Marie est toute puissante, parce qu’elle est Mère de Dieu; Marie est pleine de bonté pour nous, parce qu’elle est notre Mère. (Jean 19, 27.)
Parce qu’elle est Mère de Dieu, son fils lui dit : « Parce que j’ai été formé de ton sang, que tu m’as porté neuf mois dans ton sein ; parce que tu m’as allaité, parce que tu as pris soin de mon enfance ; en un mot, parce que tu m’as aimé plus que tous les autres, tu seras la dispensatrice de mes grâces, la protectrice des justes, le refuge des pécheurs, tout ce que tu demanderas te sera accordé. »
Parce qu’elle est notre Mère, Marie interpose sans cesse pour nous son autorité ; elle ne cesse de présenter à son Fils les entrailles qui l’ont porté, les seins qui l’ont allaité, les tendres soins qu’elle a eus pour lui, et surtout les douleurs incroyables qu’elle a endurées au pied de la croix pour nous enfanter avec lui à la grâce et à la vie éternelle. Jésus ne résiste pas à des sollicitations si pressantes et accorde aux prières de Marie ce qu’elle sollicite en notre faveur.
Voilà les causes de la confiance que les fidèles ont toujours eue en la protection de Marie ; peut-il y en avoir de mieux établie ? Recourons donc à Marie comme à la fille bien-aimée de notre Créateur, qui lui a donné pouvoir ; recourons à elle comme à la Mère de notre Sauveur, à laquelle il ne refuse rien ; recourons à elle comme à une puissante protectrice auprès du Saint-Esprit, qui lui a confié ses grâces et ses trésors.
L’Église fait mémoire du Bienheureux Pier Giorgio Frassati aujourd’hui .
Né à Turin dans une famille aisée, dont le père est le fondateur du journal «La Stampa», Pier Giorgio Frasssati y grandit et poursuit ses études malgré des difficultés scolaires.
Très vite, il se met au service de la foi et de la charité, secourant les pauvres des taudis de Turin, dans le cadre des Conférences de Saint Vincent de Paul, sans même que sa famille ne s’en aperçoive.
Avec ses amis, il se consacre à un apostolat de sa façon, au sein d’une compagnie créée par lui, la « compagnie des types louches », qui mêle amitié spirituelle et joyeuses plaisanteries lors d’excursions dans les Alpes.
La venue du fascisme met fin à ses espoirs pour une démocratie chrétienne qu’il soutient par ses engagements associatifs et politiques. Il cherche alors à promouvoir la primauté de la paix en Europe, notamment à travers l’association « Pax Romana ».
Lors de l’une de ses visites aux pauvres, il contracte la poliomyélite et meurt une semaine après le déclenchement de la maladie, le 4 juillet 1925, à 24 ans.
De nombreuses personnes pauvres ayant bénéficié de son aide sont présentes à son enterrement. Ses proches se rendent alors compte de son activité secrète et, très vite, sa personne est particulièrement admirée.
De nombreux groupes de jeunes catholiques s’inspirent de son exemple dans les années qui suivent. En 1981, son corps est exhumé et on le découvre intact. Il est alors transféré à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin.
Il est déclaré vénérable en 1987, puis bienheureux. Le jour de la Béatification de Pier Giorgio Frassati, le 20 mai 1990, Jean-Paul II l’a appelé “l’homme des huit Béatitudes”. Il est déclaré saint patron des montagnards du fait de sa passion pour la montagne. Les papes Jean-Paul II, Benoît XVI et François le présentent comme un modèle de sainteté lors des différentes Journées mondiales de la jeunesse, ce qui a pour effet d’accroître encore sa notoriété.
Textes de Pier Giorgio Frassati :
« Mangez ce pain des anges, et vous y trouverez la force pour mener les luttes intérieures, les combats contre les passions et les épreuves, parce que Jésus Christ a promis à ceux qui mangent la sainte eucharistie la vie éternelle et la Grâce nécessaire pour l’obtenir. Quand vous serez entièrement consumé par ce feu eucharistique, alors vous pourrez, en pleine conscience, remercier Dieu qui vous a appelés à faire partie de sa légion et vous goûterez une paix que les gens, heureux ici-bas, n’ont jamais connue. Car le véritable bonheur, mes jeunes amis, ne réside pas dans les plaisirs de ce monde, ni dans les choses terrestres, mais dans la paix de la conscience: elle n’est donnée seulement qu’à ceux qui ont un cœur et un esprit purs. »
« Vivre sans la foi, sans un patrimoine à défendre, sans soutenir dans une lutte ininterrompue la vérité, ce n’est pas vivre, mais vivoter. Or, nous ne devons jamais vivoter, mais vivre » (lettre à I. Bonini, le 27 février 1925). [Pier Giorgio Frassati faisait partie des Conférences de Saint Vincent de Paul].
Gerard van Honthorst – Incrédulité de Saint Thomas (1620 Musée du Prado)
Aujourd’hui nous célébrons la fête de Thomas, appelé Didyme (Jumeau), « l’un des Douze » apôtres (Jean 20, 24) choisis par Jésus au début de sa vie publique.
Quand, Lazare mort, Jésus part pour Béthanie, les disciples lui rappellent : « Rabbi, tout récemment les Juifs cherchaient à te lapider. » Thomas dit alors : « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui. »
A la Cène, Jésus annonce son départ et Thomas demande : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment saurions-nous le chemin ? » – « Je suis le chemin, la vérité et la vie », répond Jésus.
Alors que les autres disciples lui annonçaient que Jésus était ressuscité, Thomas ne voulut pas croire : « Si je ne vois pas dans les mains la marque des clous, si je ne mets pas ma main dans son côté, non, je ne croirai pas. » Mais lorsque Jésus lui-même lui montra son côté transpercé, il s’écria: «Mon Seigneur et mon Dieu!»
Selon la tradition, c’est cette foi qu’il annonça aux peuples de l’Inde.