Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

Saint Thomas, Apôtre

Saint Thomas, Apôtre

Gerard van Honthorst – Incrédulité de Saint Thomas (1620 Musée du Prado)

Aujourd’hui nous célébrons la fête de Thomas, appelé Didyme (Jumeau), « l’un des Douze » apôtres (Jean 20, 24) choisis par Jésus au début de sa vie publique.

Quand, Lazare mort, Jésus part pour Béthanie, les disciples lui rappellent : « Rabbi, tout récemment les Juifs cherchaient à te lapider. » Thomas dit alors : « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui. »

A la Cène, Jésus annonce son départ et Thomas demande : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment saurions-nous le chemin ? » – « Je suis le chemin, la vérité et la vie », répond Jésus.

Alors que les autres disciples lui annonçaient que Jésus était ressuscité, Thomas ne voulut pas croire : « Si je ne vois pas dans les mains la marque des clous, si je ne mets pas ma main dans son côté, non, je ne croirai pas. » Mais lorsque Jésus lui-même lui montra son côté transpercé, il s’écria: «Mon Seigneur et mon Dieu!»

Selon la tradition, c’est cette foi qu’il annonça aux peuples de l’Inde.

P. J. -Daniel Planchot, cm

canonisation de sainte Bernadette Soubirous

canonisation de sainte Bernadette Soubirous


Aujourd’hui nous rappelons la canonisation de sainte Bernadette Soubirous, originaire de Lourdes qui a eu lieu le 2 juillet 1933.

Le XIXe siècle devait pourtant, après la tourmente révolutionnaire, être à bien des titres le siècle des prédilections mariales. Pour ne citer qu’un fait, qui ne connaît aujourd’hui la «médaille miraculeuse?»

Révélée, au cœur même de la capitale française, à une humble fille de S. Vincent de Paul que Nous eûmes la joie d’inscrire au catalogue des Saints, cette médaille frappée à l’effigie de « Marie conçue sans péché » a répandu en tous lieux ses prodiges spirituels et matériels.

Et quelques années plus tard, du 11 février au 16 juillet 1958, il plaisait à la Bienheureuse Vierge Marie, par une faveur nouvelle, de se manifester sur la terre pyrénéenne à une enfant pieuse et pure, issue d’une famille chrétienne, laborieuse dans sa pauvreté.

« Elle vient à Bernadette, disions-nous jadis, elle en fait sa confidente, la collaboratrice, l’instrument de sa maternelle tendresse et, de la miséricordieuse toute-puissance de son Fils, pour restaurer le monde dans le Christ par une nouvelle et incomparable effusion de la Rédemption » (Discours du 28 avril 1935 à Lourdes).

Les événements qui se déroulèrent alors à Lourdes, et dont on mesure mieux aujourd’hui les proportions spirituelles, vous sont bien connus. Vous savez dans quelles conditions étonnantes, malgré railleries, doutes et oppositions, la voix de cette enfant, messagère de l’Immaculée, s’est imposée au monde.

Vous savez la fermeté et la pureté du témoignage, éprouvé avec sagesse par l’autorité épiscopale et sanctionné par elle dès 1862. Déjà les foules étaient accourues, et elles n’ont pas cessé de déferler vers la grotte des apparitions, à la source miraculeuse, dans le sanctuaire élevé à la demande de Marie.

C’est l’émouvant cortège des humbles, des malades et des affligés; c’est l’imposant pèlerinage de milliers de fidèles d’un diocèse ou d’une nation; c’est la discrète démarche d’une âme inquiète qui cherche la vérité …

« Jamais, disions-nous, en un lieu de la terre, on n’a vu pareil cortège de souffrance, jamais pareil rayonnement de paix, de sérénité et de joie! » (ibid.) Jamais, pourrions-nous ajouter, on ne saura la somme de bienfaits dont le monde est redevable à la Vierge secourable!

Ces cent années de culte marial, au surplus, ont en quelque sorte tissé entre le Siège de Pierre et le sanctuaire pyrénéen des liens étroits, qu’il nous plaît de reconnaître. La Vierge Marie elle-même n’a-t-elle pas désiré ces rapprochements?

« Ce qu’à Rome par son Magistère infaillible le Souverain Pontife définissait, la Vierge Immaculée Mère de Dieu, bénie entre toutes les femmes, voulut, semble-t-il, le confirmer de sa bouche, quand peu après elle se manifesta par une célèbre apparition à la grotte de Massabielle. » (Décret de Tuto pour la Canonisation de Sainte Bernadette, 2 juillet 1933).

Certes la parole infaillible du Pontife romain, interprète authentique de la vérité révélée, n’avait besoin d’aucune confirmation céleste pour s’imposer à la foi des fidèles. Mais avec quelle émotion et quelle gratitude le peuple chrétien et ses pasteurs ne recueillirent-ils pas des lèvres de Bernadette cette réponse venue du ciel: « Je suis l’Immaculée Conception! »

De la Lettre encyclique de PIE XII « le Pèlerinage de Lourdes » 2 Juillet 1957

Saint Pierre et Saint Paul

Saint Pierre et Saint Paul

Pierre et Paul, d'une gravure dans une catacombe de Rome IVe siècle
Pierre et Paul, d’une gravure dans une catacombe de Rome IVe siècle

La période du 29 juin, jour de la fête de Saint Pierre et Saint Paul, marque traditionnellement la période des ordinations sacerdotales. En France, environ cent prêtres doivent être ordonnés cette année dans les diocèses, les instituts de vie consacrée et les congrégations religieuses. Prions pour eux !

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Le 29 juin est célébrée la solennité des saints apôtres Pierre et Paul, si liés l’un et l’autre au mystère de la Croix, de cette Croix que nous trouvons sur la face cachée, sur le verso de notre médaille.

On ne peut les séparer. Ils sont les deux piliers de l’Église. Pierre a été choisi comme apôtre par Jésus, il a tout quitté et a  cheminé avec lui, il l’a reconnu comme Christ, il l’a trahi à la Passion mais l’a reconnu comme sauveur et a été le premier à proclamer la Bonne Nouvelle le jour de la Pentecôte.

Paul, pharisien de la bonne école et citoyen romain, n’a jamais connu le Jésus historique, il l’a nié à travers ses disciples qu’il a persécutés, mais il a eu une vision et un appel sur le chemin de Damas, il est devenu le missionnaire par excellence, auprès des Juifs et des païens et il s’est proclamé apôtre, il a fondé des églises, créé des liens entre toutes. Ils ont tous deux connu la prison et sont morts pour leur foi, l’un crucifié, l’autre décapité.

Du martyrologe romain :
« Simon, fils de Yonas et frère d’André, fut le premier parmi les disciples de Jésus à confesser le Christ, Fils du Dieu vivant, et Jésus lui donna le nom de Pierre. Paul, Apôtre des nations, annonça aux Juifs et aux Grecs le Christ crucifié.
Tous deux annoncèrent l’Évangile du Christ avec foi et amour et subirent le martyre sous l’empereur Néron; le premier, comme le rapporte la tradition, fut crucifié la tête en bas et inhumé au Vatican, près de la voie Triomphale, en 64; le second eut la tête tranchée et fut enseveli sur la voie d’Ostie, en 67. Le monde entier célèbre en ce jour le triomphe de l’un et de l’autre avec un honneur égal et une même vénération. »

« En un seul jour, nous fêtons la passion des deux apôtres, mais ces deux ne font qu’un. Pierre a précédé, Paul a suivi. Aimons donc leur foi, leur existence, leurs travaux, leurs souffrances ! Aimons les objets de leur confession et de leur prédication ! »
Saint Augustin – Sermon pour la fête des saints Pierre et Paul