Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

La joie chrétienne est pascale

La joie chrétienne est pascale

la flamme de l'espérance
la flamme de l’espérance

La joie chrétienne est pascale, parce qu’elle éclaire même la mort, en l’ouvrant, comme la souffrance et la peine, sur une issue heureuse.

Non que la mort cesse de répugner à notre nature, faite pour une vie sans fin : le Christ même n’a pas voulu être exempté de cette agonie. Mais il dit aussi, avec une hâte joyeuse : « Je vais au Père ».

Il ajoute : « Je vais vous préparer une place, afin que là où je suis, vous soyez vous aussi » (Jn. 16, 16 et 14, 2-3). Il y a beaucoup de gens qui répondent avec un gros rire : « le plus tard possible! » C’est humain. Comment leur en vouloir?

Mais reconnaissons que ce n’est guère chrétien. Que ne sommes-nous du moins tiraillés comme saint Paul, entre l’amour de la vie et le désir que cesse l’exil loin du Seigneur (Il faut relire 2 Co. 4, 16 à 18). . .

Comment comprendre ? Ils aiment le Seigneur, mais craignent d’être enfin complètement, parfaitement, définitivement avec lui! Pourtant cela illuminerait jusqu’aux plus sombres moments de leurs vies, « sachant que cette tribulation passagère nous prépare, bien au delà de toute mesure, une masse éternelle de gloire ».

« Et notre regard ne s’attache pas à ce qui se voit, mais à ce qui ne se voit pas ; ce qui se voit est provisoire, mais ce qui ne se voit pas est éternel.» (2 Co. 4, 17-18).

Dom Claude Jean-Nesmy

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Les saintes femmes avaient vu l’ange

Les saintes femmes avaient vu l’ange.

PÂQUES : JEUDI DANS L’OCTAVE

L'Ange de la Résurrection Claudie-Anne Vairon
L’Ange de la Résurrection Claudie-Anne Vairon |DR

Seule Marie-Madeleine voit le ressuscité, parce qu’elle est restée : « Elle se tenait dehors, près du tombeau, et pleurait. » Cela encore est bien caractéristique de ces apparitions pascales : Cléophas, lui aussi, est tout triste, car il n’espère plus (Le, 24, 17 et 21); en Galilée, Jésus n’apparait aux Apôtres qu’après une nuit de pêche infructueuse (Jn., 21, 3).

Marie-Madeleine aimerait seulement retrouver le cadavre du crucifié (Jn., 20, 15). C’est quand tout espoir est perdu que le Christ se révèle, toujours avec nous, à condition que nous soyons restés fidèlement nous aussi. Il ne lui en faut pas dire long pour que notre cœur passe des ténèbres de la mort à la joie de la résurrection. « Marie », appelle-t-il doucement.

Il lui suffit d’appeler ainsi chacun de nous de son propre nom. Car il est le bon Pasteur, et il nous connaît tous, et tous, nous le reconnaîtrons au premier appel. Et quel bondissement soudain en votre cœur, dès le son de cette voix, secrètement si attendue :

« Quand Jésus ne parle pas au-dedans, nulle consolation n’a de prix, mais si Jésus dit une seule parole, on est merveilleusement consolé… Heureux moment où Jésus appelle des larmes à la joie de l’esprit ! » (Imitation, 11, 8).

Dom C. Jean Nesmy

Le souvenir des apparitions du Ressuscité

Le souvenir des apparitions du Ressuscité

PÂQUES : MERCREDI DANS L’OCTAVE

« C’est bien vrai! Le Christ est ressuscité, alléluia! Il est apparu à Simon Pierre. » L’exclamation qui accueille les disciples d’Emmaüs revenus à Jérusalem pour témoigner que le Seigneur s’était manifesté à eux, l’Église en fait un refrain pour le temps pascal tout entier.

C’est d’abord que jamais l’on n’assurera suffisamment l’historicité d’un événement qui fonde notre croyance et notre assurance que nous sommes sauvés : « Si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés… et nous sommes nous-mêmes de faux témoins, poursuit saint Paul, puisque nous avons attesté contre Dieu et la vérité qu’il a ressuscité le Christ. » (1 Co., 15, 14-15 et 17).

H est bien vrai que les apôtres engagent tout leur crédit en cette affirmation. Non seulement ils ont fixé, dans les Évangiles qu’on nous lit cette semaine, le souvenir des apparitions du Ressuscité, mais ils voient dans ce témoignage même l’essentiel de leur mission (cf. Ac. 1, 22).

Ils ne se lasseront pas de le répéter dans leur prédication, dont les Épîtres de ces jours-ci gardent quelques exemples : Le Christ est mort, puis ressuscité. Il est apparu à quelques-uns (plus de 500, d’après I Co., 15, 5-6), précisément pour qu’ils puissent l’attester à tous les autres et leur annoncer « que quiconque croit en lui reçoit par lui rémission de ses péchés ».

Donc il faut croire, c’est-à-dire sans avoir vu nous-même. Et croire au Christ ressuscité, c’est-à-dire toujours vivant.

Dom C. Jean Nesmy

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse