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Le 27 du mois, la messe de 10h30 est célébrée en la Chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse 140 rue du Bac pour les membres vivants et défunts de l’Association avec le Directeur national, en rappel du jour de l’Apparition.
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Le premier mardidu mois, le Directeur national assure dans la Chapelle la prédication durant les messes de la NEUVAINE à 12h30, 15h30 et 17h00, célébrées aux intentions données par les membres de l’Association (sauf en janvier)
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La construction de la cathédrale Notre-Dame de Paris
Voilà aujourd’hui cinq ans que la cathédrale Notre-Dame de Paris a été en partie détruite par un incendie. En attendant l’achèvement de sa remise en état, il est bon de revenir près de huit siècles en arrière pour rappeler sa construction.
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Maurice de Sully – vitrail dans Notre-Dame de Paris
Maurice de Sully ne fut pas plus tôt monté sur le siège épiscopal de Paris qu’il conçut le dessein de bâtir une église monumentale à Notre-Dame.
Dans le lieu où s’élève maintenant la basilique, il y avait alors deux modestes chapelles, l’église de Saint- Étienne et celle de Sainte-Marie, primitivement séparées, puis réunies, ou plutôt bizarrement accolées dans un seul édifice de style hybride, sans harmonie et sans grandeur.
Près de là s’élevait aussi le baptistère de Saint-Jean, où l’on disait qu’avait prié sainte Geneviève; et l’oratoire, ainsi que le couvent de Saint-Christophe, où l’Hôtel-Dieu devait prendre naissance. Le cloître était auprès, attenant à Sainte-Marie, s’ouvrant aux écoliers par une porte située à gauche du parvis, que l’on voyait encore au XVIIIe siècle.
C’est là, dans ce foyer d’études et de prière, à l’extrémité orientale de l’île, que Maurice choisit remplacement d’un temple qui devait traduire dans la pierre la foi de cette brillante époque et les grandeurs antiques de la patrie.
Notre-Dame s’éleva sur les débris d’un ancien temple païen, sorte de Panthéon où l’on a retrouvé pêle-mêle les images des dieux de Rome et de la Gaule[1]. L’Olympe rentra sous terre, et là encore la Vierge promise dès le commencement du monde posa son pied vainqueur sur le serpent. Ce fut dans le courant de l’année 1163 qu’un pape illustre posa la première pierre de l’édifice.
D’autres grandes églises avaient précédé Notre-Dame à Paris ou près de Paris. On y voyait déjà les admirables nefs de Saint-Germain-des-Prés, les voûtes de Sainte-Geneviève, l’imposante façade de Saint-Denis. Maurice ne donna pas l’impulsion; il la suivit pour la dépasser. Sous son inspiration Notre-Dame naquit d’un jet, avec une unité de plan dont peu d’autres cathédrales peuvent se glorifier à titre égal.
S’il est vrai que la beauté est la grâce dans la force, nulle œuvre de main d’homme ne porte plus ce caractère que cette construction de géant, où la majesté de la masse revêt des formes si harmonieuses. Maurice a traduit là toute la pensée de son temps : puissance et poésie. N’était-ce pas aussi l’image de son âme ? Notre-Dame est à la fois une forteresse féodale et une maison de prière.
D’autres grandes églises prient mieux, montent davantage à Dieu. Notre-Dame est assise: c’est la reine de la terre autant que celle du ciel. Elle trône dans l’île prédestinée, d’où elle semble prendre possession de la France, pour étendre sur elle son sceptre maternel et lui donner des lois de miséricorde et d’amour.
On dit que le projet de cette grande basilique date du roi Robert, d’autres le font remonter jusqu’à Charlemagne. Ce que trois siècles entiers et plus de quinze de nos rois n’avaient pu accomplir n’effraya pas le génie audacieux de Maurice. Notre-Dame fut son œuvre, ou plutôt l’œuvre de la France, dont le religieux amour paya ce riche tribut à sa céleste protectrice. Le secret de sa force et de ses ressources est là.
C’était le temps où le culte de la mère de Dieu recevait cet épanouissement qui est la bénédiction des époques croyantes. Mille légendes gracieuses popularisaient les merveilles de sa puissance; mille dévotions aimables appelaient ses suffrages.
Des confréries nouvelles lui enfantaient de toutes parts une famille virginale; des hymnes saints la chantaient dans ces rythmes naïfs, moitié vers, moitié prose, qui sont bien la poésie la plus véritablement inspirée de l’époque.
Saint Bernard venait de trouver, pour parler d’elle, une suavité d’accent dont aucun autre amour n’a surpassé jamais le chaste enthousiasme. Marie couvrait le monde entier de son manteau. C’est dans ce temps que la croyance de l’immaculée Conception fut surtout mise en lumière dans les écoles de Paris.
L’année même où Maurice prit possession de son siège, on disait que saint Jean-Baptiste et saint Jean l’Évangéliste étaient apparus à deux jeunes étudiants, pour les tenir assurés que la Vierge était remontée au ciel avec son corps[2]. L’église de Notre-Dame devait être un monument de cet hommage de tout un siècle rendu à la Souveraine de ce monde et de l’autre.
Le peuple y mit son cœur, son bien, la fleur de son génie et les sueurs de son front. On vit là ce qu’on voyait partout où l’Église se bâtissait des temples : toute une ville s’empressant de mettre la main à l’œuvre; les prêtres, les clercs, les moines, les chevaliers, les barons, fiers d’être les ouvriers d’un ouvrage immortel qui serait la plus pure gloire de leur vie et la bénédiction de leurs vieux jours.
Les grandes dames elles-mêmes s’estimaient heureuses de pouvoir apporter dans un pan de leur robe une pierre destinée à la maison de Dieu. Une multitude sans nombre s’échelonnait, semblable à une volée d’oiseaux, sur les branches infinies de cette forêt d’arcs-boutants, de colonnes, d’aiguilles, de pyramides et de statues.
Les ouvriers venaient au travail en procession, et les murailles montaient au chant des hymnes pieux, comme ces villes antiques qui s’élevaient au son de la lyre.
S’il faut en croire le récit toujours un peu suspect du moine d’Heisterback, Maurice, préoccupé uniquement de son œuvre, eût été tenté de détourner au profit de Notre-Dame les aumônes de toute main, et de faire passer la charité par-dessus la justice. Un jour, un usurier du nom de Théobald ou Thibault, homme fort riche, ayant été touché de la grâce de Dieu, s’en vint trouver l’évêque, qu’il consulta sur l’usage qu’il devait faire de son bien mal acquis. Le prélat, tout entier à sa pieuse entreprise, déclara que le meilleur emploi de cet argent serait de contribuer à la construction de la nouvelle cathédrale. L’usurier l’écouta; mais se doutant que ce conseil n’était pas complètement pur de tout pieux intérêt, il fut en référer à Maître Pierre le Chantre, qui lui dit : « Pour cette fois, l’évêque ne vous a pas donné un bon avis. Faites mieux : faites crier par la ville que vous êtes disposé à satisfaire tous ceux que vous avez frustrés par vos prêts usuraires, et rendez à chacun ce que vous lui avez pris au-delà du taux permis. » L’usurier obéit, restitua ce qu’il devait, puis revint en rendre compte à Maître Pierre, qui lui dit : « Allez, maintenant vous êtes le maître de faire l’aumône comme vous l’entendrez [3]. »
Cependant la basilique s’élevait, grandiose, aux yeux étonnés des contemporains. L’un d’eux, Robert du Mont, nous a dit quelque chose de cette admiration universelle, mêlée de fierté nationale : « Il y a longtemps, écrit-il, que Maurice, évêque de Paris, travaille à bâtir son église. Le chœur est achevé, et il n’y manque que le toit. Si jamais cette œuvre est finie, il n’y aura pas en deçà des monts d’édifice qui puisse lui être comparé[4]. »
Malgré le rare bonheur d’un épiscopat de plus de trente-cinq ans, Maurice de Sully n’eut pas la joie de voir le couronnement de son œuvre. Toutefois, ses yeux près de se fermer purent contempler l’ensemble de l’édifice immense.
Le grand autel fut béni le jour de la Pentecôte 1182, et l’évêque célébra le premier dans ce lieu, qui depuis fui le théâtre de tous nos triomphes, et parfois, hélas! de nos souillures. Le chœur était achevé; les lourds piliers romans des nefs se dressaient debout, prêts à recevoir le plein-cintre, quand il fut supplanté par l’ogive naissante.
En effet, à l’époque où nous sommes parvenus, l’architecture gothique allait atteindre son apogée. Elle entrait dans cette saison de beauté sévère et pure où rien de mortel ne peut rester ici-bas. L’évêque avait pourvu à l’achèvement de l’édifice.
Le testament de Maurice léguait cinq mille livres pour la grande voûte et le toit, qu’on n’éleva que plus tard. L’aile méridionale, avec son portail, fut bâtie en l’année 1257, sous Odon de Sully, par Maître Jehan de Chelles. Les tours montèrent lentement. Œuvre de patience et de foi, cette construction usa sept ou huit générations d’hommes, et dans le cours du XIVe siècle on y travaillait encore.
Afin qu’aucune grandeur ne manquât à l’origine de Notre-Dame de Paris, ce fut un pape illustre, Alexandre III, qui bénit ses fondements. Ce grand homme, comme tous les papes du moyen âge, … avait sacrifié sa vie à l’émancipation sérieuse de l’Italie. La proscription en avait été le prix.
Chassé de Rome par la faction des Gibelins et les violences de l’empereur Frédéric II, il était venu en France, à travers mille périls, chercher une patrie dans la patrie commune de tous les opprimés. Louis VII régnait alors, maintenant son royaume dans l’obédience du pape Alexandre III, contre son compétiteur l’antipape Octavien, qui prit le nom de Victor.
Maurice de Sully entrait dans ses conseils. Nous le voyons employé comme négociateur, en 1172, dans la conférence de Saint-Jean-de-Losne, où il soutint dignement les droits du grand pontife reconnu par la France. C’est peu de jours après qu’il eut l’honneur de recevoir dans sa ville épiscopale l’intrépide champion de l’Italie et du Saint-Siège.
La capitale entière se porta à sa rencontre; le roi lui fit escorte à la tête de son peuple, et les chroniques remarquent que le dimanche où l’Église chante le Laetare, le pape porta la rose d’or, suivant le rite usité dans l’Église romaine[5].
[1] Dans le courant de l’année 1712, des fouilles pratiquées sous le chœur de Notre-Dame mirent à découvert des pierres cubiques ayant servi d’autels, et portant les figures de Jupiter, de Vulcain, d’Esus, de Castor et du vieux Cernunos, avec leurs attributs. Singulier mélange des dieux de la Gaule et de Rome, des vaincus et des vainqueurs! Une inscription portait : Nautæ Parisiaci publice posuerunt.
[2] Thomas Cantipratanus, lib. II, cap. XXIX, cit. apud Du Boulai, Hist. Univ. Paris., IV sec., t. II, p. 418.
[3] Cæsarius Heislerbackensis, apud Dubois, Hist. Eccl. Paris., t. II, p. 124.
[4] Robertus de Monte, apud Dubois, Hist. Eccl. Paris., loc. cit., p. 123.
[5] Chronique de Véselai, apud Hist. Eccl. Paris., t. II,128.
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse
Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2024 :
Aimez Dieu et votre prochain
semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2024
La Semaine a lieu dans l’hémisphère nord du 18 au 25 janvier, dans l’hémisphère sud souvent autour de la Pentecôte. Les textes ont été préparés par un groupe du Burkina Faso, en collaboration avec la Communauté du Chemin Neuf. Le thème est néanmoins commun et s’appuie cette année sur l’Évangile de Luc: «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu […] et ton prochain comme toi-même».
Ces paroles sont prononcées par Jésus à un maître de la Loi, suivies de la parabole du bon Samaritain expliquant qui est le prochain. Les commentaires, les prières et les indications sur la manière de vivre ce moment ont été préparés par un groupe œcuménique du Burkina Faso, coordonné par la communauté locale du Chemin Neuf.
Efforts de réconciliation et de paix
Vivre cette expérience ensemble a été un véritable voyage de conversion œcuménique qui les a conduits à reconnaître que l’amour du Christ unit tous les chrétiens et qu’il est plus fort que ce qui les divise.
Après le processus initial de rédaction, un groupe international nommé conjointement du côté catholique par le Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens et la Commission Foi et Constitution du Conseil œcuménique des Églises s’est réuni à Rome en septembre 2022, pour réviser et rédiger, avec le groupe de rédaction local, la version finale des textes pour la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens de cette année, disponibles aujourd’hui pour les chrétiens du monde entier. Ces textes proposent huit schémas de célébration de la Parole de Dieu, destinés à encourager la prière commune avec les frères et sœurs des différentes confessions présentes dans les divers territoires.
Un parcours complexe
Jésus a prié pour que tous ses disciples soient un, mais : «le manque de connaissance mutuelle entre les Églises et la méfiance des uns envers les autres peuvent faire obstacle à l’engagement dans la voie de l’œcuménisme. Certains craignent que l’œcuménisme puisse leur faire perdre leur identité confessionnelle et entrave la “croissance” de leur Église». Pour emprunter le chemin de l’œcuménisme, il faut réunir confiance et espérance.
Et il est nécessaire «que les Églises prévoient des initiatives œcuméniques dans leurs programmes pastoraux et promeuvent la formation œcuménique des agents pastoraux et de tous les fidèles. Une véritable conversion spirituelle, pastorale et ecclésiale, sans prosélytisme, est essentielle pour parvenir à un dialogue œcuménique authentique, sans faux irénisme. L’unité des chrétiens, qui a sa source et son but ultime dans l’amour du Père, du Fils et du Saint-Esprit, est une grâce que nous devons implorer de Dieu dans la prière».
la prière est essentielle
La date traditionnelle, pour l’hémisphère nord, de la célébration de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, du 18 au 25 janvier, se situe entre la fête de la Chaire de saint Pierre et celle de la Conversion de saint Paul, elle a donc une signification symbolique. En 1935, l’abbé Paul Couturier, en France, promeut la «Semaine universelle de prière pour l’unité des chrétiens», fondée sur la prière pour «l’unité voulue par le Christ».
En 2021, le Pape François a invité tous les baptisés à entreprendre un chemin ensemble pour construire une Église synodale et, lors de la veillée œcuménique du 30 septembre, à la veille de la première phase de la XVI assemblée du Synode des évêques, il a déclaré: «Le silence est essentiel sur le chemin de l’unité des chrétiens. Il est en effet fondamental pour la prière».