Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

Les saintes femmes avaient vu l’ange

Les saintes femmes avaient vu l’ange.

PÂQUES : JEUDI DANS L’OCTAVE

L'Ange de la Résurrection Claudie-Anne Vairon
L’Ange de la Résurrection Claudie-Anne Vairon |DR

Seule Marie-Madeleine voit le ressuscité, parce qu’elle est restée : « Elle se tenait dehors, près du tombeau, et pleurait. » Cela encore est bien caractéristique de ces apparitions pascales : Cléophas, lui aussi, est tout triste, car il n’espère plus (Le, 24, 17 et 21); en Galilée, Jésus n’apparait aux Apôtres qu’après une nuit de pêche infructueuse (Jn., 21, 3).

Marie-Madeleine aimerait seulement retrouver le cadavre du crucifié (Jn., 20, 15). C’est quand tout espoir est perdu que le Christ se révèle, toujours avec nous, à condition que nous soyons restés fidèlement nous aussi. Il ne lui en faut pas dire long pour que notre cœur passe des ténèbres de la mort à la joie de la résurrection. « Marie », appelle-t-il doucement.

Il lui suffit d’appeler ainsi chacun de nous de son propre nom. Car il est le bon Pasteur, et il nous connaît tous, et tous, nous le reconnaîtrons au premier appel. Et quel bondissement soudain en votre cœur, dès le son de cette voix, secrètement si attendue :

« Quand Jésus ne parle pas au-dedans, nulle consolation n’a de prix, mais si Jésus dit une seule parole, on est merveilleusement consolé… Heureux moment où Jésus appelle des larmes à la joie de l’esprit ! » (Imitation, 11, 8).

Dom C. Jean Nesmy

Le souvenir des apparitions du Ressuscité

Le souvenir des apparitions du Ressuscité

PÂQUES : MERCREDI DANS L’OCTAVE

« C’est bien vrai! Le Christ est ressuscité, alléluia! Il est apparu à Simon Pierre. » L’exclamation qui accueille les disciples d’Emmaüs revenus à Jérusalem pour témoigner que le Seigneur s’était manifesté à eux, l’Église en fait un refrain pour le temps pascal tout entier.

C’est d’abord que jamais l’on n’assurera suffisamment l’historicité d’un événement qui fonde notre croyance et notre assurance que nous sommes sauvés : « Si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés… et nous sommes nous-mêmes de faux témoins, poursuit saint Paul, puisque nous avons attesté contre Dieu et la vérité qu’il a ressuscité le Christ. » (1 Co., 15, 14-15 et 17).

H est bien vrai que les apôtres engagent tout leur crédit en cette affirmation. Non seulement ils ont fixé, dans les Évangiles qu’on nous lit cette semaine, le souvenir des apparitions du Ressuscité, mais ils voient dans ce témoignage même l’essentiel de leur mission (cf. Ac. 1, 22).

Ils ne se lasseront pas de le répéter dans leur prédication, dont les Épîtres de ces jours-ci gardent quelques exemples : Le Christ est mort, puis ressuscité. Il est apparu à quelques-uns (plus de 500, d’après I Co., 15, 5-6), précisément pour qu’ils puissent l’attester à tous les autres et leur annoncer « que quiconque croit en lui reçoit par lui rémission de ses péchés ».

Donc il faut croire, c’est-à-dire sans avoir vu nous-même. Et croire au Christ ressuscité, c’est-à-dire toujours vivant.

Dom C. Jean Nesmy

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

sens de l’Octave de Pâques

Sens de l’Octave de Pâques

Le Christ apparaît aux apôtres Pierre et Paul Giovanni Baptista Crespi. Musée d'histoire Vienne 1628
Le Christ apparaît aux apôtres Pierre et Paul Giovanni Baptista Crespi. Musée d’histoire Vienne 1628

Cette semaine est comme un long dimanche se prolongeant sur huit jours, où chaque jour est Jour de Pâques. Ainsi du dimanche de Pâques au dimanche de la Miséricorde (ainsi nommé par Jean-Paul II) – traditionnellement, Dimanche in albis – c’est l’Octave de Pâques pendant laquelle les nouveaux baptisés de la nuit pascale portent leur vêtement blanc.

L´Octave de Pâques est constitué par les huit jours qui suivent le dimanche de Pâques. La pratique de l´Octave religieuse se retrouve déjà dans l´Ancien Testament avec la fête des Tabernacles (Lv 23-26). C´est Constantin au début du IVe siècle qui l’a introduite dans la liturgie catholique.

Durant l´Octave, on célèbre tous les jours la messe, avec les prières du jour de Pâques ; la Préface, notamment, et des passages de la Prière eucharistique. Une semaine où reviennent les mêmes prières, les mêmes chants.

Un temps pour échapper à la roue affolée des heures qui nous asservit tous. Redire et acclamer, encore et encore, pour raviver l´événement du dimanche de Pâques. Rappeler que la Résurrection se prolonge par-delà la fête pascale.

Ainsi peut-on lire avec quelle vigueur et quel faste on vivait ce temps au IVe siècle à Jérusalem :  « Pendant l´Octave, toute cette pompe et cette décoration se déploient dans tous les lieux saints. (…) Les moines de l´endroit, au complet, continuent à veiller jusqu´au jour en disant des hymnes et des antiennes. (…) Des foules innombrables se rassemblent de partout, des moines, mais aussi des laïques, hommes et femmes. » (Extrait du journal d’Égérie).

Prendre du temps pour puiser à l´Essentiel d´un quotidien qui se répète. Huit jours durant. Nourriture intérieure, forces pour demain. Échapper à l´atrophie du stress, de l´inédit et du sensationnel. Sacré défi – défi sacré – que ce temps de l´Octave de Pâques !

d’après CEF