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Editorial de la lettre aux associés de la Médaille miraculeuse

LE PAIN ROMPU D’EMMAÜS

LA CÈNE À EMMAÜS - Le CaravageCette route de Jérusalem à Emmaüs, longue d’onze kilomètres et de deux bonnes heures de marche, ressemble bien, au long chemin de notre vie ! Passés vingt siècles, nous, disciples de Jésus, nous risquons d’être aussi peu intelligents des choses divines. Ne nous berçons-nous pas d’espoirs chimériques, escomptant une sorte de paix, un repos charnel et une exaltation trop humaine ? Nous risquerions d’être déçus et de marcher le regard triste sur le grand chemin de la vie. Ne prêtons pas à Jésus nos idées terrestres et n’attendons pas trop de lui la réalisation de nos désirs humains, continuant souvent à déformer dans notre cœur son enseignement et celui de l’Église. Il pourrait bien alors nous dire encore : “ Hommes sans intelligence et lents à croire !”

Oui, comme le dit François Mauriac dans sa Vie de Jésus : qui n’a pas marché sur cette route, un soir où tout semblait perdu ? Le Christ était mort en nous. On nous l’avait pris : le monde, les philosophes et les savants, notre passion. Il n’y avait plus de Jésus pour nous sur cette terre. Nous suivions un chemin, et quelqu’un marchait à nos côtés. Nous étions seul et nous n’étions pas seul. C’est le soir. Voici une porte ouverte, cette obscurité d’une salle où la flamme de la cheminée n’éclaire que la terre battue et fait bouger les ombres. Oui, à qui d’entre nous l’auberge d’Emmaüs n’est-elle familière ? Ô pain rompu ! Ô fraction du pain consommée malgré notre misère ! “ Reste avec nous, car le jour baisse… ”

Combien nous envions aux disciples d’Emmaüs cette secrète présence ! Pourtant, nous avons le témoignage rendu plus tard par Cléophas et son compagnon : “ Notre coeur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? ” ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

source : page 1 de la LETTRE 114

 

LE CULTE DE MARIE

L’Église a toujours honoré la Vierge, Mère de Dieu, d’un culte spécial. Les honneurs qu’elle lui rend surpassent ceux dont la mémoire des autres saints est l’objet, à cause de la dignité suréminente dont elle a été revêtue dans le mystère de l’incarnation du Fils de Dieu.

La Vierge Hodrigitria 1732Les écrivains ecclésiastiques les plus anciens emploient, en parlant de la sainte Vierge, des expressions qui ne laissent subsister aucun doute sur les sentiments dont les fidèles, à l’origine, étaient animés à son égard. Dès le commencement, c’est-à-dire aussitôt que le culte public fut organisé et développé par les papes et par les évêques, on chanta dans l’assemblée des chrétiens les louanges de Marie, on célébra les privilèges dont elle fut comblée, on exalta ses vertus, on invoqua sa protection, on eut recours à son intercession.

À mesure que l’Église devint plus florissante, à mesure que les mystères de Jésus Christ furent célébrés avec plus de magnificence, les fêtes de Marie devinrent plus solennelles et plus nombreuses. Tout en prenant soin d’instruire les fidèles qu’à Dieu seul appartient le culte souverain, elle n’a pas cessé d’insister sur les pratiques de dévotion envers la sainte Vierge, parce que la puissante intercession de la Mère de Dieu nous facilite l’accès auprès de la divine justice et de l’éternelle miséricorde.

“ Nous sommes pleins de vénération, dit saint Jérôme, pour celle qui a coopéré à notre salut, et qui, en recevant du Ciel dans son sein son Créateur, nous a donné sur la terre un rédempteur… On ne peut douter que tout ce que nous rendons à la Mère de Dieu ne tourne à la gloire de Jésus Christ, son fils.”

Il n’y a donc pas dans le christianisme de culte plus autorisé que celui que nous rendons à la Mère de Dieu. En Orient, comme en Occident, retentissent partout les louanges de Marie. ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

Aimons le Rosaire !

L’Agonie de Jésus à Gethsémani - Carl BlochLe Rosaire, c’est le moment où une vie s’ouvre à la miséricorde de Dieu, sous le regard aimant de la Vierge Marie. Le Rosaire, c’est aller à Jésus par Marie !

Prions le Rosaire !
C’est la prière de ceux qui cherchent et trouvent un trésor, de ceux qui ont compris que les mystères médités embrassent toute l’histoire du Salut.

Prions le Rosaire !
C’est la prière des saints. Souvenons-nous de la réaction immédiate de Bernadette lorsque Notre-Dame lui apparaît pour la première fois : elle passe la main dans sa poche et y prend son chapelet.

Prions le Rosaire !
C’est la prière de la paix et de la famille. C’est une prière puissante sur le cœur de Dieu. Chers Associés, les endroits qui recrutent le plus sont ceux qui sont les plus fidèles à la prière du Rosaire, récitée ensemble.

Portons le Rosaire !
Non pas forcément par de longs discours, mais tout simplement par la prière constante et aimante. Gardons tous à l’esprit l’image de Sœur Catherine Labouré, qui, fidèlement, disait son Rosaire chaque jour. Et portons le Rosaire pour ceux que le Seigneur mettra sur notre chemin.

Vivons le Rosaire !
Vous pouvez vous attacher à un mystère, à celui qui parlera le plus à votre cœur, qui vous rappellera l’amour de Dieu pour vous. Il pourra s’agir de l’Annonciation, merveilleux récit où Dieu vient faire une déclaration d’amour à l’humanité.

Vivons le Rosaire !
Chaque instant de notre vie peut être mis en lien avec un mystère du Rosaire. Parmi tant d’autres exemples, si vous êtes dans la joie, unissez-vous au Magnificat de Marie à la Visitation, si vous êtes dans la peine et la souffrance, contemplez l’Agonie de Jésus à Gethsémani…

Vivons le Rosaire !
Voilà un programme qui nous permet d’être toujours plus configuré au Christ, sous le regard de Marie. À force de les prendre pour exemple, ne serait-ce qu’un peu, nous finirons bien par leur ressembler!

Jean-Daniel Planchot