Archives de catégorie : Editorial

Editorial de la lettre aux associés de la Médaille miraculeuse

Marie, digne de tout hommage

Marie, digne de tout hommage

Le culte de Marie est profondément chrétien. Car il entre dans l’essence même du christianisme, puisqu’on ne peut admettre que le Verbe de Dieu s’est fait homme en la sainte Vierge ou qu’elle est la mère de Jésus Christ, sans admettre par là même que l’honorer est un devoir pour tout chrétien.

Catacombes romaines
Catacombes romaines

La gloire de Jésus Christ rejaillit essentiellement sur sa Mère, la couvre de ses splendeurs et la rend par là même digne de tout hommage : y manquer, c’est manquer à Jésus Christ même, c’est le blesser dans son affection de Fils ; c’est nous priver nous-mêmes de toutes les grâces qu’une telle Mère peut mieux que tout autre obtenir d’un tel Fils.

Aussi l’Évangile nous présente-t-il comme premiers modèles de ce culte tout ce qu’il y a de plus vénérable. C’est l’archange Gabriel dont nous empruntons les propres paroles pour en faire l’expression de nos hommages : «Je vous salue, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes».

C’est sainte Élisabeth qui, inspirée par l’Esprit divin, répète la louange descendue du Ciel : «Vous êtes bénie entre toutes les femmes», en y ajoutant cet autre éloge : «Le fruit de vos entrailles est béni.» C’est Jésus Christ lui-même qui a rendu à Marie pendant trente ans un culte filial de confiance et de tendresse, de soumission et d’obéissance, sans oublier Joseph : «et il leur était soumis».

Aussi voyons-nous le culte de Marie en honneur dès les temps apostoliques. Les découvertes faites aux Catacombes romaines (photo D.R.) nous montrent à côté du portrait de Jésus Christ le portrait de la Sainte Vierge ; preuve que dès lors on l’honorait dans les exercices religieux.

À toutes les époques et dans tous les lieux, son culte a été si populaire ; c’est un culte qui va au cœur, qui repose l’âme fatiguée, qui console le cœur affligé, qui rassérène l’esprit désolé, qui fait du bien à tous.■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Saint Joseph, patron de l’Église universelle

Saint Joseph, patron de l’Église universelle

Portons notre regard sur Saint Joseph proclamé patron de l’Église universelle par le saint Pape Pie IX.

P. Canivet Saint Jose XIXe siècle
P. Canivet Saint Joseph XIXe siècle

Si saint Luc présente la Vierge Marie comme «fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David» (Luc 1, 27), c’est toutefois l’évangéliste Matthieu qui accorde le plus d’importance au père légal de Jésus. Car c’est par lui que l’Enfant est inscrit dans la descendance de David et accomplit ainsi les Écritures comme Messie, «fils de David».

Joseph est aussi le modèle de l’homme ‘juste’ (Matthieu 1, 19) : avec son épouse, il accueille le Fils de Dieu fait homme et veille sur sa croissance humaine. C’est pourquoi établir un dialogue spirituel avec Saint Joseph peut nous aider à vivre ce grand mystère de la foi.

Le saint Pape Jean-Paul II, dans l’Exhortation apostolique Redemptoris Custos, ‘Le Gardien du Rédempteur’, a mis en lumière le silence de Saint Joseph, empreint de contemplation du mystère de Dieu, dans une attitude de disponibilité totale aux volontés divines.

Un silence qui manifeste la foi qu’il porte dans son cœur, et qui guide ses pensées et ses actions.

Un silence grâce auquel, avec Marie, il conserve la Parole de Dieu, connue à travers les Écritures Saintes, en la confrontant avec les événements de la vie de Jésus.

Un silence tissé de prière, de bénédiction du Seigneur, d’adoration de sa sainte volonté et de confiance sans réserve en sa Providence.

Et c’est de son père Joseph que Jésus a appris la solidité intérieure, présupposé de la justice authentique, la «justice supérieure» qu’Il enseignera un jour à ses disciples (Matthieu 5, 20).

Ce silence, nous en avons tant besoin, dans un monde qui ne favorise pas le recueillement et l’écoute de la voix de Dieu. En cette année de Saint Joseph, «cultivons le recueillement intérieur, pour accueillir et conserver Jésus dans notre vie.» (Benoît XVI) ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Marie, mère des humbles et des petits 

Marie, mère des humbles et des petits 

La Vierge en rouge - Roger van der Weyden - Prado Madrid
La Vierge en rouge – Roger van der Weyden – Prado Madrid

En cette journée mondiale de la paix, bonne et heureuse Année 2021 à tous nos Amis et Associés de la Médaille Miraculeuse qui viennent sur notre site.

Marie est là simplement qui sourit sur le seuil de nos âmes. Elle n’est pas de ce monde et cependant se mêle à la plupart de nos agitations. Elle sait que ses mouvements les plus simples feront naître autour d’elle quelque chose d’immortel. Mais pourquoi en sommes-nous avares et pourquoi craignons-nous d’épuiser le ciel qui est en nous ?

Nous n’osons pas agir selon le Dieu qui nous anime. Nous redoutons ce qui ne s’explique pas par un geste ou un mot ; et nous fermons les yeux sur ce que nous faisons malgré nous dans l’empire où les explications sont superflues.

D’où vient donc la timidité du divin dans les hommes ? On dirait vraiment que plus un mouvement de l’âme s’approche du divin, plus nous mettons de soin à le dissimuler aux regards de nos frères. Tout ce qui n’appartient pas à ce monde trop visible a l’humilité tendre de l’enfant infirme que sa mère n’appelle pas lorsque des étrangers entrent dans la maison.

Et c’est pourquoi, notre bonté secrète peine à franchir les portes silencieuses de notre âme. Il suffit que Marie soit là. Dès qu’elle lève la tête ou qu’elle ouvre ses mains, la prison s’illumine, les soupiraux s’entrouvrent à la pression de son rayonnement.

Ce n’est pas une chose qui vient de notre terre. Elle a besoin de rechercher quelque partie dans la douleur d’autrui pour que germent des graines qui produisent de bonnes fleurs et des fruits salutaires.

Marie nous enseigne qu’aimer, ce n’est pas seulement avoir pitié, se sacrifier intérieurement, vouloir aider et rendre heureux, c’est plus profond que les mots humains les plus suaves, les plus agiles et les plus forts. Y-a t- il dans cet amour une force à laquelle rien ne peut résister ? Si nous lui permettions de sourire dans son silence et sa lumière, nous vivrions déjà d’une vie éternelle. ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse