Archives de catégorie : Editorial

Editorial de la lettre aux associés de la Médaille miraculeuse

Marie, mère de compassion

Roger van den Weyden La Crucifixion vers 1460 Escorial Palace Madrid.
Roger van den Weyden La Crucifixion vers 1460 Escorial Palace Madrid.

En cette année de la Miséricorde, nous sommes invités à nous tourner encore vers la Sainte Mère de Jésus, notamment en sa compassion douloureuse, si bien exprimée dans le Stabat Mater et liturgiquement célébrée à la mi-septembre, quand s’accomplit le sacrifice de la Croix du Christ, son mystère pascal.

Les plaies du Christ brûlent dans le cœur de Marie, tandis qu’une unique souffrance étreint la Mère et le Fils. La Mère des douleurs suscite compassion et touche aussi celui qui a l’habitude de blesser. La souffrance n’est plus désespérance et elle ne le sera jamais plus, parce que Dieu est venu souffrir avec nous. Et avec Dieu, peut-on désespérer ?

Contemplons Marie qui partage la compassion de son Fils pour les pécheurs. Comme l’affirme saint Bernard, la Mère du Christ est entrée dans la Passion de son Fils par sa compassion. Son cœur de mère est transpercé (cf. Luc 2, 35) par le supplice infligé à l’Innocent, né de sa chair. La discrétion de Marie nous empêche de mesurer l’abîme de sa douleur. Puissent nos cœurs et nos esprits pénétrer le mystère de ce lien qui unit la passion vécue par le Sauveur à la compassion éprouvée par sa Mère !

Comme pour son Fils Jésus, il est possible de dire que cette souffrance l’a conduite elle aussi à sa perfection, pour la rendre capable d’accueillir la nouvelle mission spirituelle que son Fils lui confie juste avant de “remettre l’esprit” (Jean 19, 30) : “devenir la mère du Christ en ses membres”, a dit Benoît XVI à Lourdes le 15 septembre 2008. Car à travers la figure du disciple bien-aimé, Jésus présente tout disciple à sa Mère en lui disant : “Voici ton Fils” (Jean 19, 26-27).

Ainsi, “nous avons besoin de son regard de tendresse, de son regard maternel qui nous connaît mieux que quiconque, de son regard plein de compassion et d’attention” (le pape François à Cagliari le 22 septembre 2013). ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

MARIE DANS LA GLOIRE DE DIEU

Assomption Basilique Notre-Dame de Bon-Secours 1848-1849Au cœur du mois d’août, l’Église solennise l’Assomption de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de notre Dieu et Seigneur Jésus Christ, qui, au terme de sa vie terrestre, fut élevée en son corps et en son âme à la gloire du ciel selon la doctrine de foi, reçue de la Tradition de l’Église, que le pape Pie XII a solennellement définie en 1950. Fête très douce à nos cœurs. Comme l’Ascension, elle est un peu teintée de mélancolie, mais irradiée de lumière.

Tous d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus et avec ses frères.” (Actes 1, 14)  Telle est dans le Nouveau Testament la dernière mention explicite de Marie, dont on sait qu’après la mort de Jésus, le disciple Jean l’a prise chez lui. Que devient-elle alors ? Une tradition la fait vivre quelque temps avec Jean à Éphèse.

Mais c’est probablement à Jérusalem qu’elle termine son séjour terrestre. D’après des récits apocryphes remontant au Ve siècle, les apôtres furent mystérieusement avertis de se retrouver à Jérusalem. Ils purent alors entourer la Mère de Dieu dans ses derniers instants et sa Dormition. Trois jours après sa mort, les anges la portèrent ressuscitée vers le ciel. Ainsi cet événement marial correspond à la fois à la mort, à la Résurrection et à l’Ascension du Christ.

Au VIe siècle, l’empereur byzantin étend à l’ensemble de l’Église byzantine une fête mariale le 15 août et lui donne le nom de Dormition de la Mère de Dieu. Cette fête se répand ensuite dans l’Église universelle. En Occident elle prend le nom d’Assomption. Ce sont deux aspects  du même mystère.

Saint Jean Damascène fait une réflexion qui illumine tout : “Aujourd’hui, la Vierge immaculée, qui n’était alourdie par aucune affection terrestre, mais vivait très haut dans les pensées célestes, ne retourna pas en terre ; mais parce qu’elle était comme un ciel vivant, elle fut placée dans les tabernacles éternels”. ■

Jean-Daniel Planchot

MARIE, MÈRE DE LA MISÉRICORDE

Médaille Miraculeuse - image d'ÉpinalÀ cette époque de l’année, en ce mois de mai, nos pensées se tournent vers Marie. En cette année du Jubilé de la Miséricorde promulgué par le pape François, il est bon de rappeler que Marie, notre mère, se trouve aussi au fondement de la miséricorde. Elle a dit oui à Dieu et à travers lui le vrai visage de la miséricorde a pris chair dans notre monde. Elle ne pouvait le garder caché et elle a donné le Christ au monde pour que soit connu l’amour infini de son cœur miséricordieux.

Pour beaucoup, depuis les apparitions de la Sainte Vierge à sœur Catherine Labouré, il existe un excellent moyen de communication pour la miséricorde et l’Évangélisation, c’est la Médaille Miraculeuse qu’elle lui a révélée. Cette Médaille représente l’image de notre Mère, l’image de la Mère de notre foi. Les bras tendus de Marie incarnent l’amour et la miséricorde de Dieu le Père pour nous tous, qui nous appelle à embrasser cette miséricorde et cet amour. La Médaille Miraculeuse est toujours un signe de miséricorde et d’amour parce que Marie incarne la miséricorde et l’amour de Dieu dans son sein par l’œuvre de l’Esprit Saint.

Son Fils est celui qui toute sa vie nous appelle à embrasser l’amour et la miséricorde du Père ! Quelle merveilleuse médaille et pourtant si simple pour porter aux autres la vraie Bonne Nouvelle, la véritable évangélisation, pour révéler que notre Dieu est la miséricorde infinie faite chair ! Ainsi donner à quelqu’un une Médaille Miraculeuse est un puissant sacramental. La médaille attire l’amour et la miséricorde de Dieu. Avec ses mains rayonnantes de la grâce de Dieu, Marie nous aidera lorsque nous lui exprimerons nos requêtes ou nos suppliques. Quand il nous indique l’amour miséricordieux de Dieu et que nous l’acceptons, cet emblème a accompli son travail et aide à vivre le sacrement de Dieu dans nos vies. ■

P. J.-Daniel Planchot, cm