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Editorial de la lettre aux associés de la Médaille miraculeuse

MARIE, MÈRE DE LA DIVINE GRÂCE

MARIE, MÈRE DE LA DIVINE GRÂCE

Vierge de la Tendresse icône XIIIe siècle -Moscou
Vierge de la Tendresse icône XIIIe siècle -Moscou

Quelle est la signification de cette pieuse formule que l’Église insère dans sa liturgie et met sur les lèvres de tous les fidèles ? Marie est tout d’abord mère de la divine grâce, parce qu’elle a enfanté Celui qui est l’unique source de tous les biens surnaturels pour l’humanité rachetée. Nous avons tout reçu de Notre-Seigneur Jésus Christ.

Aucun recours à Dieu n’est possible que par Lui, chaque grâce est un fruit de sa passion et nous est appliquée par sa médiation. Il est par suite légitime de dire qu’en nous donnant Jésus, le principe de toutes les grâces, Marie nous a tout donné avec Lui.

Ainsi la Vierge, en acceptant de devenir la mère du Sauveur, nous a ouvert la fontaine d’eau vive qui jaillit pour la vie éternelle, et voilà pourquoi nous la proclamons « mère de la divine grâce ».

Marie n’a pas seulement donné au monde Jésus Christ en l’engendrant selon la chair ; elle lui est inséparablement associée dans toute l’œuvre de la Rédemption. Elle a accepté l’immolation sanglante de son Fils, et elle s’est unie à son sacrifice pour le salut du genre humain. Elle a participé ainsi à l’acquisition de tous les biens qui nous viennent du Calvaire.

Marie répand ainsi ses bienfaits sur les fidèles qui se font une joie de l’honorer. Si nous l’aimons de toute la ferveur de notre âme, si nous la faisons aimer autour de nous, elle se montrera pleinement notre mère et, en nous obtenant d’abondantes grâces de sanctification et de progrès spirituel, elle nous façonnera elle-même à l’image de son Fils Jésus.

Le rôle de Marie n’est pas terminé. Trésor inépuisable, les grâces se répandront sur le monde jusqu’à la fin des siècles. Ces grâces ont à être appliquées et l’œuvre de sanctification se continue chaque jour. ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

Marie, la nouvelle Ève

Marie, la nouvelle Ève

Notre-Dame église Saint-Pierre - Évran
Notre-Dame église Saint-Pierre – Évran

Les premiers à avoir parlé de Marie comme de la nouvelle Ève sont saint Justin († 163) et saint Irénée de Lyon († 202).

Saint Justin en parle dans son Dialogue avec Tryphon, il écrit : « Si c’est par l’entremise de la Vierge que le Christ s’est fait homme, c’est dans le dessein que, par la voie même d’où la désobéissance issue du serpent a pris son principe, elle trouvât également la solution… »

Et il évoque d’abord Ève qui accueillit la parole du serpent et enfanta dans la désobéissance et la mort, avant de montrer comment Marie conçut foi et joie lorsque l’ange lui annonça la bonne nouvelle et qu’elle répondit : « Qu’il me soit fait selon ta parole ».

Chez Justin, on trouve donc déjà une analogie de situation entre Ève et Marie. Irénée va beaucoup plus loin: pour lui, le Christ est le nouvel Adam qui vient sauver l’humanité que le premier Adam avait perdue ; l’arbre de la Chute est remplacé par l’arbre de la Croix, et Marie reprend le rôle d’Ève.

« Ève, écrit-il, se fit désobéissante : elle devint pour elle et tout le genre humain cause de mort. Marie, vierge obéissante, est devenue pour elle et pour tout le genre humain cause de salut. De Marie à Ève, il y a reprise du même circuit. Car il n’y a pas d’autre manière de délier ce qui a été lié, si ce n’est de reprendre en sens inverse les entrelacs de la ligature. C’est ainsi que la désobéissance d’Ève a été dénoncée par l’obéissance de Marie ; car ce que Ève lia par l’incrédulité, Marie l’a délié par la foi. »

Par la suite, durant les premiers siècles de l’Église, Épiphane de Chypre, en 377, reprendra la comparaison Ève-Marie. Par analogie et contraste avec Ève, tout comme Justin et Irénée, il appelle Marie « la mère des vivants ». ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

La Médaille, signe d’espérance

La Médaille, signe d’espérance

Sœur Catherine Labouré au milieu des révolutionnaires
Sœur Catherine Labouré au milieu des révolutionnaires

Le 27 novembre 1830, notre Sainte Mère est apparue à sainte Catherine Labouré et lui a donné la Médaille Miraculeuse. Lors de sa première apparition le 18 juillet, Marie lui dit : “Les temps sont très mauvais. Des douleurs viendront sur la France…. Le monde entier va être bouleversé par des misères de toutes sortes.” Marie parlait des révolutions de 1830 et 1832. (photo D.R.)

L’Église catholique a souffert de ces décennies de chaos plus que toute autre institution. La France et  ’Europe avaient déjà souffert d’une des époques les plus horribles de l’histoire. La Révolution française et son “règne de la terreur” dans les années 1790 avaient amené le massacre de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants.

Pas étonnant que Catherine Labouré vit des larmes dans les yeux de Marie quand elle a parlé des souffrances du peuple de Dieu. La situation semblait désespérée. Mais aucune situation n’est désespérée lorsque Marie, la mère de Jésus, prend les choses en main !

La Médaille Miraculeuse qu’elle a donnée à Catherine se propagea à travers l’Europe, puis en Amérique et partout dans le monde. Des dizaines de millions de médailles ont été distribuées déjà entre 1832 et 1840, et l’espoir se mit à briller comme le soleil après une tempête.

Nous faisons toujours face à de véritables défis. Raison de plus de nous tourner vers Marie Immaculée, de porter sa Médaille Miraculeuse et de propager la dévotion à Notre-Dame, qui apporte Jésus Christ, notre Seigneur et notre Dieu, au monde.

Depuis que la Médaille Miraculeuse a été révélée, Marie a touché la vie de centaines de millions de personnes qui l’ont  portée et ont eu recours en son intercession. Prions avec confiance. Profitons de la puissance de son intercession. Notre Sainte Mère attend nos prières et a promis d’intercéder pour tous ceux qui se confient à elle

Prions avec l’invocation que Notre-Dame donna à Catherine Labouré : “ Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.” Et que Dieu vous bénisse toujours.■

P. Jean-Daniel Planchot, cm