Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

la perfection de la vie chrétienne

la perfection de la vie chrétienne

Jésus-Christ, le nom qui est au dessus de tout nom
Jésus-Christ, le nom qui est au dessus de tout nom

Que doit faire celui qui a obtenu de porter le nom magnifique du Christ ? Rien d’autre que d’examiner en détail ses pensées, ses paroles et ses actions : est-ce que chacune d’elles tend vers le Christ, ou bien s’éloigne de lui ? Cet examen se fait de multiples façons.

Les actes, les pensées ou les paroles qui entraînent une passion quelconque, tout cela n’est aucunement en accord avec le Christ, mais porte l’empreinte de l’Adversaire, lui qui plonge les perles de l’âme dans le bourbier des passions, et fait disparaître l’éclat de la pierre précieuse.

Au contraire, ce qui est exempt de toute disposition due à la passion regarde vers le chef de la paix spirituelle, qui est le Christ. C’est en lui, comme à une source pure et incorruptible, que l’on puise les connaissances qui conduisent à ressembler au modèle primordial ; ressemblance pareille à celle qui existe entre l’eau et l’eau, entre l’eau qui jaillît de la source et celle qui de là est venue dans l’amphore.

En effet, c’est par nature la même pureté que l’on voit dans le Christ, et chez celui qui participe au Christ. Mais chez le Christ elle jaillit de la source, et celui qui participe du Christ puise à cette source et fait passer dans la vie la beauté de telles connaissances. C’est ainsi que l’on voit l’homme caché concorder avec l’homme apparent, et qu’un bel équilibre de vie s’établit chez ceux que dirigent les pensées qui poussent à ressembler au Christ.

À mon avis, c’est en cela que consiste la perfection de la vie chrétienne : obtenir en partage tous les noms qui détaillent la signification du nom du Christ, par notre âme, notre parole et les activités de notre vie.

TRAITÉ DE SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE SUR LA PERFECTION CHRÉTIENNE

Saint Thomas More et la Vierge Marie

Saint Thomas More et la Vierge Marie

Saint Thomas More
Saint Thomas More

Selon Saint Thomas More, dont nous faisons mémoire aujourd’hui, l’Évangile, moins contraignant mais plus exigeant que la loi de Moïse, est un défi que les saints ont relevé.

La Vierge Marie en a été le témoin parfait, avant même d’être la Mère de Dieu. Sa question « Comment cela se fera-t-il puisque je ne connais point d’homme ? » (Luc 1,34) manifeste deux attitudes exemplaires : une foi prudente qui cherche à comprendre, et un propos de virginité qui la rend totalement disponible à l’action de l’Esprit.

« Dieu dans sa bonté est venu en personne sur terre; la seconde personne de la Trinité s’est incarnée et a pris chair dans les chastes entrailles de notre bénie Dame; étant dès son ventre saint vraie chair, vraie âme et vrai Dieu, en l’unique et parfaite personne de notre Sauveur le Christ, tout ensemble Dieu et homme. » Thomas More

Litanies de Saint Thomas More
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Le 400ème anniversaire de Blaise Pascal

Blaise Pascal est né le 19 juin 1623 à Clermont en Auvergne et mort le 19 août 1662 à Paris
Blaise Pascal est né le 19 juin 1623 à Clermont en Auvergne et mort le 19 août 1662 à Paris

Né le 19 juin 1623, Blaise Pascal  a marqué l’histoire par son immense génie qui a éclairé les époques suivantes.  Mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien… «Un infatigable chercheur de vérité», écrit le Pape François aujourd’hui dans une lettre apostolique intitulée Sublimitas et miseria hominis (Grandeur et misère de l’homme).

Jésuite, le Pape rend néanmoins publiquement hommage au grand pourfendeur de la Compagnie de Jésus au XVIIe siècle, en particulier par Les Provinciales. Comme son prédécesseur, Benoît XVI, il est marqué par Pascal, dont il admire la liberté, l’intelligence et la foi vive.

Ce 19 juin, nous célébrons donc le 400e anniversaire de la naissance de Blaise Pascal. Face à une une époque marquée par le relativisme, il nous rappelle que, dans la recherche de la vérité, nous ne pouvons exclure d’un revers de main la question de la transcendance.

« Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà. » La formule de Pascal est connue. Elle résume bien le relativisme lié à notre milieu, à notre culture, sans aller plus loin… Pascal se méfie aussi de l’imagination, cette « maîtresse d’erreur et de fausseté ». Et nous prenons fréquemment pour la réalité nos désirs, nos fantasmes ou nos craintes.

« Naturellement l’homme ne peut tout voir. » Pascal; nous invitant à l’humilité, dit que la philosophie et la science ne répondent pas à nos interrogations les plus profondes (la mort, l’éternité). Il existe un ordre de connaissance échappant au seul « roseau pensant » qu’est l’homme, et notre raison, « qui voudrait juger de tout », si puissante qu’elle soit, est limitée. Elle ne comprend, ni ne connaît tout.

Quelle vue Pascal porte-t-il sur le « divertissement » ? Pour lui, nous avons besoin de nous divertir essentiellement de la misère de notre condition et de la mort qui nous attendent à la fin. Sinon nous tomberions dans la dépression et le désespoir.

Le divertissement est « tout ce que les hommes ont pu inventer pour se rendre heureux. Et ceux qui croient que le monde est bien peu raisonnable » de se divertir «ne connaissent guère notre nature.» Mais la vie terrestre n’est pas une impasse, plus élevé que les plaisirs sans lendemain existe un bonheur sans fin.

Mais « la vérité hors de la charité n’est pas Dieu », d’où aussi son engagement concret dans son époque. Ainsi ce n’est pas uniquement par la défense intellectuelle du christianisme que Pascal fut un vrai chrétien : lorsqu’il meurt à 39 ans en 1662, il a un profond souci du bien commun et se préoccupe surtout du service des pauvres.

« Montrer que la religion n’est point contraire à la raison (…). Vénérable parce qu’elle a bien connu l’homme. Aimable parce qu’elle promet le vrai bien. Pascal nous ramène aux questions transcendantes et on les retrouve bien souvent aujourd’hui : « la vérité … ne demeure pas en terre, qu’elle est domestique du ciel, qu’elle loge dans le sein de Dieu et que l’on ne la peut connaître qu’à mesure qu’il lui plaît de la révéler ».

Blaise Pascal : le mystère de Jésus

Le Mémorial de Blaise PASCAL