Archives de catégorie : Conférence

LE MYSTÈRE DE MARIE II : FILLE D’ISRAËL

MARIE FILLE D’ISRAËL

arbre de Jessé - la vierge marieLorsque nous aimons la Vierge Marie, lorsque nous avons recours à son intercession, il nous plait de la considérer comme une femme de notre race humaine. Une femme incomparable, mais qui est « de notre côté ». Saint François de Sales disait :

« Si Jésus-Christ prie au ciel, il prie en sa vertu ; mais la Vierge ne prie que comme nous en la vertu de son Fils mais avec plus de crédit et de faveur ».

Nous sommes assurés dans notre confiance par cette proximité de Notre Dame. Elle a été choisie parmi toutes les femmes pour être la Mère de Dieu et la Mère des hommes. Lire la suite →

LE MYSTÈRE DE MARIE I : LE PROJET DIVIN

LE  MYSTÈRE

Dans toute recherche, quelle qu’elle soit, il y a la dimension du mystère qu’il faut admettre. Les choses ont une participation à l’infini du mystère de Dieu.

TheotokosIl n’y a pas que Dieu qui soit mystérieux, en fait nous sommes entourés de partout par le mystère, celui de notre être, de notre vie, de notre pensée, le mystère de notre personnalité, de notre histoire, le mystère de l’autre, de tous ces êtres qui nous entourent, même ceux que nous aimons le plus, restent infiniment obscurs pour nos yeux, le mystère de ce que c’est qu’aimer, de ce qu’est la vie. Et le mystère de Dieu n’est que le point d’orgue, ou la source, la totalité, le résumé de ces mystères qui nous enserrent de toutes parts.

Reconnaître le mystère est un préalable indispensable à toute recherche, à tout essai de compréhension, à toute analyse de notre vie, des évènements, du réel. Si nous n’admettons pas d’abord cette infinité de la réalité, nous ne comprendrons jamais rien, parce que la première chose à comprendre c’est que notre esprit ne peut pas étreindre la totalité du réel, à plus forte raison, il ne peut pas étreindre le mystère des mystères qui est celui de Dieu.

La réaction de Job est tout à fait fondamentale, il y a un moment où il faut savoir mettre la main devant sa bouche et cesser de poser des questions qui voudraient acculer le réel à nous répondre, acculer Dieu à nous répondre. Il faut savoir s’arrêter dans un silence qui est non pas un silence de démission, d’ignorance, mais un silence d’adoration. L’adoration est fondamentale si nous voulons entrer en contact avec Dieu et essayer de l’entendre et écouter sa voix. Il faut d’abord adorer, c’est-à-dire se sentir dépassé et envahi par un infiniment plus grand que nous, en réalité Dieu lui-même.

Ne considérons pas le sens du mystère comme une échappatoire, comme une manière de nous débarrasser des problèmes. C’est la première clé pour ouvrir les questions que nous posons, et surtout leurs réponses. C’est la clé fondamentale, il faut que nous ayons le sens que nous sommes de toutes parts plongés et nous-mêmes pétris par le mystère. C’est en ce sens que nous abordons le Mystère de Marie.

MARIE DANS LE PROJET DE DIEU

La nouvelle série de nos conférences mensuelles va, cette année, nous présenter une suite de méditations sur le « Mystère Marial » envisagé dans la lumière du Christ Sauveur. Il convient que notre premier regard sur la Vierge Marie, Notre Mère bien-aimée, puisse nous offrir comme une vision d’ensemble sur cette vocation extraordinaire d’une jeune fille appelée à devenir la Mère de l’Unique Rédempteur des hommes.

De là, la question posée à nos esprits et à nos cœurs pour les entraîner, autant que possible, dans une merveilleuse contemplation : « Quel est donc le rôle que Dieu a confié à Marie dans la réalisation de son plan d’amour sur l’Humanité ? » Lire la suite →

MEDAILLE MIRACULEUSE ET ANGELUS 3

ET LE VERBE S’EST FAIT CHAIR ET IL A HABITÉ PARMI NOUS (Jean 1,14)

Fra-Angelico adoration des Mages 1433-35 Museo San Marco FlorenceINTRODUCTION

Nous poursuivons notre méditation sur l’Angélus, en considérant sa troisième et dernière partie : « Et le verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous ». Voici, puisé dans l’évangile, le résumé le plus percutant du dogme central de la foi chrétienne: l’Incarnation du Fils de Dieu.

Méditant, à partir de l’Écriture, sur la réalité de l’Incarnation, les Pères de l’Église ont été amenés à découvrir la place centrale de la Vierge Marie. C’est elle en effet qui donne au Verbe de Dieu la chair qu’il assume et qui sur la Médaille est représentée par le Cœur de chair de Jésus près duquel se trouve le sien.

Le titre de Mère de Dieu reconnue à la Vierge n’a donc pas pour objet premier de lui tresser une couronne supplémentaire. La pureté de sa foi est son plus beau titre de gloire. C’est pour la droite confession de l’Incarnation du Verbe, et non pas simplement pour une juste piété envers la Vierge, que Marie devait être appelée Mère de Dieu.

C’est un débat de christologie qui allait amener l’affirmation de la Théotokos. Ce mot grec fut l’objet de bien des querelles passionnées. Il était, en effet, particulièrement choquant (littéralement, porteuse de Dieu). Comment dire que Dieu ait une mère sans retomber dans la vulgaire mythologie païenne des déesses-mères ?

Comment concevoir que Marie soit mère du Verbe, sans admettre pour autant qu’elle soit mère de la nature divine du Verbe ? La question était christologique. Elle supposait une juste notion de l’union des deux natures divine et humaine dans la personne du Christ.

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