Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

Neuvaine à l’Esprit Saint

Neuvaine à l’Esprit Saint

Duccio di Buoninsegna Pentecôte
Duccio di Buoninsegna Pentecôte

Entre le temps de l’Ascension et de la Pentecôte, l’Église, en prière avec la Vierge Marie et les Apôtres, invite chaque fidèle à invoquer plus spécialement l’Esprit-Saint.

La Sainte Écriture atteste que, durant les neuf jours qui séparent l’Ascension de la Pentecôte, les Apôtres «d’un seul cœur participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, la Mère de Jésus» (Actes 1, 14), en attendant d’être «revêtus d’une force venue d’en haut» (Luc 24, 49). N’ayons pas peur de saisir les grandes grâces qui nous sont offertes.

Et comment mieux nous préparer à bien célébrer la fête de la Pentecôte et à recevoir toutes les grâces que l’Esprit Saint nous destine, que de nous associer à cette prière des apôtres autour de Marie, de prier avec Marie et la prier.

C’est pourquoi, au lendemain de l’Ascension jusqu’à la Pentecôte, l’Église nous recommande-t-elle d’intensifier notre prière. Crainte de Dieu, piété, science, force, conseil, intelligence, et sagesse sont les 7 dons de l’Esprit Saint que nous demandons avec Foi et confiance. Préparons nos cœurs pour accueillir la Puissance du Saint-Esprit dans toute notre vie !

Au soir de l’Ascension, commence la neuvaine au Saint-Esprit qui mène jusqu’à la Pentecôte :

Chaque jour, par une prière au Saint-Esprit, nous pouvons demander qu’il nous embrase. Pour rester en compagnie de Notre-Dame, il sera bon d’accompagner cette prière à l’Esprit-Saint d’une invocation ou d’une prière à Marie.

Voici une prière très simple :

Ô Esprit-Saint,
Amour du Père et du Fils,
inspire-moi toujours ce que je dois dire,
comment je dois le dire,
ce que je dois taire,
ce que je dois écrire,
comment je dois agir,
ce que je dois faire
pour procurer ta gloire,
le bien des âmes,
et ma propre sanctification.
Ô Jésus, toute ma confiance est en Toi.

(Cardinal Verdier)

Ô Jésus, qui, avant de monter au ciel, as promis à tes Apôtres de leur envoyer le Saint-Esprit pour les instruire, les consoler et les fortifier, daigne faire descendre en nous aussi ce divin Paraclet.  

On peut aussi « anticiper » sur la liturgie en prenant la séquence de la Pentecôte :
« Veni Sancte Spiritus » – « Viens, Esprit Saint ».

Le jeudi de l’Ascension ( prière d’ouverture de la messe).

Ô Dieu, qui élèves le Christ au-dessus de tout, ouvre-nous à la joie et à l’action de grâce, car l’Ascension de ton Fils est déjà notre victoire : nous sommes les membres de son corps, Il nous a précédés dans la gloire auprès de Toi et c’est là que nous vivons en espérance. Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui vit et règne avec Toi et le Saint Esprit dans les siècles des siècles. Amen

 

Paix à vous

Paix à vous

2ème SEMAINE APRÈS PÂQUES : SAMEDI

Pax tecum - pierre tombale de Sainte Philomène à Rome
Pax tecum – pierre tombale de Sainte Philomène à Rome

« Paix à vous! » Le salut dont use le Christ lors de ses apparitions de ressuscité a tout d’abord une raison d’être simple et psychologique. Jésus veut rassurer ses disciples. La première fois, à tout le moins, ils étaient en effet effrayés.

Mais quand il revient, le dimanche suivant, pour Thomas, les Apôtres doivent être déjà rassurés. Aussi, l’on est en droit d’estimer que c’est une paix bien autrement profonde qui leur est offerte par le Maître: à l’intime d’eux-mêmes, entre eux, et d’eux à Lui, d’abord.

Car la Passion n’était pas si lointaine qu’elle n’ait laissé des traces douloureuses. Les Apôtres ne devaient pas être si fiers de leur lâcheté, ni saint Pierre de son triple reniement! Ces mots apaisants de Jésus effacent tout cela, enlevant du même coup le trouble au fond des cœurs.

Nous sommes si facilement tiraillés en tous sens, divisés contre nous-même. Il n’y a pas de paix comparable à celle que retrouve l’âme, quand le Christ nous réconforte intérieurement de son sourire. N’est-il pas lui-même notre paix? (Eph. 2, 14). Dès qu’il est là, rien n’est difficile, car tout notre être converge spontanément vers lui, et la division cesse.

Il n’y aurait pas de disputes non plus entre nous, si le Christ restait suffisamment présent à la pensée comme au cœur de ses disciples. Ne sommes-nous pas ses membres, unis en un tout organique, où les différences mêmes enrichissent le corps tout entier?

« Pax vobis… Paix à vous.» « Unanimes dans un même amour du Christ et de son Père… », c’est bien le fruit majeur du «sacrement» de Pâques (cf. La prière après la communion de Pâques).

Dom C. Jean Nesmy

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Le pouvoir de pardonner les péchés

Le pouvoir de pardonner les péchés

2ème  SEMAINE APRÈS PÂQUES : VENDREDI

Réconciliation vitrail
Réconciliation vitrail

Parmi les sacrements que Jésus laisse en héritage à ses Apôtres, il y a le pouvoir de pardonner les péchés. C’est d’ailleurs bien la meilleure preuve, s’il en fallait une, que le Christ était le premier à savoir que ses disciples n’éviteraient pas toujours les fautes. S’il veut de nous cette vie intégralement pure de ressuscites que chante le Temps Pascal, c’est en nous redonnant une nouvelle pureté, chaque fois qu’il en est besoin.

Mais pardonner le péché ne saurait être l’œuvre d’un homme, fût-il prêtre, fût-il saint Pierre. Seul peut pardonner celui-là qui s’est trouvé offensé. Dieu seul est donc en mesure de déclarer : «Tes péchés sont pardonnés». Les pharisiens, qui avaient au moins le sens de Dieu, ne s’y trompaient pas : quand Jésus dit au paralytique : «Confiance, mon enfant, tes péchés sont remis», ils concluent : C’est un blasphème.

Car autant dire que le Christ, en la prononçant, se fait Dieu. Il ne dénie pas, du reste, la logique de ce raisonnement. Il montre seulement que sa Parole n’est pas scandaleuse, puisqu’il est effectivement Dieu, capable de miracles à volonté, et donc en particulier de ce miracle-ci : pardonner les péchés, faire que ce qui a été soit changé, «réparé», de sorte qu’à la place du mal, vienne le bien.

C’est ce pouvoir là que le Christ veut transmettre à ses successeurs. Mais, puisque pardonner est œuvre de Dieu, il faut bien que le Seigneur communique à ses Apôtres sa puissance divine : «Il souffla sur eux», nous rapporte l’Évangile, et leur dit : «Recevez le Saint-Esprit». Depuis lors, quand nous recevons l’absolution, c’est l’Esprit qui nous la donne.

Dom C. Jean Nesmy

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse