Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

rapprochement avec les orthodoxes désiré

25-10-2014 Radio Vatican

La visite de l’évêque de Rome au Patriarcat Œcuménique à la fin du mois de novembre, à l’occasion de la fête de l’apôtre Saint André, et sa nouvelle rencontre avec le Patriarche Bartholomée est le signe du lien profond qui unit les sièges de Rome et de Constantinople. Le Pape François l’a affirmé ce vendredi matin en redisant son désir de surmonter, dans l’amour et dans la vérité, les obstacles qui séparent encore les deux Églises.

Le Saint-Père s’adressait à un pèlerinage œcuménique qui a fait halte à Rome avant de se rendre à Istanbul pour rencontrer le Patriarche Œcuménique Bartholomée. Emmené par un Métropolite orthodoxe, ce pèlerinage est organisé par la Fondation Orientale Lumen, qui s’efforce d’aider les chrétiens orientaux vivant aux États-Unis à ne pas perdre leurs traditions religieuses et leurs contacts avec leurs pays d’origine, et les chrétiens occidentaux à mieux connaître les Églises orientales. Les pèlerins ont voulu notamment visiter les lieux liés à la mémoire de Jean XXIII et de Jean-Paul II canonisés en avril dernier. Un choix, a relevé le Pape François, qui souligne la grande contribution de ces deux papes au rapprochement entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes.

En convoquant le Concile Vatican II, Jean XXIII énonça parmi ses priorités l’unité des chrétiens, tandis que Jean-Paul II a donné, par sa célèbre encyclique Ut unum sint une impulsion considérable à l’engagement œcuménique de l’Église catholique. La passion ardente de ces deux papes pour l’unité des chrétiens doit servir d’exemple. Un exemple que le Pape François souhaite suivre au service de la communion et de l’unité de l’Église. Dans son discours, le Souverain Pontife a par ailleurs noté que le pèlerinage chrétien est beaucoup plus qu’un itinéraire géographique. C’est un cheminement de renouveau intérieur vers le Christ. Or, cette attitude est essentielle pour pouvoir avancer sur la route de la réconciliation et de la pleine communion entre tous les croyants en Jésus-Christ. Il ne peut y avoir de vrai dialogue œcuménique sans un renouveau intérieur et sans une totale fidélité au Christ et à sa volonté.

Le Synode livre sa feuille de route

20-10-2014 source : Radio Vatican

La dernière Congrégation générale du premier Synode des évêques sur la famille, convoqué par le Pape François, a été consacrée samedi soir au vote du texte final de cette assemblée. 183 pères synodaux, ayant droit de vote, étaient présents. Le texte a été voté point par point. La majorité des deux tiers était requise. Trois articles sur 62 ne l’ont pas obtenue. A la demande du Saint-Père, le texte a été rendu public dans son intégralité, accompagné des résultats du vote. Il sera envoyé aux conférences épiscopales du monde entier et servira de document préparatoire au deuxième Synode sur la famille qui aura lieu en octobre 2015.

La Relation du Synode est le fruit du remaniement effectué à partir des 470 amendements présentés. Certains chapitres ont été entièrement réécrits, d’autres ont été légèrement modifiés. Certains contiennent de nombreux ajouts, d’autres ont été supprimés. Plusieurs articles énoncent une série de propositions sans tirer de conclusion. Ainsi, la partie consacrée aux divorcés remariés présente les différents points de vue qui se sont exprimés et indique que ce dossier doit être ultérieurement approfondi en prenant soin de faire la distinction entre les différentes situations. Le chapitre consacré aux personnes homosexuelles a été largement remanié.

La présence des « Semences du Verbe » dans les cultures pourrait être appliquée, d’une certaine manière, aux réalités familiales des personnes non chrétiennes. Le nouveau texte reconnaît la présence d’éléments valables en dehors du mariage chrétien, à condition que ces formes soient fondées sur une relation stable et authentique entre un homme et une femme et orientées vers le mariage chrétien. Le chapitre sur les familles blessées traite aussi, dans le nouveau texte, des familles monoparentales. Un chapitre consacré à la famille dans les documents de l’Église a été ajouté. Le nouveau texte tient à remercier les familles chrétiennes qui répondent avec une fidélité généreuse à leur vocation et mission. Il insiste sur l’importance du pardon et interpelle les États quant à leur responsabilité à l’égard des familles.

Prenant la parole à la fin des travaux, le Pape François a souligné que ce texte était la synthèse fidèle et claire des débats en assemblée plénière et au sein des carrefours linguistiques. Le Souverain Pontife réaffirme qu’il n’a jamais été question de remettre en cause les vérités fondamentales sur le Sacrement du Mariage : l’indissolubilité, l’unité, la fidélité et l’ouverture à la vie. Mais l’Église ne regarde pas l’humanité de l’intérieur d’un château de verre pour juger les personnes. Ses portes sont grandes ouvertes pour les nécessiteux et les repentis et pas seulement pour les justes. Le Pape François souhaite que l’année qui nous sépare du prochain synode favorise un vrai discernement spirituel des idées proposées pour que soient trouvées des solutions concrètes aux difficultés et aux innombrables défis auxquelles les familles sont confrontées.

Condensé d’après la note de Romilda Ferrauto

Message final de l’Assemblée synodale 18 octobre 2014

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RÉSUMÉ DES DIXIÈME, ONZIÈME ET DOUZIÈME CONGRÉGATIONS GÉNÉRALES –> Lire la suite →

la seigneurie de Dieu

20-10-2014 source : L’Osservatore Romano

Le Pape François a assurément longuement médité et prié en préparant l’homélie de la grande concélébration avec laquelle s’est conclue la troisième assemblée extraordinaire du synode des évêques. Une Messe qui s’est ouverte avec la béatification de son prédécesseur Giovanni Battista Montini, «chrétien courageux» qui de 1963 à 1978 a été Évêque de Rome sous le nom de Paul VI, en présence – avec les représentants d’autres confessions chrétiennes et d’une délégation de croyants musulmans – de très nombreux fidèles, les présidents de tous les épiscopats du monde, la moitié du collège cardinalice et Benoît XVI, le bien-aimé prédécesseur que le Pape a embrassé avec une affection visible au début et à la fin de la Messe.

Il y a un demi-siècle, au début de la dernière phase du Concile, Gian Battista Montini instituait l’organisme synodal et de cette manière aussi il accompagnait l’Église sur un chemin à la fois nouveau et traditionnel. Des routes à parcourir avec confiance et sur lesquelles a réfléchi son successeur le Pape François en parlant de la seigneurie de Dieu : « Telle est la nouveauté éternelle à redécouvrir chaque jour, en l’emportant sur la crainte que nous éprouvons souvent face aux surprises de Dieu. »

C’est dans cette perspective exigeante et profonde, que le Pape voit le synode, devant lequel – immédiatement après l’approbation à une très large majorité de la relatio, le document de base qui conduira d’ici un an à la prochaine assemblée – il a prononcé une intervention importante et forte. Collégialité et synodalité sont la méthode qui vient de la plus antique expérience chrétienne, reprise depuis Vatican II et depuis lors ayant lentement mûri. Jusqu’à l’expérience vitale cum Petro e sub Petro (avec Pierre et sous Pierre) de ces derniers jours, marqués par une liberté et une transparence peu communes et qui sont assurées par le Pape, « garant de l’obéissance et de la conformité de l’Église à la volonté de Dieu. »

Le Pape n’a pas peur des tentations opposées entre elles : les duretés inutiles ou les laxismes superficiels. Au contraire, « je me serais beaucoup préoccupé et attristé s’il n’y avait pas eu ces tentations et ces discussions animées » a-t-il dit explicitement ; en répétant que personne au synode n’a mis en discussion « les vérités fondamentales » du sacrement du mariage. Et il a repoussé de manière nette ces lectures – journalistiques ou pas (« des commentateurs ou des gens qui parlent »), qui sont beaucoup plus intéressées à prendre position qu’à rendre compte de la réalité – qui ont « imaginé avoir vu une Église en litige ».