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Editorial de la lettre aux associés de la Médaille miraculeuse

Sainte Marie, Mère de Dieu

Sainte Marie, Mère de Dieu

Vierge et Enfant Luis Morales (vers 1500-1686) Madrid Le Prado
Vierge et Enfant Luis Morales (vers 1500-1686) Madrid Le Prado

En ce début d’année, comment pourrions-nous ignorer Marie, la Sainte Mère ! Car, comme le dit la chanson, sortie de la bouche d’un enfant délaissé par sa génitrice : « Une maman, c’est la tendresse ; une maman, quelle richesse ! Le plus bel amour qui existe ! Un grand bonheur qui remplit le cœur ! Petite maman, toi si jolie ; petite maman, toi si gentille ! Sans toi, maman, tout paraît ennuyeux ; sans toi, maman, je suis malheureux ! »

Il se demande pourquoi sa mère est partie : question non avenue pour Jésus, jamais abandonné par sa mère, pas même dans le chemin de la croix et au Calvaire, au pied de ce gibet « du supplice le plus terrible et le plus cruel » comme l’a dit Cicéron.

Car Marie est Mère du Seigneur, Marie est Mère de Dieu. La déclaration de la maternité divine de Marie est exprimée d’abord par sa cousine Élisabeth : « Comment m’est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? » Mais Dieu a-t-il besoin d’une mère ?

Charles Péguy a imaginé Dieu, du haut du ciel, n’ayant rien à envier aux hommes, sauf le bonheur des tout-petits de pouvoir s’endormir sur la poitrine d’une maman. Certes, la nature divine n’a pas besoin de mère, contrairement aux mythologies païennes. Mais la nature humaine, assurément oui !

« Je voudrais que la Vierge Marie couronne ces réflexions, car elle a vécu comme personne les béatitudes de Jésus… Elle est la sainte parmi les saints, la plus bénie, celle qui nous montre le chemin de la sainteté et qui nous accompagne. Elle n’accepte pas que nous restions à terre et parfois elle nous porte dans ses bras sans nous juger. Parler avec elle nous console, nous libère et nous sanctifie. La Mère n’a pas besoin de beaucoup de paroles, elle n’a pas besoin que nous fassions trop d’efforts pour lui expliquer ce qui nous arrive. Il suffit de chuchoter encore et encore :Je vous salue Marie…’ » (Pape François, Gaudete et exsultate, n°176) ■

Père J.-Daniel Planchot, cm

Nous mettre à l’école de Marie !

Nous mettre à l’école de Marie !

Dans l’Évangile, Marie parle peu. Elle est simple disciple de Jésus son Fils mais elle apporte dans son comportement des accents personnels si évangéliques ! Chacun de nous a aussi à répondre à la sollicitation de Jésus : « Viens et suis-moi !» selon sa vocation, sa sensibilité, son histoire. Mettons-nous à l’école de Marie qui nous mènera toujours plus et mieux à son Fils Jésus.

La Sainte Famille – détail – église Notre-Dame des airs Saint-Cloud | DR

À Nazareth, apprenons d’elle le silence, la prière, l’écoute de l’Annonciation, le quotidien parfois monotone mais vécu avec tant d’amour pour Dieu.

À la Visitation, elle mit le tablier de service pour Élisabeth, sa cousine. Faisons de même afin d’aider quiconque en a besoin. Soyons aussi témoins de cette Bonne Nouvelle que chacun porte en soi. Chantons avec elle notre Magnificat pour tout ce que Dieu fait pour nous.

À Bethléem, ce don de Dieu en son cœur, accueillons-le : « Dieu parmi nous, Emmanuel ».

En Palestine, suivons son Fils sur les chemins. Marie ne comprend pas tout, mais elle continue d’avancer, faisant confiance et « gardant tous ces événements dans son cœur ».

À Cana, elle sait voir les besoins des autres et y répondre. Prenons avec elle les chemins d’une attention et d’un agir appropriés.

Au Golgotha, elle se tient debout en silence jusqu’au bout. Elle compatit à la souffrance de son Fils. Comme elle, fidèles à nos engagements, vivons la compassion, la miséricorde et la tendresse.

Au matin de Pâques, comme elle, ancrons-nous toujours plus dans cette espérance : il est vivant, il nous accompagne sur nos chemins d’Emmaüs.

À la Pentecôte, elle se tient au milieu des disciples priant dans l’attente de l’Esprit Saint, et elle pousse les apôtres au dehors pour la mission. Vivons, nous aussi, la communion par-delà les différences. Soyons ouverts sur l’avenir ; comme Marie en son Assomption, Dieu nous attend. ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

Marie, d’une vie cachée à la gloire du Ciel

Marie, d’une vie cachée à la gloire du Ciel

La sainte Mère du Rédempteur
La sainte Mère du Rédempteur

La Vierge Marie, l’auguste mère du Sauveur Jésus, nous apparaît-elle plus belle et plus aimable lorsque nous la représentons entourée ici-bas d’une auréole éclatante, plutôt que lorsque nous la contemplons telle qu’elle fut toujours : humble, modeste et cachée.

Pendant sa vie mortelle, elle ne porte pas encore le diadème de la reine du ciel et de la terre ; mais elle n’en est pas moins grande, moins admirable et moins aimable lorsque nous la voyons remplissant, depuis le commencement jusqu’à la fin, son ministère de «servante de Dieu : ancilla Domini».

Telle fut donc la pieuse, la douce, l’incomparable personne qui a vécu ici-bas dans le travail et dans la douleur, en attendant de recevoir dans le ciel son éternelle récompense. C’est elle que nous considérons en nous basant sur les passages de l’Évangile qui la concernent, commentés par les paroles de la liturgie et par les traditions locales qui ont gardé sur la terre la trace de ses pas.

Ainsi la contemplons-nous telle qu’elle paraissait aux yeux de ses contemporains, dans le cadre merveilleux de la région où elle passa toute sa vie mortelle. En cela d’ailleurs, ce qui nous confirme dans ce sentiment, c’est la parole écrite par la main de sainte Thérèse de Lisieux : «La Sainte Vierge ! Oh ! comme il me semble que sa vie devait être simple !»

Évidemment, cette histoire réelle de la Vierge Marie est bien incomplète. Qu’importe ! Il en est dit assez pour que nous puissions l’aimer et la vénérer plus que toutes les autres simples créatures.

Et ceux qui ont noté miracles et merveilles autour de la sainte Mère du Rédempteur ont voulu lui rendre un hommage filial et dévoué et lui procurer ainsi un surcroit de gloire et d’honneur. Soyons aussi inspirés par ces témoignages dictés par la plus filiale et la plus délicate affection. ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm