé de livrer les trésors, il rassemble les pauvres, les infirmes, les boiteux, les aveugles. « Voilà les trésors de l’Église par le don inestimable de leur Foi, et parce qu’ils convertissent nos aumônes en trésors impérissables pour nous. » Il est condamné à être brûlé vif sur le gril. On le déposa sur un lit de fer en forme de gril, sous lequel on plaça des charbons à demi allumés, afin de prolonger ses tortures et de rendre sa mort plus douloureuse.

Il a encore le sens de l’humour et un courage extraordinaire : « Les flammes n’ont pu vaincre la charité du Christ : et ce feu qui brûlait au dehors a été plus faible que celui qui, au dedans, embrasait le cœur du Martyr ». Aussi, disait-il à ses bourreaux : « Vous pouvez maintenant retourner mon corps ; il est assez rôti de ce côté-là ». Et quelque temps après : « Ma chair est maintenant rôtie, vous pouvez en manger. »

Il fut l’un des martyrs les plus célèbres de la chrétienté. Il mourut en 259. Son nom est inscrit au Canon de la Messe parmi les martyrs de Rome. Au Moyen Age, avec saint Pierre et saint Paul, il était le patron de la Ville éternelle où 34 églises s’élevaient en son honneur. 84 communes françaises portent son nom. (d’après Nominis)

La basilique de Saint-Laurent-hors-les-Murs, où reposent les restes du glorieux diacre, est la cinquième église patriarcale de Rome. Avec Saint-Jean-de-Latran, Saint-Pierre, Sainte-Marie-Majeure et Saint-Paul-hors-les-Murs, elle est, en effet, l’une des cinq basiliques majeures où seul le Pape célèbre au Maître-Autel, afin de montrer que sa juridiction s’étend sur toutes les Églises de Jérusalem, d’Alexandrie, d’Antioche et de Constantinople.

Rome possède encore sept autres sanctuaires dédiés à saint Laurent. C’est dans ce sanctuaire que l’Église nous convie aujourd’hui à célébrer les louanges de Dieu, dont ce Saint fut, par son martyre, le glorieux témoin.

Récitons toujours, comme action de grâces, l’oraison de ce jour :

« C’est l’ardeur de ton amour, Seigneur, qui a donné au diacre saint Laurent de se montrer fidèle dans son service, et d’accéder à la gloire du martyre ; Accorde nous d’aimer ce qu’il aimait, et d’accomplir ce qu’il a enseigné. »

Sainte Édith Stein – Thérèse Bénédicte de La Croix

Sainte Édith Stein – Carmélite – Martyre à Auschwitz (✝ 1942)

Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix - Édith Stein carmélite martyre en 1942 à Auschwitz
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix – Édith Stein carmélite martyre en 1942 à Auschwitz

Née le 12 octobre 1891 dans le judaïsme, Édith Stein était professeur d’université à Wroclaw (Breslau) et elle se tourna progressivement vers le Christ, malgré les difficultés nées de l’incompréhension de sa famille.

Au temps de l’invasion nazie et de la persécution anti-juive, elle devint carmélite à Cologne traduisant dans sa vie les « sept demeures » de sainte Thérèse d’Avila et s’unissant, par la Croix, aux souffrances de son peuple.

Réfugiée aux Pays-Bas, elle y fut arrêtée au carmel d’Echt, et elle meurt à Oswiecin (Auschwitz) huit jours plus tard, le 9 août 1942. Elle avait partagé la persécution de son peuple, portant le don de soi jusqu’au martyre pour le Christ. Elle a été canonisée à Rome le 11 octobre 1998.

« Inclinons-nous profondément devant ce témoignage de vie et de mort livré par Edith Stein, cette remarquable fille d’Israël, qui fut en même temps fille du Carmel et sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix, une personnalité qui réunit pathétiquement, au cours de sa vie si riche, les drames de notre siècle. Elle est la synthèse d’une histoire affligée de blessures profondes et encore douloureuses, pour la guérison desquelles s’engagent, aujourd’hui encore, des hommes et des femmes conscients de leurs responsabilités; elle est en même temps la synthèse de la pleine vérité sur les hommes, par son cœur qui resta si longtemps inquiet et insatisfait, « jusqu’à ce qu’enfin il trouvât le repos dans le Seigneur » « . Ces paroles furent prononcées par le Pape Jean-Paul II à l’occasion de la béatification d’Édith Stein à Cologne, le 1 mai 1987.

Pour elle, la femme est appelée à « chercher le chemin menant d’Ève à Marie » : elle se voit assigner la mission particulière de rétablir « la nature féminine dans sa pureté, dont ‘l’archétype’ est la Vierge-Marie. »

Qui fut cette femme?

Saint Dominique de Guzman

Saint Dominique de Guzman

né vers 1170 en Castille, est mort en 1221.
Canonisé en 1234, il est fêté le 8 août.

Vierge au Rosaire et saint Dominique le recevant - église Saint-Cannat à Marseille
Vierge au Rosaire et saint Dominique le recevant – église Saint-Cannat à Marseille

Chanoine d’Osma en Espagne il se fit humble ministre de la prédication dans les régions troublées par l’hérésie des albigeois et vécut dans la condition méprisée de pauvreté volontaire, ne cessant de parler avec Dieu. À la recherche d’une nouvelle manière de propager la foi, il fonda, à Toulouse, l’Ordre des Prêcheurs, pour restaurer dans l’Église la manière de vivre des apôtres, en recommandant à ses frères de servir leur prochain par la prière, l’étude et le ministère de la parole. Il mourut à Bologne, le 6 août 1221. (Martyrologe romain)

Le troisième fils de Félix de Guzman était un curieux étudiant à l’Université de Palencia en Espagne. La famine désolant la ville, il vendait ses livres pour secourir les pauvres. Tout saint Dominique est inscrit dans ce geste : étudier est une bonne chose, mais le souci des hommes est premier.

Devenu chanoine régulier d’Osma en Vieille-Castille, il accompagne son évêque Diègue en voyage et c’est en traversant le midi de la France que tous deux sont frappés par les ravages de l’hérésie des cathares.

Ils vont à Rome et obtiennent du pape Innocent III la mission de parcourir, avec quelques compagnons, ces régions et d’y prêcher l’Évangile par la parole et par l’exemple. La pauvreté évangélique et l’entrain joyeux caractérisent ces prédicateurs. Ils vont deux par deux, prêchant et mendiant leur nourriture.

Saint Dominique s’appuie sur la prière du monastère de Prouilhe, près de Fanjeaux, où il a rassemblé quelques cathares converties. Afin de poursuivre et étendre son œuvre de prédication, il réunit ses premiers compagnons dans un couvent de Toulouse dans le même souci de radicale pauvreté.

Le pape Honorius III approuve en 1216 son œuvre qui devient l’Ordre des Frères prêcheurs. Dès l’année suivante, ils les dispersent dans toute l’Europe afin d’y fonder des couvents. Il meurt d’épuisement à Bologne. (d’après Nominis)

Dominique et la Vierge Marie

La dévotion de Saint Dominique pour la Vierge Marie est immense. C’est à elle qu’il a confié sa communauté naissante, et il l’a prié souvent.

Saint Dominique , en 1214, découragé devant le peu de conversions, l’immensité de la tâche et les forces de perversion se retira dans un bois près de Toulouse, se mit en prière et pénitence. Le troisième jour, la Vierge Marie lui apparut et lui dit :

« Mon fils Dominique, ne vous étonnez pas de ne pas réussir en vos prédications! Car, vous labourez un sol qui n’a pas été arrosé par la pluie. Sachez que, quand Dieu voulut renouveler le monde, il envoya d’abord la pluie de la Salutation Angélique, et c’est ainsi que le monde fut racheté. Exhortez donc les hommes, dans vos sermons, à réciter mon Psautier (appelé plus tard le Rosaire), et vous en recueillerez de grands fruits pour les âmes. »

C’est ce que fit dès lors Dominique, et les résultats furent vite considérables. Ce fut le Rosaire et non les armes qui convertirent.