Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

Le martyre de saint Jean-Baptiste

Le martyre de saint Jean-Baptiste

Bernardino Luini - Milan vers 1485-1532 - tête de Jean-Baptiste présentée par Salomé, fille d'Hérodiade
Bernardino Luini – Milan vers 1485-1532 – tête de Jean-Baptiste présentée par Salomé, fille d’Hérodiade

Au seuil du Nouveau Testament, Jean Baptiste, se refusant à taire la Loi du Seigneur et à se compromettre avec le mal, « a donné sa vie pour la justice et la vérité », et il fut ainsi précurseur du Messie jusque dans le martyre (cf. Mc 6, 17-29).

C’est pourquoi « il est enfermé dans l’obscurité d’un cachot, lui qui était venu rendre témoignage à la lumière et qui avait mérité d’être appelé flambeau ardent de la lumière par la Lumière elle-même qui est le Christ. Par son propre sang est baptisé celui à qui fut donné de baptiser le Rédempteur du monde ».

Jean-Paul II – Veritatis splendor, 91

La Liturgie fait aujourd’hui mémoire du martyre de saint Jean le Baptiste, précurseur du Messie Jésus. Chaque année, comme saint Pierre et saint Paul, il a deux fêtes : sa Nativité le 24 juin et son Martyre, le 29 août.

Cette célébration met en relief son témoignage envers la personne du Christ, l’Agneau de Dieu qu’il a annoncé, désigné et précédé. Il est la voix qui a rugi dans le désert, préparant la route au Messie qu’il a baptisé dans les eaux du Jourdain, pour satisfaire sa demande de devenir solidaire avec toute l’humanité.

Seule la condamnation à mort parvint à réduire au silence la voix puissante du dernier prophète de la première Alliance, devenu le premier messager du Christ et de son Évangile. Jean avait osé reprocher publiquement au roi Hérode Antipas sa conduite immorale. Il est emprisonné puis décapité dans la prison de Makéronte qui domine la Mer Morte.

La Liturgie de la Messe de ce jour en fait parfaitement le portrait. Parlant sans crainte devant les rois, il a donné sa vie pour la justice et la vérité. Il précéda le Christ dans sa naissance et dans sa mort. Il s’effaça devant lui, en déclarant à ses propres disciples :

« Moi, je ne suis pas le Christ, mais je suis celui qui a été envoyé en avant de lui. Celui qui a l’Épouse est l’Époux. Je ne suis que l’ami de l’Époux : je me tiens près de lui, je l’écoute et sa voix me comble de joie. Il faut que lui grandisse et que moi, je diminue » (Jean 3, 28-30).

Frère Bernard Pineau, OP

Sainte Rose de Lima

  • Sainte Rose de Lima
Sainte Rose de Lima
Sainte Rose de Lima

Rose fut la première sainte, canonisée, de l’Amérique Latine. Elle était une sainte de couleur, comme on disait, car son père était un colon espagnol et sa mère, une métisse. Rose naît à Lima en 1586 et y meurt seulement à l’âge de 33 ans, en 1617.

Elle n’eut jamais d’autres horizons que ceux de sa famille et de sa ville natale, mais par son cœur donné au Christ Sauveur, sa prière et son offrande étaient vraiment universelles. Rose était une fillette extrêmement douée pour les arts. Très tôt, elle doit travailler pour aider ses parents, ruinés.

Elle est admise en 1606 dans ce qu’on appelait le Tiers-Ordre de saint Dominique, prenant comme modèle sainte Catherine de Sienne. Comme elle, Rose continue à vivre dans le monde, gardant les pieds sur terre, consacrée au travail quotidien et au service des pauvres. Elle s’inflige de rudes mortifications, favorisée de grâces mystiques : des apparitions du Christ, de la Vierge Marie et de son ange gardien.

Rose de Lima n’est pas pour autant excentrique ou illuminée. Demeurant dans sa famille, elle est une laïque consacrée au Règne de Dieu, engagée dans les travaux quotidiens et le service des malades, nullement repliée sur elle-même et vivant au septième ciel, comme on décrit parfois les Mystiques.

Une preuve de son réalisme spirituel, c’est par exemple la manière dont elle secouait ses frères dominicains, les trouvant trop intellectuels et pas assez brûlants d’une « vive flamme d’amour envers Dieu ». Elle avait aussi une grande compassion et une vive solidarité envers les Indiens.

Prenant part au souci missionnaire de l’Église, Rose portait l’angoisse de leur salut spirituel et de leur libération humaine. Pour eux, elle avait offert sa vie et sa mort prématurée ne lui permit pas de réaliser son grand rêve : adopter un jeune Indien.

D’après Frère Bernard Pineau, OP

Ma Reine et ma Mère

Assomption de Marie - Guido Reni
Marie s’élève au centre d’une gloire d’anges. Bras tendus et mains ouvertes, en geste d’oraison et d’intercession, elle regarde Dieu le Père qui l’accueille au paradis. L’envol du manteau accompagne le mouvement du corps. Trois couleurs vives et lumineuses, le rouge et le bleu, couleurs traditionnelles de la Vierge, et l’or symbolisant la gloire du paradis. Guido Reni, peintre bolonais (1575 – 1642), a réalisé plusieurs tableaux sur ce thème, inspiré autant de Raphaël que de la sculpture antique. il peint ce tableau en 1637 pour orner l’autel de la chapelle de la Vierge, dans l’église des Philippins de Pérouse, à la demande de l’archevêque de Ravenne Luigi Capponi (Bologne, Pinacoteca nazionale).

Pour honorer Marie-Reine qu’on vénère en ce 22 août, une semaine après l’Assomption :

Ma Reine et ma Mère,
Je me donne entièrement à vous;
et pour vous montrer mon dévouement,
Je vous consacre en ce jour mes yeux,
mes oreilles, ma bouche, mon cœur,
tout mon être sans réserve.
C’est pourquoi, bonne mère,
Je suis proprement vôtre,
tenez-moi, gardez-moi,
comme votre bien et votre possession.
Amen.

« En ce jour où la liturgie fait mémoire de la Vierge Marie, invoquée sous son titre de Reine, je vous invite à faire de la dévotion envers elle un élément important de votre vie spirituelle. Adressez-vous à elle avec confiance ! Imitez sa foi et sa générosité pour accueillir Jésus dans votre vie ! Elle est la Reine du ciel, proche de Dieu, mais elle est aussi la mère qui est proche de chacun et de chacune de nous, qui nous aime et qui nous écoute. » (Benoît XVI, audience à Rome,  mercredi 22 août 2012.)

Catéchèse de Benoît XVI (texte entier de l’audience sur Marie Reine)

« Que Marie protège les familles ! À présent, nous réciterons ensemble l’Angélus. Avec cette prière, nous invoquons la protection de Marie pour les familles du monde entier, en particulier pour celles qui vivent des situations de plus grande difficulté. Marie, Reine de la famille, prie pour nous ! Disons ensemble : Marie, Reine de la famille, prie pour nous ! Marie, Reine de la famille, prie pour nous! Marie, Reine de la famille, prie pour nous ! » (Pape François, Angélus, dimanche 27 octobre 2013)

« Avec Jésus, Marie notre mère nous accompagne aussi. Elle est déjà dans la maison du Père, elle est la Reine du Ciel et c’est ainsi que nous l’invoquons en ce temps ; mais comme Jésus, elle est avec nous, elle marche avec nous, elle est la Mère de notre espérance. Que Marie, Reine de la Paix, nous aide tous par son intercession maternelle. Marie, Reine de la Paix, prie pour nous. » (Pape François, Regina coeli, dimanche 1er juin 2014)

« Invoquons à présent Marie, Reine de la paix. Durant sa vie terrestre, elle a n’a pas été épargnée par les difficultés, liées à la peine quotidienne de l’existence. Mais elle n’a jamais perdu la paix du cœur, fruit de l’abandon confiant à la miséricorde de Dieu. À Marie, notre tendre Mère, demandons d’indiquer au monde entier le chemin sûr de l’amour et de la paix. » (Pape François, Angélus, dimanche 4 janvier 2015)