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sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

Le Pape Paul VI béatifié dimanche

Au cours de la Journée missionnaire mondiale de cette année 2014, dimanche matin aura lieu la messe de clôture du Synode extraordinaire des évêques sur la famille et la béatification du Pape Paul VI (1897-1978). Francophone et francophile, Giovanni Battista Montini fut un proche collaborateur de Pie XII, avant d’être nommé archevêque de Milan et d’être élu en 1963 sur le trône de Pierre.

De lui, on retient notamment la première accolade fraternelle avec le patriarche orthodoxe de Constantinople Athénagoras, à Jérusalem ; son plaidoyer pour la paix à la tribune des Nations unies ; ou encore sa défense de la vie et du développement des peuples.

Paul VI fut également le Pape qui mena le Concile à son terme, et la date de sa béatification, dimanche, en clôture du Synode sur la famille, n’a pas été choisie au hasard par le Pape François. 

Au cours de ses quinze années de pontificat (21 juin 1963 – 6 août 1978), Paul VI a aussi apporté un élan important à la conscience missionnaire de l’Église, à l’animation et à la coopération missionnaire.

« L’amour pour les Missions est amour pour l’Église, est amour pour le Christ ! Aucun chrétien ne peut se refermer sur lui-même, mais il doit s’ouvrir aux besoins spirituels de ceux qui ne connaissent pas encore le Christ, et ils sont des centaines de millions ! » (exhortation du Pape Paul VI adressée aux Directeurs diocésains des Œuvres pontificales missionnaires d’Italie, reçus en audience le 28 juin 1978, quelques semaines avant sa mort).

De l’encyclique Christi Matri du Pape Paul VI (1966 non traduite en français)
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Madeleine Delbrel

Delbrel_MadeleineEn 2014, deux anniversaires pour Madeleine Delbrêl, le cinquantenaire de sa mort le 13 Octobre 1964, et le centenaire de sa naissance le 24 Octobre 1904, à Mussidan, en France.

Son itinéraire, de l’athéisme à l’éblouissement de la foi et à l’engagement, parcourt ses soixante années de vie, dont plus de la moitié depuis 1933 à Ivry-sur-Seine, seule municipalité communiste de France, là où se trouvait, dit-elle, une population « incroyante et pauvre ».

La charité, l’amour de Dieu reçu et débordant, c’est ce qui anime Madeleine depuis le moment où, à 20 ans, bientôt lauréate d’un prix de poésie de l’Académie française, elle est convertie de l’athéisme. En 1964, trois semaines avant sa mort, elle dit à des étudiants: «J’ai été et je reste éblouie par Dieu.» Il ne faut pas chercher ailleurs la raison de l’ardeur missionnaire de cette mystique.  Il s’agit d’ «être le Christ» et non seulement de «travailler pour le Christ». La méthode ? Rencontrer les gens où ils vivent, devenir leur ami, les recevoir chez soi, s’entraider.

Les moments importants de la vie de Madeleine, le dialogue avec les marxistes, la crise des prêtres ouvriers (1953-1958), la recherche d’un statut ecclésial pour la communauté, sont autant de sujets qui intéressent  directement l’Église du XXIe siècle : culture de la rencontre et périphéries chères au pape François, statut et mission des prêtres, des laïcs.

D’une extraordinaire capacité d’empathie, elle noue des relations personnelles dans tous les milieux. Elle s’engage à fond. Elle cultive la joie. Son humour est délicieux. Elle est libre. Elle dit ce qu’elle pense avec délicatesse mais fermement. Elle fait preuve d’une grande sûreté de discernement, d’une pensée rigoureuse. Elle aimait à dire que seule la prière peut nous apprendre à quel point nous sommes ignorants.

Sa personnalité spirituelle, sa théologie ont le même caractère : de solides fondations (la Parole de Dieu, l’eucharistie, l’Église, la prière), de la vigueur, et toujours ce centre qui unit tout: la charité de Dieu manifestée dans le Christ. Madeleine Delbrêl a beaucoup à dire à l’Église d’aujourd’hui.

Tour à tour poète, assistante sociale et mystique, femme de prière et d’action, Madeleine Delbrêl offre à notre société sécularisée et à l’Église un beau visage, riche d’inspiration pour une vie chrétienne en dialogue avec l’athéisme et la misère sous toutes ses formes. Son procès en béatification est engagé et sa réputation de sainteté ne cesse de croître.

le logo de l’année pour la vie consacrée

7-10-2014 source L’Osservatore Romano

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Œuvre de Carmela Boccasile, le logo de l’année pour la vie consacrée exprime à travers des symboles les valeurs fondamentales de la consécration religieuse. Dans cette dernière on reconnaît l’«œuvre constante de l’Esprit Saint, qui déploie au cours des siècles les richesses de la pratique des conseils évangéliques grâce aux multiples charismes et qui rend ainsi perpétuellement présent le mystère du Christ dans l’Église et dans le monde, dans le temps et dans l’espace» (Vita consecrata, 5).

Dans le signe graphique qui profile la colombe on devine le mot arabe “paix”: un rappel à la vocation de la vie consacrée qui doit être un exemple de réconciliation universelle dans le Christ.

Les eaux, formées par des tesselles de mosaïque, indiquent la complexité et l’harmonie des éléments humains et cosmiques que l’Esprit fait “gémir” selon les mystérieux desseins de Dieu (cf. Romains 8, 26-27) pour qu’ils convergent dans la rencontre accueillante et féconde qui conduit à une nouvelle création. Entre les flots de l’histoire, la colombe vole sur les eaux du déluge (cf. Genèse 8, 8-14).

Les personnes consacrées, sous le signe de l’Évangile, en pèlerinage depuis toujours parmi les peuples vivent leur diversité charismatique et diaconale comme «de bons administrateurs de la grâce multiforme de Dieu» (1 P 4, 10); marquées par la Croix du Christ jusqu’au martyre, elles habitent l’histoire avec la sagesse de l’évangile, Église qui embrasse et rachète toute ce qui est humain dans le Christ.