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Semaine de prière pour l’unité des chrétiens « Crois-tu cela ? » (Jean 11,26)

Semaine de prière pour l’unité des chrétiens : « Crois-tu cela ? » (Jean 11,26)

 

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Pour l’année 2025, les prières et réflexions de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens ont été préparées par les frères et sœurs de la communauté monastique de Bose, dans le nord de l’Italie.

Cette année marque le 1700e anniversaire du premier concile œcuménique, qui se tint à Nicée, près de Constantinople, en 325. Cette commémoration nous offre une occasion unique de réfléchir à la foi commune des chrétiens et de la célébrer, telle qu’elle est exprimée dans le Credo formulé lors de ce concile ; une foi qui, encore aujourd’hui, reste vivante et porte des fruits.

La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2025 est une invitation à puiser dans cet héritage commun et à pénétrer plus profondément dans la foi qui unit tous les chrétiens.

Le Concile de Nicée

Convoqué par l’Empereur Constantin, le Concile de Nicée réunit, selon la tradition, 318 pères, pour la plupart venus d’Orient. L’Église, à peine sortie de la clandestinité et de la persécution, commençait à découvrir combien il pouvait être difficile de partager la même foi dans les différents contextes culturels et politiques de l’époque.

Trouver un accord sur le texte du Credo signifiait définir les fondements communs essentiels sur lesquels édifier des communautés locales se reconnaissant comme des Églises sœurs, chacune respectant la diversité de l’autre. Au cours des décennies précédentes étaient apparus entre les chrétiens des désaccords  qui parfois avaient dégénéré en de graves conflits.

Ces différends portaient sur des questions aussi diverses  que : la nature du Christ relatif au Père ; la question d’une date unique pour célébrer Pâques et son rapport avec la Pâque juive ; l’opposition à des opinions théologiques considérées comme hérétiques ; et comment réintégrer les croyants ayant abandonné la foi au cours des persécutions des années précédentes.

Le texte approuvé du Credo utilisait la première personne du pluriel, « Nous croyons… ». Cette forme mettait l’accent sur l’expression d’une appartenance commune. Le Credo était divisé en trois parties consacrées aux trois personnes de la Trinité, suivies d’une conclusion condamnant les affirmations considérées comme hérétiques.

Le texte de ce Credo fut révisé et enrichi lors du Concile de Constantinople en 381 après J. C., où les condamnations furent supprimées. C’est la forme de la profession de foi que les Églises chrétiennes reconnaissent aujourd’hui comme Credo de Nicée-Constantinople, souvent simplement appelé Credo de Nicée.

De 325 à 2025

Bien que le Concile de Nicée ait décrété comment calculer la date de Pâques, d’ultérieures divergences d’interprétation ont conduit à ce que la fête soit fréquemment célébrée à des dates différentes en Orient et en Occident. Bien que nous attendions encore le jour où nous aurons à nouveau une célébration commune de Pâques chaque année, en l’année anniversaire de 2025, par une heureuse coïncidence, cette grande fête sera célébrée à la même date par les Églises d’Orient et d’Occident.

Au cours des dix-sept siècles qui se sont écoulés, la signification des événements salvateurs que tous les chrétiens célébreront le dimanche de Pâques, le 20 avril 2025, n’a pas changé. La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens est l’occasion pour les chrétiens d’explorer à nouveau cet héritage vivant et de se le réapproprier en rapport avec les cultures contemporaines, qui sont encore plus diverses aujourd’hui que celles du monde chrétien à l’époque du Concile de Nicée.

Vivre ensemble la foi apostolique aujourd’hui n’implique pas de rouvrir les controverses théologiques de l’époque, qui se sont poursuivies au cours des siècles, mais plutôt de relire, dans la prière, les fondements scripturaires et les expériences ecclésiales qui ont conduit à ce Concile et à ses décisions.

Le texte biblique pour la Semaine de prière

C’est dans cet esprit que le texte biblique de référence a été choisi – Jean 11,17-27. Le thème de la Semaine, « Crois-tu cela ? » (v. 26), s’inspire du dialogue entre Jésus et Marthe lors de la visite de Jésus chez Marthe et Marie à Béthanie, après la mort de leur frère Lazare, tel qu’il est raconté par l’évangéliste Jean.

Au début du chapitre, l’Évangile dit que Jésus aimait Marthe, Marie et Lazare (v. 5). Lorsqu’il fut informé que Lazare était gravement malade, il déclara que sa maladie « n’aboutirait pas à la mort », mais que « c’est par elle que le Fils de Dieu serait glorifié » (v. 4), et il resta là où il était pendant deux jours de plus.

Lorsque Jésus arriva enfin à Béthanie, bien qu’il ait été averti qu’il risquait la lapidation (v. 8), Lazare « était dans la tombe depuis quatre jours déjà » (v. 17). Les paroles de Marthe à Jésus expriment sa déception quant à son arrivée tardive, et contiennent peut-être aussi une note de reproche : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort » (v. 21).

Cependant, cette exclamation est immédiatement suivie d’une profession de foi dans la puissance salvatrice de Jésus : « Mais je sais que, maintenant encore, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera » (v. 22). Lorsque Jésus lui assure que son frère ressuscitera (v. 23), elle répond en affirmant sa croyance religieuse : « Je sais […] qu’il ressuscitera lors de la résurrection, au dernier jour » (v. 24).

Jésus l’entraîne un peu plus loin, en déclarant son pouvoir sur la vie et la mort et en lui révélant qu’il est le Messie : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt ; et celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais » (v. 25-26). Après cette déclaration étonnante, Jésus pose à Marthe une question très directe et profondément personnelle : « Crois-tu cela ? » (v. 26).

Comme Marthe, les premières générations de chrétiens ne pouvaient rester indifférentes ou passives lorsque les paroles de Jésus touchaient et pénétraient leur cœur. Elles cherchèrent ardemment à donner une réponse compréhensible à la question de Jésus : « Crois-tu cela ? »

Les Pères de Nicée s’efforcèrent de trouver des mots qui engloberaient tout le mystère de l’incarnation et de la passion, de la mort et de la résurrection de leur Seigneur. En attendant son retour, les chrétiens du monde entier sont appelés à témoigner ensemble de cette foi en la résurrection, qui est pour eux la source d’espérance et de joie qu’ils désirent partager avec tous les peuples.

Célébration œcuménique de la Parole de Dieu

En cette année anniversaire du Concile de Nicée, la célébration œcuménique de la Parole de Dieu pendant la Semaine de prière est centrée sur ce que signifie croire et sur l’affirmation de la foi, tant personnelle que communautaire, à la fois « Je crois » et « Nous croyons ».

Le texte biblique dont est tiré le thème de la semaine, avec le défi que représente pour nous cette question : « Crois-tu cela ? », est proclamé dans le cadre de l’invitation à la prière. Après une brève introduction au premier concile œcuménique, une prière d’ouverture inspirée par Clément de Rome (env. 35-99 AD) conduit aux lectures de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament.

Nous sommes invités à célébrer notre foi commune en partageant la lumière du Christ ressuscité.
Récitons le Credo de Nicée.

Les prières d’intercession, inspirées d’écrits patristiques1 allant du IIe au VIIIe siècle, sont un appel à grandir dans la foi et à témoigner ensemble, dans le monde, de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. Récitons ensuite le Notre Père et concluons la célébration par la formule trinitaire:
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, maintenant et dans les siècles des siècles. Amen !

Les textes proposés pour la prière personnelle ou communautaire de chacun des huit jours comprennent deux lectures bibliques et un psaume. Les textes bibliques de chaque jour soulignent tour à tour des affirmations clés du Credo de Nicée.

Premier jour : La paternité et la sollicitude de Dieu, maître de l’univers
Deuxième jour : La création comme œuvre de Dieu
Troisième jour : L’incarnation du Fils
Quatrième jour : Le mystère pascal : la passion, la mort et la résurrection de Jésus
Cinquième jour : L’Esprit Saint qui donne la vie et la joie
Sixième jour : L’Église : communauté de croyants
Septième jour : Le baptême dans la mort et la résurrection du Seigneur
Huitième jour : L’attente du Royaume et de la vie à venir

Au lieu de réflexions nouvelles pour chaque jour, les textes bibliques sont suivis de courtes lectures patristiques provenant de différentes régions géographiques et traditions ecclésiales (grecque, syriaque, arménienne et latine). Ces brefs passages, remontant pour la plupart d’entre eux au premier millénaire, offrent un aperçu de la réflexion chrétienne de l’époque, en aidant à situer les définitions du Concile de Nicée à la fois dans les contextes qui les ont engendrées et dans ceux qui en ont été influencés.

Les prières d’intercession et de contemplation de chaque jour nous invitent à actualiser le contenu de la foi partagée et célébrée de par le monde, à travers les temps, en y trouvant un motif d’action de grâce.

la Vierge Marie dans le ciel de Pontmain

la Vierge Marie dans le ciel de Pontmain

Notre-Dame de Pontmain
Notre-Dame de Pontmain

Le soir du 17 janvier 1871, de 18h à 21h, alors que la France était vaincue par la Prusse, la Vierge Marie apparut dans le ciel de Pontmain à de jeunes enfants et leur communiqua, de la part du Seigneur, un message de prière et d’espérance: « Mais priez, mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon fils se laisse toucher. »

Pendant 3 heures, Eugène et Joseph Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé vont contempler la « Belle Dame » vêtue d’une robe bleue parsemée d’étoiles, avec un voile noir sur la tête et une couronne d’or avec un liseré rouge, aux pieds des chaussons bleus avec une boucle d’or.

Elle tend les mains en avant et sourit aux enfants. Elle apparaît dans un triangle formé par trois grosses étoiles d’or en plein ciel.

Accourus devant la grange, les habitants du hameau vont commencer à prier avec les Sœurs. A l’arrivée de M. le curé, l’abbé Michel Guérin, un ovale bleu avec quatre bougies éteintes vient entourer la Belle Dame, une petite croix rouge apparaît sur sa poitrine à l’endroit du cœur.

Pendant le chapelet, la Belle Dame grandit lentement au fur et à mesure des Ave Maria. L’ovale grandit aussi et les étoiles se multiplient sur sa robe et autour d’elle.

Au début du Magnificat une banderole blanche se déroule en dessous de l’ovale et des lettres d’or viennent s’écrire tour à tour. Le message va se continuer pendant les litanies, l’Inviolata et le Salve Regina. A ce moment-là il est complet.

«MAIS PRIEZ MES ENFANTS
DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS
MON FIS SE  LAISSE TOUCHER»

Au début du cantique « Mère de l’espérance », Marie va lever les mains à hauteur de ses épaules et remuer les doigts au rythme du cantique.

Après un autre cantique dont le refrain est « Parce Domine » son visage est empreint d’une tristesse indicible. Une croix rouge vif apparaît devant elle, portant le crucifié d’un rouge foncé.

Au sommet de la croix, une traverse blanche avec un nom écrit en lettres rouges couleur sang : JÉSUS-CHRIST ; Marie prend la croix à deux mains et la présente aux enfants.

Une petite étoile vient allumer les bougies de l’ovale. On prie en silence en pleurant. On chante « Ave Maris Stella ». Le crucifix rouge disparaît ; Marie reprend l’attitude du début et sourit à nouveau.

Deux petites croix blanches apparaissent sur ses épaules. Au cours de la prière du soir qui va suivre, un voile blanc parti d’en bas monte lentement devant la Sainte Vierge. Puis tout disparaît. « C’est tout fini » disent les enfants. Chacun retourne chez soi le cœur en paix.

SANCTUAIRE NOTRE-DAME DE PONTMAIN

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Sainte-Marie, Refuge des Pécheurs

Sainte-Marie, Refuge des Pécheurs

Fête le 16 janvier

Notre Dame des Victoires Paris
Notre Dame des Victoires Paris

À la suite du vœu de Louis XIII, proclamant la Vierge Marie patronne de la France, une église fut construite à Paris, à partir de 1629, et bénie en 1666. En 1809 elle fut rétablie au culte sous le titre de « Notre-Dame des Victoires ».

L’année même où l’archevêque de Paris Mgr Hyacinthe Louis de Quélen autorisait la frappe de la Médaille miraculeuse (1832) l’abbé Desgenettes était nommé curé de Notre-Dame des Victoires. Il se sentit accablé par l’incroyance du monde du négoce et de l’argent qui peuplait sa paroisse.

Le 3 décembre, alors qu’il célébrait la messe, il entendit une voix intérieure l’invitant à consacrer sa paroisse au Cœur Immaculé de Marie. Il consacra la paroisse au Cœur Immaculé de Marie (1836), une confrérie fut établie en l’honneur de Notre Dame « Refuge des Pécheurs » ; Les conversions se multiplièrent.

Sur l’autel, une statue, œuvre anonyme d’un sculpteur italien (1869), montre la splendeur de la Mère avec l’Enfant qui trône sur le monde. Le diocèse de Paris commémore cette invocation le 16 janvier. Désormais elle évoque la victoire de Marie sur le pêché et l’accueil maternel qu’elle réserve aux pécheurs.

Extrait de la Liturgie des Heures – Diocèses de Paris, Créteil, Nanterre et Saint-Denis

Le titre de Marie comme « refuge des pécheurs » s’inspire des élévations de saint Bernard. « Si, accablé par l’énormité de vos crimes, confus des plaies hideuses de votre cœur, épouvanté par la crainte des jugements de Dieu, vous vous sentez entraîné dans le gouffre de la tristesse et sur le bord de l’abîme du désespoir, un cri à Marie, un regard à Marie » (Homélie sur l’Annonciation 2,17).

À cette époque, un manuscrit avec des litanies mariales l’invoque comme « refuge des pauvres » (Letania de domina nostra Dei genitrice virgine Maria, Mayence) ; plus tard, en Italie (1524), elle apparaît comme « refuge des sans espoir » et « secours des pécheurs ». Le titre « refuge des pécheurs » apparaît enfin dans les litanies de Lorette (1558).

Les augustins déchaussés introduisirent la dévotion à Paris avec un tableau de la Vierge de Montaigu (Brabant flamand) ; ensuite par celui de la Mère de Miséricorde de Savone (Ligurie). « Marie ne parlait jamais d’elle-même, mais toujours de Dieu, et elle l’a fait avec ce nom si ancien et toujours nouveau : miséricorde, qui est synonyme d’amour, de grâce. » (Benoît XVI, Homélie à Savone, 17 mai 2008).

« On dirait que tous les péchés de ta vie resurgissent. — Ne perds pas confiance. — Fais appel au contraire à ta Mère Sainte Marie avec la foi et l’abandon d’un enfant. Elle ramènera le calme dans ton âme » (saint Josémaria, Chemin §498). « Vous avez promis aux trois enfants de Fatima : — À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera. Qu’il en soit ainsi ! » (Benoît XVI, Discours à Bethléem, 13/05/09).

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse