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la Vierge del Cobre

la Vierge del Cobre

Vierge de la charité del Cobre
Vierge de la charité del Cobre

Il avait dix ans, Juan Moreno, esclave à la peau noire, quand avec les frères De Hoyos, deux indiens nés dans la perle des Caraïbes, il trouva la petite statue flottant dans la mer parmi l’écume blanche. Elle était fixée à une planche de bois et le sel n’avait pas effacé l’inscription: «Yo soy la Virgen de la Caridad».

Peut-être la Vierge avait-elle été jetée à l’eau par l’équipage d’un galion espagnol attaqué par des pirates. Le fait est que la découverte de la Vierge de la Charité a été de suite ressentie par les pauvres gens de l’endroit comme un signe du ciel.

C’était en 1612. Depuis lors, de façon incroyable, chaque étape importante de l’histoire cubaine a été accompagnée par sa présence. De la lutte contre l’esclavage à celle contre la domination espagnole.

De la visite du pape Jean Paul II en 1988, début du dégel entre l’Église et le régime Castro, la visite du Pape Benoît XVI (2012) qui signa la prudente «transition démocratique» de l’après-Fidel et qui tomba, comme par hasard, au milieu des célébrations pour les 400 ans de l’«apparition» de la Vierge, à la visite prochaine du Pape François.

El Cobre, le village près de Santiago de Cuba où la statue a été déposée, a été le premier pays cubain libéré de l’esclavage . Aux pieds de la Madone, toujours à El Cobre (le Cuivre), en 1858, vint déposer les armes le leader révolutionnaire Carlos Manuel de Céspedes, le père de l’indépendance cubaine. Même les légendaires « Mambises», les combattants à cheval armés de machettes, confiaient a sa protection tous leurs combats contre les colonialistes espagnols.

Et puis, en 1915, quand Cuba Libre cessa d’être un rêve, les anciens combattants Mambises écrivirent à Benoît XV pour demander la proclamation de la Virgen de la Caridad del Cobre comme «Sainte patronne de Cuba». Jamais, même pendant le pire hiver communiste, la lumière de cette dévotion ne s’éteignit.

Le nouveau printemps cubain, qui a commencé précisément avec la visite de Jean Paul II, a été scellé par le couronnement solennel de la statue, par le mystique pape polonais, lors de la messe sur la place de la Révolution à Santiago de Cuba. Avec Raul Castro, l’étau du régime sur l’Église et sur la société civile continue tout doucement à se desserrer.

Naguère s’est terminé à La Havane le long pèlerinage de la statue (28000 km) dans tous les coins de l’île. Partout, elle a été honorée par une foule immense. Impensable quelques années auparavant.

En 2015, ce fut au Pape François de se rendre à El Cobre, comme l’a fait Benoît XVI. Nous le verrons en prière dans le sanctuaire qui depuis quatre siècles abrite la Vierge des pauvres, apparue sur la mer.

D’après Lucio Brunelli, Raffaella pour la traduction

Saint Jean-Gabriel Perboyre, témoin de la médaille miraculeuse

Saint Jean-Gabriel Perboyre, témoin de la médaille miraculeuse

Saint Jean-Gabriel Perboyre
Saint Jean-Gabriel Perboyre

C’est à Mongesty en 1802 que naquit Saint Jean-Gabriel Perboyre. Ce fils de laboureur entra chez les Lazaristes en 1820, fut ordonné prêtre en 1825 et attendit 10 ans avant de s’embarquer pour la Chine. En 1839 il alla exercer son ministère dans les montagnes du Hou-Pei où il fut arrêté le 16 septembre de cette même année. Il mourut martyr le 11 septembre 1840 à Ou-Tchang-Fou et fut canonisé par Jean-Paul II en 1996.

***

A son Oncle, à Montauban
Paris, le 14 décembre 1833.

M. Boullangier a été aux portes la mort. On lui a administré les derniers sacrements ; je lui ai récité la prière des agonisants ; le chirurgien avait prononcé qu’il n’y avait plus de ressource ; il l’avait abandonné après l’avoir embrassé en signe de derniers adieux.

Mais voilà qu’au milieu des crises les plus affreuses, lorsqu’on ne s’attendait plus qu’à le voir expirer d’un moment à l’autre, M. Aladel lui donna la médaille miraculeuse de l’Immaculée Conception, qu’il reçut avec la plus grande dévotion en la mettant sur son cœur.

Dès lors, ses cruelles douleurs disparurent presque entièrement ; la hernie monstrueuse que l’art et les longs efforts du chirurgien n’avaient pu réduire, se ramollit et rentra comme d’elle-même. Notre docteur a vu comme un vrai miracle dans cette guérison ; tous les médecins de Paris y ont vu un phénomène inouï et naturellement inexplicable. Le récit de cette guérison a opéré une conversion bien marquante d’un vieux pécheur.

La médaille dont je vous ai parlé est celle qui en 1830, fut révélée par la Sainte Vierge à une séminariste des Sœurs de la Charité. Il s’est déjà répandu par milliers de ces médailles dans toutes les parties de la France et en Belgique ; elles opèrent de nombreux miracles, guérisons, conversions. Je vous en enverrai quelques-unes à la première occasion.

A son Frère Antoine, au Puech
Paris, le 14 janvier 1834.

Mon très cher frère,

Je vous envoie une douzaine de médailles indulgenciées de la Sainte Vierge qui en a elle-même révélé la forme et ordonné l’exécution à une sœur de la Charité, il y a environ trois ans. Déjà elles ont opéré un très grand nombre de guérisons et de conversions.

Portez-en une sur vous avec beaucoup de confiance, récitant la prière qui est dessus. Donnez-en une à chaque membre de la famille et à M. le Curé. Puis disposez des autres comme vous voudrez. Jacques, Antoinette et moi, nous nous portons bien. Nous prierons pour Papa, que nous embrassons avec vous et notre chère Mère.

Offrez mes respects ou amitiés comme à l’ordinaire. Ne tardez pas à nous donner des nouvelles.
Votre très affectionné frère,
J.G. PERBOYRE.
Bons souhaits pour le jour de saint Antoine où je dirai la messe pour vous.

A Jean Aladel , C.M., Assistant, à Paris
Hou-pé, 10 août 1839.

Monsieur et très cher Confrère,
La grâce de N.S, soit toujours avec nous.

Comme j’étais à faire Mission dans une chrétienté du Honan, en novembre 1837, les chrétiens de l’endroit me présentèrent une jeune femme d’une autre chrétienté, atteinte d’aliénation mentale depuis environ huit mois, me disant qu’elle désirait ardemment se confesser, et que, quelque incapable qu’elle fût d’une pareille action, ils me suppliaient de ne pas lui refuser une consolation qu’elle avait tant à cœur.

Le triste état où elle était réduite ôtait toute apparence d’utilité dans l’exercice de mon ministère auprès d’elle ; cependant, je l’entendis par pure compassion, En la renvoyant, je la mis sous la protection spéciale de la Sainte Vierge, c’est-à-dire que je lui donnai une médaille de l’Immaculée Conception.

Elle ne comprenait pas alors le prix du saint remède qu’elle recevait ; mais elle commença dès ce moment à en ressentir la vertu, en éprouvant un mieux qui alla se développant au point que quatre ou cinq jours après elle était entièrement changée.

A un désordre complet d’idées, à des appréhensions qui la tenaient continuellement dans des angoisses mortelles, où je crois que le démon était pour beaucoup, succédèrent le bon sens, le calme et le bonheur. Elle se confessa de nouveau, et fit la sainte Communion avec les sentiments les plus vifs de joie et de ferveur.

Ce trait particulier de bonté de la Mère de Dieu vous apprendra sans doute peu, Monsieur et très cher Confrère, vous qui savez si bien que toute la terre est remplie de la miséricorde de Marie ; mais votre bon cœur sera ravi d’avoir cette nouvelle occasion de lui en rendre des actions de grâces particulières, et c’est là le principal motif qui m’a engagé à porter ce fait à votre connaissance.

Jean-Gabriel Perboyre (1802-1840)
de la Congrégation de la Mission, martyr en Chine ( biographie page 2)

Sainte Mère Teresa de Calcutta

Sainte Mère Teresa de Calcutta

Sainte Mère Teresa de Calcutta (© Vatican Media)
Sainte Mère Teresa de Calcutta (© Vatican Media)

Témoin de la charité et de la miséricorde, Mère Teresa est un exemple des merveilles qu’une personne peut accomplir si elle se confie entièrement à Dieu. La fondatrice des Missionnaires de la Charité, fêtée le 5 septembre, reçut en 1979 le prix Nobel de la Paix.

Albanaise et Indienne

Cette messagère lumineuse de l’amour de Dieu est née le 26 août 1910 à Skopje, une ville située aux croisements de l’histoire des Balkans. Cadette de Nikola et Drane Bojaxhiu, elle fut appelée Gonxha Agnès. Le jour de sa première communion, elle fut remplie d’un grand amour pour les âmes. La mort soudaine de son père quand elle avait environ huit ans, laissa la famille dans une condition financière difficile.

Naissance d’une vocation missionnaire

A l’âge de dix-huit ans, poussée par le désir de devenir missionnaire, Gonxha quitte sa maison en septembre 1928 pour rentrer à l’Institut de la Vierge Marie. En décembre, elle part pour l’Inde, et arrive à Calcutta le 6 janvier 1929. Le 24 mai 1937, Sœur Teresa fit ses vœux perpétuels devenant, comme elle disait, “l’épouse de Jésus” pour “toute l’éternité.” A partir de ce moment-là, elle fut appelée Mère Teresa. Elle continua à enseigner à Sainte Marie et en 1944 devint la directrice de l’école.

Un appel dans l’appel

Le 10 septembre 1946, Mère Teresa reçut son “inspiration”, son “appel dans l’appel”. Ce jour-là, d’une manière qu’elle n’expliquera jamais, la soif d’aimer de Jésus et sa soif pour les âmes prit possession de son cœur et le désir de satisfaire cette soif devint la motivation de sa vie. Jésus lui révéla sa douleur devant la négligence envers les pauvres, son chagrin d’être ignoré d’eux et son immense désir d’être aimé par eux. Il demanda à Mère Teresa d’établir une communauté religieuse.

Missionnaires de la charité dans le monde

Le 7 octobre 1950, la nouvelle congrégation des Missionnaires de la Charité était officiellement établie dans l’Archidiocèse de Calcutta. Au début des années 60, Mère Teresa commença à envoyer ses sœurs dans d’autres régions de l’Inde. L’approbation accordée par le Pape Paul VI en février 1965 l’encouragea à ouvrir une maison au Venezuela. Ce fut bientôt suivi par des fondations à Rome et en Tanzanie et finalement, sur tous les continents. Commençant en 1980 et continuant à travers les années 90, Mère Teresa ouvrit des maisons dans presque tous les pays communistes, y compris l’ancienne Union Soviétique, l’Albanie et Cuba.

1979, le prix Nobel

Durant ces années de croissance rapide, le monde commença à tourner son regard vers Mère Teresa et le travail qu’elle avait commencé. Elle reçut de nombreux prix pour honorer son travail, en commençant par le prix indien Padmashri en 1962 et le Prix Nobel de la Paix en 1979, alors que les médias, avec un intérêt grandissant, commençaient à suivre ses activités. Elle reçut tout cela “pour la gloire de Dieu et au nom des pauvres”. Le 5 septembre 1997 fut le dernier jour de la vie terrestre de Mère Teresa.


Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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