Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

l’Athos sainte montagne

l’Athos sainte montagne

A Paris, au Petit Palais, existe actuellement une exposition sur le Mont Athos et l’Empire Byzantin – Trésors de la Sainte Montagne, qui est à voir jusqu’au 5 juillet 2009.

Certes nous ne trouvons plus guère que des reflets de la splendeur byzantine dans les églises orientales d’aujourd’hui. Depuis le deuil de la Russie mystique (qui cependant renaît actuellement), l’Athos, la «sainte montagne» des moines, demeure un des grands exemples de la liturgie byzantine.

Entièrement vouée à la Vierge, sanctifiée par un millier de sanctuaires, elle penche sur de vertigineuses roches fleuries, entre le double abîme de la terre et du ciel, ses monastères et ses petites églises symboliquement peintes de ce rouge apporté aussi à Venise et qui célèbre à la fois le sang rédempteur et la pourpre impériale. Les chants qu’on y peut entendre évoquent, mieux que partout ailleurs ces deux gloires de l’église byzantine : la musique et la poésie.

L’hymne « chéroubikon », sorte de « Sanctus », qui doit remonter à 574, ferait croire à un splendide et délicieux concert d’anges. Pour les poètes de l’église orientale, il suffit de nommer, après l’initiateur Romanos, Jean Damascène, Grégoire de Nazianze, Théodore Studite, Ephrem, intarissables chantres de Marie dont la louange se trouve ainsi célébrée comme par deux chœurs qui se répondent de l’Orient à l’Occident.

– LA LITURGIE ORIENTALE –

L’Orient condense dans une liturgie splendide le culte de Marie, qui, pour elle, est la «Panagia», la «Théotokos», la Toute Sainte, la Mère de Dieu, seule digne d’adorer son Fils, effroi des séraphins.

La liturgie orientale s’est développée dans le plus magnifique temple chrétien qui fut jamais, Sainte-Sophie, dédié à la Divine Sagesse dont Marie partage symboliquement les attributs et les hommages. Là, sous une coupole haute de cinquante-six mètres, devant un autel d’or pétri de pierreries, dans un énorme sanctuaire tout entier pareil aux plus purs joyaux, Marie était célébrée par des hymnes d’un lyrisme intarissable, d’une ingéniosité technique qui ne se lasse pas de combiner les mots, les lettres, autant que les rythmes et les jeux du vers.

Sous le règne de l’empereur Héraclius qui, en reprenant aux Perses le bois de la croix, devint un croisé si longtemps avant les croisades, le patriarche Serge avait inauguré à Constantinople, pour remercier la Vierge d’avoir protégé la ville, tout un ensemble liturgique appelé « l’hymne acathiste » parce que, dans un esprit de révérence, aucun repos n’était accordé aux prêtres ni aux fidèles pendant sa longue récitation.

On peut rapprocher l’hymne acathiste des grandes supplications latines, de l’adoration solennelle, bientôt perpétuelle du Très Saint Sacrement, établie au XVIe siècle. Constituant, dès le VIIe siècle, comme une « vénération perpétuelle de la Vierge », l’hymne acathiste célèbre l’Annonciation, le mystère par excellence de Marie, celui qui lui confère le titre de Mère de Dieu et que l’Église latine bénit trois fois chaque jour au signal des cloches de l’Angelus.

Ce fut sans doute pour le monde une heure de beauté sans pareille lorsque l’empereur, couvert d’or, entouré de sa cour et d’un clergé non moins paré qu’elle, au milieu d’une atmosphère de chants, de flammes et de parfums, entonna l’hymne souveraine d’action de grâces pour avoir obtenu une fois de plus la délivrance de la ville avec laquelle finit par s’écrouler, sous le poids de ses fautes, l’inimaginable splendeur byzantine.

E. Joly

Transfiguration

Transfiguration

Extraits de la méditation donnée lors de l’Angélus, place Saint Pierre à Rome, par le pape Benoît XVI en ce deuxième dimanche de carême :

« Le temps du carême est pour chacun de nous un temps de conversion, de recueillement et de retour vers Dieu. En ce dimanche où la liturgie nous conduit avec Jésus sur la montagne de la transfiguration, à la suite des apôtres Pierre, Jacques et Jean, accueillons en nos cœurs la lumière dont resplendit le visage de Jésus. Alors nous pourrons contribuer à transfigurer le visage de notre monde. »

« Avec le jeûne et la miséricorde, la prière forme la structure portante de notre vie spirituelle. Chers frères et sœurs, je vous exhorte à trouver en ce temps de carême des moments de silence prolongés, si possible de retraite, pour revoir votre vie à la lumière du dessein d’amour du Père céleste. Dans cette écoute plus intense de Dieu, laissez-vous guider par la Vierge Marie, maîtresse et modèle de prière. Même dans les ténèbres les plus épaisses de la Passion du Christ, elle n’a pas perdu, mais a gardé dans son esprit la lumière de son divin Fils. C’est pourquoi nous l’invoquons comme Mère de la confiance et de l’espérance ! »

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CARÊME

CARÊME

Pour les Associés de la Médaille Miraculeuse, voici un extrait de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée ce dimanche, à l’Angélus.

Chers frères et sœurs, invoquons la Vierge Marie que nous avons célébrée hier, ici, à Rome, sous ce beau titre de Vierge de la Confiance. Demandons-lui aussi de nous aider à entrer avec les dispositions d’esprit voulues dans le temps du carême qui commence mercredi prochain par le rite suggestif des Cendres. Que Marie nous ouvre le cœur à la conversion et à l’écoute docile de la Parole de Dieu.

Nous sommes invités avec saint Paul à redire notre Oui au Christ et à l’amour miséricordieux de Dieu. Il nous donne un cœur capable d’aimer et de pardonner. Il nous libère de nos paralysies et de nos doutes. Il nous met debout et nous invite à nous remettre en marche. En Lui seul, peut s’épanouir notre espérance! Communauté de pécheurs pardonnés, vivons en Église dans la joie d’un renouveau toujours possible! En ce jour de la fête de la Chaire de saint Pierre, je vous invite à prier pour le Pape, humble Successeur de Pierre, et pour l’unité de l’Église!

Rome, dimanche 22 février 2009

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TENTATION

tentation« L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (ÉVANGILE).
1. Dans l’image nous voyons Satan qui nous montre le « pain » des complaisances de la chair. « Voici maintenant ce temps favorable » pour « rationner » nos appétits désordonnés, nos tendances charnelles, et pour nourrir nos âmes de la parole divine. Cette première tentation sera vaincue par la mortification.
2. Le « pinacle du temple » (à gauche de l’image), c’est l’orgueil qui veut usurper le pouvoir même de Dieu ou qui essaie d’échapper à ce pouvoir. Il nous faut descendre de ce pinacle d’orgueil et nous élever, par la prière, jusqu’au trône du Tout-Puissant.
3. Les « royaumes du monde » que l’on aperçoit à distance (au centre de l’image), c’est la vaine gloire, cette « pompe » après laquelle courent tant de gens. Pour chasser cette tentation, mettons en œuvre l’aumône et une grande charité au service du prochain.