Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

Sainte Prisca la Romaine, vierge et martyre

Sainte Prisca la Romaine, vierge et martyre

Sainte Prisca
Sainte Prisca

L’Église catholique célèbre ce 18 janvier la fête de Sainte Prisca (en latin); ou encore Priscille, est une martyre de la Rome antique. Peu connue, son nom résonne cependant encore aujourd’hui parmi les catholiques comme un témoin saisissant de l’Évangile, et comme un exemple vibrant de vie donnée au Christ.

Personne ne connait réellement les dates précises de la vie de la sainte, mais il reste certain que la jeune martyre a vécu aux premiers siècles de notre ère, cela suffit pour l’histoire que l’Église a retenu d’elle au point d’être inscrite au Canon Romain (la première prière eucharistique).

Aux racines du christianisme

Selon une ancienne tradition, Prisca vient d’une famille romaine noble païenne, mais s’est convertie d’elle-même au christianisme, a été baptisée à l’âge de 13 ans par saint Pierre et a été une des premières femmes en Occident à témoigner sa foi au Christ par le martyre.

Elle refuse d’adorer la statue d’Apollon face à l’empereur Claude II. Ensuite, malgré les nombreuses persécutions et tortures que les autorités romaines lui faisaient endurer à cause de sa foi, la jeune fille a toujours affirmé fermement son attachement à Jésus Christ.

Mise en prison, ébouillantée, flagellée, on raconte que jetée dans l’arène, les lions se seraient couchés tranquillement à ses pieds au lieu de se jeter sur elle. De la même manière, on dit aussi que mise au bucher, elle serait miraculeusement restée en vie. Finalement, Sainte Prisca fut décapitée sur la route qui mène de Rome à Ostie, Via Ostiensis.

SAINT RÉMI

SAINT RÉMI

Baptême de Clovis Asnières-sur-Oise 95 église Saint-Rémi Pierre Poschadel
Baptême de Clovis Asnières-sur-Oise 95 église Saint-Rémi Pierre Poschadel

Grégoire de Tours affirme que saint Rémi fut évêque de Reims pendant soixante-dix ans ou plus, ce qui doit constituer un record. Rémi mourut vers 530, le 15 janvier.

Dans son testament, le vieil évêque fait allusion au « roi Clovis d’illustre mémoire, que j’ai tenu, dit-il, sur les fonts du baptême ». C’est la gloire de Rémi d’avoir baptisé Clovis et introduit, de ce fait, le peuple des Francs dans l’Église catholique.

Mais si l’évêque de Reims fut appelé à baptiser Clovis, c’est qu’il avait exercé de longue date une influence déterminante dans le cheminement du chef franc vers la foi.

Dès l’avènement de Clovis (481), Rémi lui avait adressé un véritable programme de gouvernement, dans lequel il lui disait : « L’important est que la justice de Dieu ne chancelle pas chez vous. Que votre prétoire soit acces­sible à tous, et que personne n’en sorte triste. »

Conseiller du roi, Rémi ne se refusait pas non plus à rappeler ses collègues, les évêques, à leurs devoir : « Le Seigneur ne nous a pas établis pour dominer sur le peuple, mais pour le conduire avec douceur. »

P. Jounel

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Bienheureuse Lindalva Justo de Oliveira, Fille de la Charité

Bienheureuse Lindalva Justo de Oliveira, Fille de la Charité

Sœur Lindalva

Sœur Lindalva
est la première femme béatifiée au Brésil.

Quand elle a été martyrisée,
elle était encore une jeune Fille de la Charité,
avec 4 ans de vocation.
Sa fidélité à sa vocation
et son amour pour tous, sans préférence,
étaient si intenses qu’elle n’a pas hésité
à donner sa vie pour eux.

« Le cœur est à moi et il peut souffrir, mais le visage appartient aux autres, et il doit être souriant. »

Lindalva est née le 20 octobre 1953 dans la ville d’Açu dans le nord de l’État du Rio Grande, au Brésil. Elle est la 6ème enfant d’une famille de 14. Ses parents, fervents catholiques, ont une foi simple et profonde.

Lindalva reçoit une éducation chrétienne ordinaire. Enfant généreuse, elle aide souvent sa mère à la maison. Chaque fois que des conflits éclatent parmi ses compagnons d’enfance, elle essaye toujours de les régler avec douceur.

Attentive à la souffrance des autres, elle va rendre visite en ville, aux gens qui sont isolés ou pauvres. Par moments, elle leur donne même ses propres vêtements, toujours d’une manière sensible et discrète.

Au fil du temps, elle comprend qu’elle est appelée à suivre le Christ, en servant des personnes pauvres pour témoigner de l’amour du Père pour eux.Après avoir terminé ses études d’assistante administrative, elle prend soin de son père âgé et malade.

Après sa mort, elle demande à être admise dans la Compagnie des Filles de la Charité: « J’ai 33 ans, je viens d’une famille simple et honnête. J’ai ressenti l’appel de Dieu depuis longtemps mais je n’ai pas été disponible pour servir le Christ jusqu’à présent. Je suis en bonne santé et je désire aider mon prochain, être infatigable pour faire le bien ».

Le 16 Juillet 1989, Lindalva entre chez les Filles de la Charité dans la province de Recife. Elle est envoyée en mission en 1991, à la Résidence Dom Pedro II à Salvador, État de Bahia. Elle est nommée coordinatrice pour les soins des hommes malades et des personnes âgées.

Sœur Lindalva soigne les personnes âgées avec amour et un cœur doux et humble: dans un esprit de foi, elle les voit comme ses seigneurs et maîtres: «Je demande à Dieu de nous donner sa sagesse et sa douceur pour bien servir nos maîtres, ceux qui sont pauvres ».

Elle comprend sa vocation comme une réponse à la volonté de Dieu: «Quand Dieu appelle, personne ne peut se cacher et ignorer cet appel. Tôt ou tard, la volonté de Dieu s’accomplit».

Sa foi s’exprime par une adhésion simple et complète aux événements de la vie, qu’elle a accueillis comme un don et un appel de Dieu: « Chaque jour de notre vie devrait être un jour de renouveau et de grâces rendues à Dieu pour le don de la vie et l’appel à suivre son Fils, Jésus-Christ, en le servant dans les personnes des pauvres ».

Sa générosité de cœur lui a permis de surmonter toutes les difficultés:« Dans tous les moments de prière, je sens un désir si grand de l’amour de Dieu qu’un jour j’y arriverai même si ce doit être le dernier jour de ma vie. »

Elle sait partager sa foi avec d’autres jeunes et soutenir ses compagnes lorsque les difficultés les submergent: «Quand nos cœurs sont troublés par des doutes sur notre vocation, nous devons nous donner entièrement à Dieu ».

« Nous viendrons à connaître l’amour de Dieu en portant la croix ». Ces paroles prononcées par Sœur Lindalva elle-même, ont pris un sens prophétique.

Énergique, toujours souriante et disponible, Sœur Lindalva rayonne la présence de Dieu; elle vit sa vocation comme une servante des pauvres, dans un esprit de justice, inspiré par l’amour: elle aime chaque personne, sans favoritisme, ni discrimination.

Le vendredi saint, 9 avril 1993, Sœur Lindalva fait le Chemin de Croix, à l’office de l’aube, avec les Sœurs de sa communauté et avec les paroissiens. La Croix est le signe ultime de l’amour donné pour une autre personne: «Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font.» (Lc 23,34).

Quand elle revient à la maison, Sœur Lindalva prépare le petit déjeuner pour les résidents comme chaque jour. En commençant son travail, elle est brutalement assassinée par un malade, un homme âgé de 46 ans qui se trouvait dans une violente colère: il ne pouvait accepter qu’elle ait repoussé ses avances.

Cette Fille de la Charité ne s’attendait certainement pas à mourir si jeune. Après avoir offert sa vie, elle donne aussi un témoignage par sa mort : « Personne n’a de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13).

Le processus de béatification a été lancé par l’acclamation populaire. Les gens ont été touchés par la foi de cette jeune sœur, son service des pauvres et la fidélité à son engagement qui a finalement mené au martyre. La béatification a eu lieu à Salvador – Bahia, au Brésil, le 25 novembre 2007, dans un stade immense avec la présence de près de 60 000 personnes.

« Avec sa béatification, l’Église a  consacré l’holocauste sanglant de Sœur Lindalva qui, nous savons maintenant à coup sûr, pourra intercéder pour nous ; nous pourrons suivre fièrement le Christ derrière elle avec saint Vincent de Paul et sainte Louise de Marillac pour notre compte, suivre la référence aux valeurs essentielles d’être chrétien et dévoué : que l’amour absolu et cohérent pour le Christ et son Évangile, l’option charismatique préférentielle pour les plus pauvres de la terre, la prière comme féconde racine cachée  de notre fin, l’optimisme de l’espérance, la joie et l’allégresse spontanée qui se transmettent toujours accompagnent notre témoignage dans le monde. »
Cardinal José Saraiva Martins, lors du rite de béatification, Salvador de Bahia, Brésil, dimanche 2 décembre 2007

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse