Sainte Joséphine Bakhita, née au Soudan dans la région du Darfour en 1869, fut enlevée toute jeune, vendue plusieurs fois à des marchands d’esclaves africains et subit une servitude cruelle. Enfin libérée, elle devint chrétienne puis religieuse à Venise chez les Filles de la Charité, passa le reste de sa vie dans le Christ à Schio, au pays de Vicence, en subvenant aux besoins de tous, et mourut en 1947.
Ce fut la très Sainte Vierge Marie qui la libéra de toute souffrance. Ses dernières paroles furent: «Notre Dame! Notre Dame!», tandis que son sourire témoignait de sa rencontre avec la Mère du Seigneur. Le saint Pape Jean Paul II a béatifié Joséphine Bakhita le 17 mai 1992 et l’a déclarée sainte le 1er octobre 2000.
*
«Ô Seigneur, si je pouvais voler là-bas, auprès de mes gens et prêcher à tous à grands cris ta bonté: Oh, combien d’âmes je pourrais te conquérir! Tout d’abord ma mère et mon père, mes frères, ma sœur encore esclave… tous, tous les pauvres Noirs de l’Afrique, fais, o Jésus, qu’eux aussi te connaissent et t’aiment!»
«Ô Jésus, je m’abandonne à toi, c’est à toi d’y penser!»
Don Dolindo Ruotolo, (1882-1970)
Don Dolindo Ruotolo savait incliner le cœur de Dieu par cette courte prière et permettre aux fidèles d’être paisibles dans les situations les plus difficiles. C’est son fameux «acte d’abandon». C’était un prêtre franciscain napolitain dont le procès de béatification est en cours, ami de saint Padre Pio de Pietrelcina. De très nombreux miracles adviennent devant sa tombe, près de Naples.
Avec le confinement,
La peur poursuit beaucoup d’entre nous, avec ses fruits néfastes, agitation, nuits blanches, découragement, sentiment d’impuissance, amertume, révolte, repli sur soi, pensées de mort, tentations de violence verbale et autres…
Par ailleurs, on se fait plus facilement manipuler quand on a peur; les régimes totalitaires du passé le montrent bien! C’est ce qu’ils cherchent. Oui, à vue humaine, la situation peut être anxiogène et nous pousser à faire de mauvais choix.
La Vierge nous invite à appeler les saints à l’aide et à solliciter leur secours pour nous établir dans la victoire du Christ sur tout mal. Un mal nous atteint? On le lui abandonne. On lui dit avec foi: «Seigneur, c’est ton problème, c’est trop pour moi» et on le laisse gérer le reste pour nous, avec confiance.
Les épreuves peuvent nous toucher, mais pas nous anéantir! La vie des saints nous montre combien l’abandon dans les mains de notre Père permet d’atteindre le bonheur.
Jésus à nous
(texte inspiré à Don Dolindo)
«Pourquoi vous troublez-vous en vous agitant ainsi? Confiez-moi vos problèmes et tout s’apaisera. En vérité, je vous le dis, tout acte d’abandon vrai, confiant et total en moi, produit l’effet que vous désirez et résout les situations épineuses».
«S’abandonner à moi ne signifie pas se tourmenter, s’inquiéter et désespérer en m’adressant ensuite une prière agitée pour que j’agisse selon votre souhait; mais c’est changer l’agitation en prière. S’abandonner signifie fermer calmement les yeux de l’âme, détourner votre esprit de toute tribulation et s’en remettre à moi pour que moi seul œuvre, en me disant: ‘Je te confie cela. A toi d’y penser pour moi’.»
«La préoccupation, l’agitation et le souci des conséquences sont contraires à l’abandon. Fermez les yeux et laissez-vous porter par le courant de ma grâce. Fermez les yeux et laissez-moi agir. Fermez les yeux et pensez à l’instant présent, en détournant vos pensées du futur comme d’une tentation.»
«Reposez-vous en moi en croyant en ma bonté et je vous assure par mon Amour, qu’en me disant avec ces dispositions de cœur: ‘A toi d’y penser pour moi’, moi j’y penserai vraiment. Je vous consolerai, je vous libérerai, je vous guiderai.«
»Et lorsque je devrai détourner vos pas du chemin que vous envisagez de prendre, je vous porterai dans mes bras, et vous vous trouverez comme des enfants endormis dans les bras de leur mère, marchant sur la bonne voie.»
«Ce qui vous perturbe et qui vous cause un mal immense, c’est votre raisonnement, votre pensée, votre obsession, et le fait de vouloir à tout prix résoudre vous-mêmes ce qui vous afflige.»
«Ô combien de choses j’accomplis lorsque l’âme, tant dans ses nécessités spirituelles que dans ses nécessités matérielles, se tourne vers moi en disant: ‘A toi d’y penser pour moi’, puis ferme les yeux et se repose!»
«Vous, dans la douleur, vous priez pour que j’œuvre. Mais vous priez pour que j’œuvre comme vous le souhaitez. Vous ne vous en remettez pas à moi, mais vous voulez que je m’adapte à vos idées. »
«Vous n’êtes pas des infirmes qui demandent un traitement au médecin, mais vous le lui suggérez. Ne faites pas ainsi, mais priez comme je vous l’ai enseigné dans le Notre Père: ‘Que ton Nom soit sanctifié’, c’est-à-dire qu’il soit glorifié dans ce besoin qui est mien; ‘Que ton Règne vienne’, c’est-à-dire que tout ce qui m’arrive concoure à ton règne, en nous et dans le monde; « Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel », c’est-à-dire, dispose chaque chose comme tu le souhaites pour notre vie éternelle et temporelle.»
«Si vous me dites vraiment: ‘Que ta Volonté soit faite’, c’est-à-dire « A toi d’y penser pour moi », j’interviens avec toute ma Puissance, et je résous les situations les plus fermées. Tu t’aperçois que le malheur presse au lieu de disparaître? Ne t’agite pas, ferme les yeux et dis-moi avec confiance: ‘Que ta volonté soit faite. A toi d’y penser pour moi’.»
«Je te le dis, j’y pense, j’interviens comme un médecin et j’accomplis un miracle s’il le faut. Tu t’aperçois que la situation empire? Ne te trouble pas, mais ferme les yeux et dis: ‘A toi d’y penser pour moi.’ Je te le dis, j’y pense, et il n’y a pas de traitement plus puissant que mon intervention d’amour. J’y pense seulement quand vous fermez les yeux.»
«Quand tu vois que les choses se compliquent, dis en fermant les veux de l’âme, « Jésus, à toi d’y penser pour moi ». «Fais ainsi pour toute nécessité. Faites ainsi, vous tous, et vous verrez de grands, incessants et silencieux miracles. Je vous l’assure par mon Amour. Ainsi soit-il.»
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse
Bienheureuse Joséphine Nicoli, Fille de la Charité
Joséphine Nicoli est née à Casatisma en Italie, le 18 novembre 1863. En 1883, elle entre chez les Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul.
Bienheureuse Joséphine Nicoli
Pendant toute sa vie, elle s’applique à l’œuvre d’éducation des enfants en Sardaigne: d’abord à Cagliari, ensuite à Sassari.
Elle prend de nombreuses initiatives pour favoriser l’épanouissement chrétien des jeunes et elle s’engage dans l’activité en faveur des pauvres.
Elle fut un modèle, par sa gaîté d’âme, sa prudence et sa justice. Vierge, elle a choisi de donner sa vie au Christ Jésus et l’a rejoint le 31 décembre 1924. Elle a été béatifiée le 3 février 2008 à Cagliari en Sardaigne.
Des écrits de la Bienheureuse Joséphine Nicoli
La charité continue l’Incarnation Jésus veut que son Incarnation s’étende à l’humanité entière, à chacun de nous. Et il nous donne l’Eucharistie. Ainsi il ne demeure pas seulement au milieu de nous, mais se donne à chacun de nous, unissant sa chair à la nôtre, son cœur au nôtre son âme à notre âme, puisque dans la sainte Communion nous formons un seul être en Lui. Il nous divinise. Dieu nous a aimés ainsi.
Voilà comment Dieu nous aime, et comment il veut que nous nous aimions. Puisqu’il nous a aimés sans mesure, ne mettons pas de limites à notre charité envers nos frères. Dieu le veut! «Aimez-vous comme je vous ai aimés». «Père qu’ils soient un, comme nous sommes un». Ainsi il a rendu infinies les limites de la charité pour nous faire comprendre que nous n’aurons jamais assez de charité.
Chaque profession porte un nom, qui indique l’occupation de celui qui l’exerce. Notre profession est: être Filles de la Charité. Ces mots signifient beaucoup et nous ne les comprenons pas assez. Les sœurs de plusieurs instituts adonnés aux bonnes œuvres s’appellent «Sœurs de Charité». Nous, nous nous appelons «Filles de la Charité», cela signifie que nous provenons du cœur de Dieu.
Il faut le montrer par les œuvres. Nous devons être les anges gardiens des pauvres, et par conséquent, chaque fois qu’ils s’adressent à nous, nous devons les accueillir avec bonté et ne rien épargner pour les secourir. Nous ne nous appartenons plus: nous appartenons aux pauvres; tout notre temps doit leur être consacré.
Quand nous sommes en de telles dispositions, nous attirons la confiance des malheureux: en effet, nous voyons venir à nous des personnes riches en apparence, mais pauvres en réalité, qui manquent de tout. Elles n’osent faire connaître leur misère qu’à la Fille de la Charité; à elle on peut tout confier, sachant bien qu’elle comprend tout ce qui est peine et pauvreté et cherchera à remédier à tous leurs maux.
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse