Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

31 décembre au Vatican…

… Vêpres et Te Deum : Seigneur, merci !

30-12-2014 source : Radio Vatican

Ce mercredi 31 décembre en début de soirée, le Pape François a présidé dans la basilique Saint-Pierre les premières Vêpres de la Solennité de Marie Mère de Dieu. Conformément à la tradition, la liturgie a été suivie de l’exposition du Saint Sacrement, du Te Deum d’action de grâce de fin d’année et de la bénédiction eucharistique.

Dans son homélie du dernier jour, l’an dernier, le Souverain Pontife s’était adressé aux consciences : la fin de l’année est l’occasion de faire des bilans, de se demander combien de temps nous avons réservé à Dieu et combien à nos égoïsmes. Le Pape François avait rappelé que la conception chrétienne du temps est linéaire et que, par conséquent, chaque année qui s’écoule nous rapproche de Dieu et de notre dernière heure.

Comme l’an passé, le Pape a interpellé directement les Romains dans leur ensemble et les responsables politiques en particulier après le scandale de corruption qui a émergé ces dernières semaines. En tant qu’évêque de Rome, il a interpellé directement les Romains pour les interroger sur leur manière d’être chrétiens dans la Ville Éternelle, leur rappelant leurs responsabilités, « faisant partie de l’Église fondée sur le témoignage et sur le martyr des saints apôtres Pierre et Paul. »

Il a ainsi évoqué ce qui a défrayé la chronique ces dernières semaines dans la capitale italienne : un vaste système de corruption. Ces affaires montrent à quel point est nécessaire « une conversion consciente et sérieuse des cœurs pour une renaissance spirituelle et morale, tout comme un engagement renouvelé pour construire une cité plus juste et solidaire, où les pauvres, les faibles, les marginaux sont au centre de nos préoccupations et de nos actes quotidiens ».

Le Pape François en a profité pour revenir sur le sort que la ville et ses habitants réservent à ses pauvres, invitant chacun à « avoir le courage de proclamer, dans notre Cité, qu’il faut défendre les pauvres et non se défendre des pauvres, qu’il faut servir les faibles et non se servir des faibles ».

« Quand, dans une ville, les pauvres et les faibles sont soignés, secourus et aidés à se promouvoir dans la société, ils se révèlent être le trésor de l’Église et un trésor dans la société. En revanche, quand une société ignore les pauvres, quand elle les persécute, les criminalise, les contraint à devenir mafieux, cette société s’appauvrit jusqu’à la misère, elle perd la liberté et préfère l’ail et les oignons de l’esclavage, de l’esclavage de son égoïsme, de l’esclavage de sa pusillanimité et cette société-là cesse d’être chrétienne. »

Mais le message va bien au-delà de la capitale italienne pour s’étendre à toutes les sociétés. De même qu’au début de son homélie, le Pape a exhorté tous les fidèles à faire un examen de conscience pour savoir s’ils avaient clairement choisi d’être vraiment libres et non esclaves. « Vivons-nous selon la logique mondaine, corrompue, faisant ce que le diable nous fait croire être notre intérêt ? ».

« La liberté nous fait peur parce qu’elle nous mets devant les yeux le temps et nous mets devant notre responsabilité de le vivre bien. En revanche, l’esclavage réduit le temps à l’instant et nous nous sentons ainsi plus sûrs. » Il a donc invité à ne pas céder à ce mirage pour ne pas arrêter de « rêver, de voler et d’espérer ».<

Après le Te Deum, le Pape François a pris un bain de foule place Saint-Pierre, saluant les personnes venues pour visiter la crèche. Décorée d’une vingtaine de santons de taille humaine en terre cuite, elle est installée près d’un sapin de Calabre de 25 mètres de haut. Pour le Saint-Père, la crèche et l’arbre touchent le cœur de tous, y compris de ceux qui ne croient pas, parce qu’ils parlent de fraternité, d’intimité et d’amitié.

prière pour les passagers de l’avion disparu

2014-12-29 Radio Vatican

Au terme de l’Angélus, Place Saint Pierre, le Pape a fait part de son inquiétude au sujet de la disparition d’un avion de la compagnie malaisienne AirAsia, avec 162 passagers à son bord. « Ma pensée va, en ce moment, aux passagers de l’avion malaisien disparu entre l’Indonésie et Singapour », a-t-il dit. Les recherches entreprises pour retrouver cet avion se poursuivent ce mardi. Des débris ont été repérés ainsi qu’une colonne de fumée sur une île dans la zone de recherche.

Autre sujet de préoccupation pour le Pape, l’incendie d’un ferry italien au large de la Grèce, avec 478 passagers à son bord.  « Mes pensées vont aussi aux passagers du navire en transit ces dernières heures en mer Adriatique ». Les opérations de sauvetage se sont déroulées dans des conditions « particulièrement difficiles et compliquées », avec des vents violents, des pluies torrentielles et de la grêle.

« Je suis proche par l’affection et la prière aux familles et à tous ceux qui vivent avec appréhension et souffrance ces situations difficiles et à tous ceux impliqués dans les opérations de secours », a encore dit le Pape.

La foi déplace les montagnes d’indifférence

20-12-2014 source : Radio Vatican

La foi peut déplacer les montagnes de l’indifférence, de l’apathie, du repli stérile sur soi. C’est ce que le Pape François a affirmé en recevant, ce samedi matin, dans la salle Paul VI au Vatican, des milliers de membres de la communauté Pape Jean XXIII, fondée par un prêtre mort en 2007, Oreste Benzi, apôtre de la charité, connu pour son engagement courageux contre la traite et les esclavages modernes. Ils étaient accompagnés de quelque 200 enfants et adultes en fauteuil roulant, de nombreuses personnes âgées et de 1800 mineurs.

Le Saint-Père s’est laissé envelopper par l’accueil chaleureux des participants, et écouté des récits de rédemption quotidienne : celui d’une prostituée qui a trouvé la force de fuir le trottoir et de recommencer à vivre après avoir été maltraitée ; celui d’un toxicomane qui avait fait le vide autour de lui pendant six ans, qui a retrouvé l’affection de ses parents qu’il avait abandonnés. La communauté fondée par Don Benzi est active auprès des nombreuses formes de pauvreté qui blessent le monde et qui révèlent la misère la plus dangereuse, a dit le Pape François : l’éloignement de Dieu, la prétention de pouvoir se passer de Lui. C’est une misère aveugle que d’avoir comme seul objectif la richesse matérielle et la recherche du pouvoir, quitte à asservir les autres pour y parvenir.

Pour lui c’est la présence du Seigneur qui fait la différence entre la liberté du bien et l’esclavage du mal. Elle élargit nos horizons, assainit nos pensées et nos émotions et nous donne la force nécessaire pour surmonter les difficultés et les épreuves. Le Pape a rendu un hommage appuyé à Don Oreste Benzi, à sa détermination courageuse, à sa foi inébranlable, à cet homme qui disait : « Pour se tenir debout, il faut être à genoux ».