Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

Paix à vous

Paix à vous

2ème SEMAINE APRÈS PÂQUES : SAMEDI

Pax tecum - pierre tombale de Sainte Philomène à Rome
Pax tecum – pierre tombale de Sainte Philomène à Rome

« Paix à vous! » Le salut dont use le Christ lors de ses apparitions de ressuscité a tout d’abord une raison d’être simple et psychologique. Jésus veut rassurer ses disciples. La première fois, à tout le moins, ils étaient en effet effrayés.

Mais quand il revient, le dimanche suivant, pour Thomas, les Apôtres doivent être déjà rassurés. Aussi, l’on est en droit d’estimer que c’est une paix bien autrement profonde qui leur est offerte par le Maître: à l’intime d’eux-mêmes, entre eux, et d’eux à Lui, d’abord.

Car la Passion n’était pas si lointaine qu’elle n’ait laissé des traces douloureuses. Les Apôtres ne devaient pas être si fiers de leur lâcheté, ni saint Pierre de son triple reniement! Ces mots apaisants de Jésus effacent tout cela, enlevant du même coup le trouble au fond des cœurs.

Nous sommes si facilement tiraillés en tous sens, divisés contre nous-même. Il n’y a pas de paix comparable à celle que retrouve l’âme, quand le Christ nous réconforte intérieurement de son sourire. N’est-il pas lui-même notre paix? (Eph. 2, 14). Dès qu’il est là, rien n’est difficile, car tout notre être converge spontanément vers lui, et la division cesse.

Il n’y aurait pas de disputes non plus entre nous, si le Christ restait suffisamment présent à la pensée comme au cœur de ses disciples. Ne sommes-nous pas ses membres, unis en un tout organique, où les différences mêmes enrichissent le corps tout entier?

« Pax vobis… Paix à vous.» « Unanimes dans un même amour du Christ et de son Père… », c’est bien le fruit majeur du «sacrement» de Pâques (cf. La prière après la communion de Pâques).

Dom C. Jean Nesmy

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Le pouvoir de pardonner les péchés

Le pouvoir de pardonner les péchés

2ème  SEMAINE APRÈS PÂQUES : VENDREDI

Réconciliation vitrail
Réconciliation vitrail

Parmi les sacrements que Jésus laisse en héritage à ses Apôtres, il y a le pouvoir de pardonner les péchés. C’est d’ailleurs bien la meilleure preuve, s’il en fallait une, que le Christ était le premier à savoir que ses disciples n’éviteraient pas toujours les fautes. S’il veut de nous cette vie intégralement pure de ressuscites que chante le Temps Pascal, c’est en nous redonnant une nouvelle pureté, chaque fois qu’il en est besoin.

Mais pardonner le péché ne saurait être l’œuvre d’un homme, fût-il prêtre, fût-il saint Pierre. Seul peut pardonner celui-là qui s’est trouvé offensé. Dieu seul est donc en mesure de déclarer : «Tes péchés sont pardonnés». Les pharisiens, qui avaient au moins le sens de Dieu, ne s’y trompaient pas : quand Jésus dit au paralytique : «Confiance, mon enfant, tes péchés sont remis», ils concluent : C’est un blasphème.

Car autant dire que le Christ, en la prononçant, se fait Dieu. Il ne dénie pas, du reste, la logique de ce raisonnement. Il montre seulement que sa Parole n’est pas scandaleuse, puisqu’il est effectivement Dieu, capable de miracles à volonté, et donc en particulier de ce miracle-ci : pardonner les péchés, faire que ce qui a été soit changé, «réparé», de sorte qu’à la place du mal, vienne le bien.

C’est ce pouvoir là que le Christ veut transmettre à ses successeurs. Mais, puisque pardonner est œuvre de Dieu, il faut bien que le Seigneur communique à ses Apôtres sa puissance divine : «Il souffla sur eux», nous rapporte l’Évangile, et leur dit : «Recevez le Saint-Esprit». Depuis lors, quand nous recevons l’absolution, c’est l’Esprit qui nous la donne.

Dom C. Jean Nesmy

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Alimenter sans cesse notre foi

Alimenter sans cesse notre foi

2ème SEMAINE APRÈS PÂQUES : JEUDI

Alimenter sans cesse notre foi

Si la foi est capitale dans notre vie chrétienne, il faut donc l’alimenter sans cesse, et d’autant plus que l’ambiance d’un monde assez généralement déchristianisé n’y porte guère.

Au temps de Jésus, c’étaient les miracles qui venaient confirmer la foi des disciples. Les prodiges, en effet, ne suscitaient pas la foi chez les incrédules obstinés : « Bien qu’il eût tant fait de signes en leur présence, ils ne croyaient pas en lui. » (Jn., 12, 37). Mais ceux-là dont le cœur était bien disposé reconnaissaient dans ces faits inexplicables des signes, précisément, de la puissance divine qui se manifestait à travers les miracles.

A présent, nous avons moins de miracles éclatants. Mais cela vient de ce que le Christ nous a laissé d’autres signes de sa puissance et de son salut : les sacrements, que saint Jean appelle globalement «l’eau et le sang», afin de nous rappeler que tous les sacrements sortent du cœur transpercé du Sauveur — autrement dit, nous viennent de sa Passion et de son amour.

Mais ils sont des signes. Ils s’adressent donc à notre foi, opèrent des effets perceptibles seulement aux yeux de la foi, et fortifient notre foi dans la mesure même où ils nous y exercent en nous demandant un acte de foi.

Dom C. Jean Nesmy

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse