Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

Alimenter sans cesse notre foi

Alimenter sans cesse notre foi

2ème SEMAINE APRÈS PÂQUES : JEUDI

Alimenter sans cesse notre foi

Si la foi est capitale dans notre vie chrétienne, il faut donc l’alimenter sans cesse, et d’autant plus que l’ambiance d’un monde assez généralement déchristianisé n’y porte guère.

Au temps de Jésus, c’étaient les miracles qui venaient confirmer la foi des disciples. Les prodiges, en effet, ne suscitaient pas la foi chez les incrédules obstinés : « Bien qu’il eût tant fait de signes en leur présence, ils ne croyaient pas en lui. » (Jn., 12, 37). Mais ceux-là dont le cœur était bien disposé reconnaissaient dans ces faits inexplicables des signes, précisément, de la puissance divine qui se manifestait à travers les miracles.

A présent, nous avons moins de miracles éclatants. Mais cela vient de ce que le Christ nous a laissé d’autres signes de sa puissance et de son salut : les sacrements, que saint Jean appelle globalement «l’eau et le sang», afin de nous rappeler que tous les sacrements sortent du cœur transpercé du Sauveur — autrement dit, nous viennent de sa Passion et de son amour.

Mais ils sont des signes. Ils s’adressent donc à notre foi, opèrent des effets perceptibles seulement aux yeux de la foi, et fortifient notre foi dans la mesure même où ils nous y exercent en nous demandant un acte de foi.

Dom C. Jean Nesmy

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

L’exemple de Thomas

L’exemple de Thomas

2ème SEMAINE APRÈS PÂQUES : MERCREDI

Gérard-van-Honthorst--l-incrédulité-de-Thomas
Gérard-van-Honthorst–l-incrédulité-de-Thomas

Pour- nous inciter à croire vraiment, l’Évangile nous a conservé l’exemple de Thomas, l’un des Douze. Il n’a voulu croire que son expérience. Nous le comprenons bien en un temps où l’on aime que tout, soit prouvé, et nous ne l’en blâmerons pas. Notre-Seigneur non plus du reste.

Quand il l’invite à mettre ses doigts dans les plaies du crucifié ressuscité, d’une certaine façon le Christ fait droit à nos exigences « scientifiques ». Voilà donc expérimentalement vérifiée la résurrection, et par le plus irrécusable des témoins, puisque, a priori, il ne voulait pas l’admettre!

Thomas s’est conduit en homme droit et honnête. Sitôt la preuve faite, il acquiesce. Jésus pourtant veut davantage de lui et de nous : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu! »

Telle est la vraie foi, une foi au carré. Non seulement il faut donner notre confiance au ressuscité, que nous reconnaissons pour notre Dieu et par conséquent notre guide infaillible — c’est ce que fait Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu! », — mais d’abord, nous devons accepter ce fait de la résurrection que nous atteignons par la tradition de l’Église, sans l’avoir constaté nous-même.

Il est vrai que, pour emporter notre adhésion, il y a précisément le témoignage de saint Thomas.

Dom C. Jean Nesmy

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Ressuscités avec le Christ

Ressuscités avec le Christ

2ème SEMAINE APRÈS PÂQUES : MARDI

ressuscités avec le Christ
ressuscités avec le Christ

Quand l’Écriture et la Liturgie nous assurent que le mystère pascal nous libère du péché, ce n’est pas dire que soit supprimée d’un seul coup notre tendance au péché. En fait, ce monde-ci continue à nous attirer, comme il est normal et sain pour les créatures terrestres que nous sommes.

Il prend même tant de poids et d’intérêt à nos yeux que nous en arrivons trop facilement à préférer l’ici-bas aux biens éternels. Sinon en théorie, du moins dans la pratique. Si le Christ est venu nous libérer, ce n’est pas en nous déliant de nos attaches avec la terre. C’est en y apportant un contrepoids suffisant.

Nés de Dieu, ressuscités avec le Christ, nous sommes de plain-pied avec le divin. Nos visées terre-à-terre se trouvent corrigées, reprises, développées par la révélation des perspectives plus totales, enthousiasmantes, que Dieu a sur nous et sur le monde entier.

Or, c’est dans l’acte de foi que nous adhérons à cette nouvelle et plus réelle estimation des choses et de leur valeur. Se maintenir dans cette foi, jauger tout d’après elle, c’est bien là, nous affirme saint Jean, « ce qui nous donne de vaincre le monde en le surmontant ».

Dom C. Jean Nesmy

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse