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Notre-Dame de Guadalupe, la sainte patronne des Amériques

visage de Notre Dame de Guadalupe
visage de Notre Dame de Guadalupe

Le 12 décembre, l’Église universelle fait mémoire de Notre-Dame de Guadalupe, qui a rang de fête au Vatican. Il s’agit désormais d’une tradition : en fin de journée, le Saint-Père préside la messe célébrée en la fête de Notre-Dame de Guadalupe. La célébration est précédée par la récitation du chapelet.

Tepeyac, une colline de Mexico choisie par la Vierge

Tout commence en décembre 1531. Mexico est depuis peu la capitale de la Nouvelle-Espagne, mais conserve quelques traces de la civilisation aztèque qui a dominé la région pendant près de 700 ans. Une civilisation pratiquant une religion polythéiste et prônant de cruels sacrifices humains.

Le 9 décembre, une «Dame» interpelle un pauvre Indien – baptisé six ans plus tôt – à Tepeyac, une colline au nord-ouest de la ville : «Juanito, le plus humble de mes fils, où vas-tu?». Elle se présente alors à Juan Diego comme la «Mère du Vrai Dieu», et lui donne des instructions pour que l’évêque, Juan de Zumárraga, fasse bâtir une église sur le lieu de l’apparition.

Mais il fallut plusieurs apparitions de la Vierge à Juan Diego et un signe pour que le prélat se laisse convaincre. Ainsi le 12 décembre, le jeune mexicain redescend de cette colline inculte portant dans son habit (le tilma) plusieurs roses fleuries par Notre-Dame elle-même.

À son arrivée devant l’évêque, Juan Diego déplie son vêtement blanc : les roses odorantes tombent à terre, et l’on aperçoit alors, sur la tunique du berger Indien, l’image de la Mère de Dieu telle qu’elle était apparue sur la colline. Un premier sanctuaire est construit en 1533.

Le tilma, vêtement de pauvre qualité fait à base de cactus, aurait dû se détériorer en quelques années. Aujourd’hui, il est toujours intact et peut être vénéré au sanctuaire Notre-Dame de Guadalupe, dont la nouvelle basilique a été érigée en 1976. Un sanctuaire marial qui est le plus visité au monde, signe de la vitalité et de l’universalité de la dévotion envers la «Mère des Amériques».

Notre-Dame de Guadalupe et les papes depuis le 20e siècle

En 1910, alors que le culte de Notre-Dame de Guadalupe est déjà très ancré, saint Pie X proclame la Vierge de Guadalupe Patronne de l’Amérique latine. Un patronage étendu aux Philippines par Pie XI en en 1935 et aux Amériques par Pie XII en 1946. Un an plus tôt ce dernier avait qualifié Notre-Dame de Guadalupe de «Reine du Mexique et l’Impératrice des Amériques», et estimé l’image réalisée avec des «pinceaux qui ne sont pas de ce monde».

En 1961, saint Jean XXIII l’invoque comme la «Mère des Amériques». En 1966, saint Paul VI envoie une rose d’or à la Basilique Notre-Dame de Guadalupe. Un lieu où se rend saint Jean-Paul II dès la première année de son pontificat, au mois de janvier 1979. Il rédige à cette occasion une prière à la «Mère des Amériques». Vingt ans plus tard, toujours depuis le Mexique, il l’invoque comme «Étoile de la première et de la nouvelle évangélisation d’Amérique». C’est aussi saint Jean-Paul II qui béatifie Juan Diego le 6 mai 1990 et le canonise le 31 juillet 2002.

Le Pape François se montre aussi fermement attaché à la Vierge de Guadalupe. Au cours de son voyage apostolique au Mexique en février 2016, il lui rend plusieurs fois de touchants hommages, déclarant par exemple : «la ‘Vierge Brune’ nous enseigne que l’unique force capable de conquérir le cœur des hommes est la tendresse de Dieu», ou mettant la rencontre entre Marie et Juan Diego à la portée de tout croyant : « ‘Ne suis-je, moi, pas ta mère ? Ne suis-je pas là, moi ?’, nous redit Marie. Va construire mon sanctuaire, aide-moi à bâtir la vie de mes enfants, qui sont tes frères.»

extraits © Copyright – Libreria Editrice Vaticana

violenter les femmes, c’est profaner Dieu

Pour le Pape, violenter les femmes, c’est profaner Dieu

Ce 25 novembre marque la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. «La façon dont nous traitons le corps de la femme, nous permet de comprendre notre niveau d’humanité», affirmait le Pape dans une homélie prononcée le 1er janvier 2020. Ses condamnations des violences faites aux femmes ponctuent le Magistère comme le rappellent divers discours, messages, interviews ou tweets.

LOGO-VIOLENCE-FEMME
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«La renaissance de l’humanité a commencé avec les femmes». Les femmes sont sources de vie. Pourtant, «elles sont continuellement insultées, battues, violées, incitées à se prostituer et à supprimer la vie qu’elles portent. Toute violence infligée à la femme est une profanation de Dieu, né de la femme. C’est du corps de la femme qu’est venu le salut de l’humanité: la façon dont nous traitons le corps de la femme nous permet de comprendre notre niveau d’humanité.»

C’est la société dans son ensemble que le Pape François appelle à ne pas céder à l’indifférence, à prendre des mesures concrètes contre un phénomène aux tendances insidieuses et coercitives.

«Je ne peux pas donner une explication sociologique aujourd’hui. Mais j’ose dire que la femme est toujours en retrait. […] Et passer du deuxième étage à être un objet d’esclavage prend très peu de temps. Il suffit d’aller à la gare Termini, dans les rues de Rome. Et ce sont des femmes en Europe, dans la Rome cultivée. Ce sont des femmes esclaves….»

«Lorsque j’ai visité un centre de réhabilitation pour jeunes filles pendant l’Année de la Miséricorde, l’une d’entre elle s’est faite couper l’oreille parce qu’elle n’avait pas apporté assez d’argent. […] Il y a un mot qui est sur le point de quitter le vocabulaire, parce qu’il fait peur à tout le monde: la tendresse. C’est l’héritage d’une femme». (Interview du Pape à la télévision mexicaine Televisa 28 mai 2019)

Il y a un an, lors de l’émission télévisée « François et l’invisible », le Pape François considérait le féminicide comme «un problème presque satanique, parce qu’il profite de la faiblesse de quelqu’un qui ne peut pas se défendre, qui peut seulement arrêter les coups». «C’est humiliant, très humiliant».

«Les mariages forcés, l’esclavage domestique et de travail sont quelques-unes des formes par lesquelles les femmes sont abusées», «c’est une blessure qui concerne chacun de nous». (dernier message vidéo à l’occasion de la Journée de prière et de solidarité pour les victimes de la traite des personnes.)

L’amour n’est pas avoir tout et tout de suite, il ne répond pas à la logique du jetable. L’amour est fidélité, don, responsabilité. La véritable originalité aujourd’hui, la véritable révolution, c’est de se rebeller contre la culture du provisoire, c’est d’aller au-delà de l’instinct, de l’instant, c’est d’aimer pour toute la vie et de tout son être. Un témoignage fort et prophétique, et toujours aussi pertinent, «parce que la violence contre les femmes est une plaie ouverte, partout».

Le Pape à Bahreïn pour approfondir le dialogue interreligieux

Le Pape à Bahreïn pour approfondir le dialogue interreligieux

Voyage papal à Bahreïn
Voyage papal à Bahreïn

Le Pape François s’est envolé jeudi 3 novembre pour le Bahreïn. Pour ce 39e voyage apostolique, le Saint-Père rencontre une petite communauté catholique immergée dans un royaume qui applique la loi islamique, la charia, tout en garantissant la liberté de culte aux autres religions.

Peu après son arrivée à Bahreïn, le Pape François s’est exprimé devant les autorités – dont le roi -, les représentants de la société civile et le corps diplomatique. Venu comme « pèlerin de paix », le Saint-Père a dressé un panorama des points forts et des défis de ce petit État du Golfe, qui résonnent avec l’actualité mondiale.

Deuxième jour et deuxième discours à Bahreïn, le Saint-Père a clôturé le forum pour le dialogue entre Orient et Occident organisé à Awali Le Pape y a dénoncé l’esprit de guerre recouvrant la maison commune de cendres et de haine. Il s’est entretenu avec le roi Hamad ben Issa Al Khalifa.

Pour son troisième discours au Bahreïn, le Pape s’est exprimé devant les membres du Conseil des sages musulmans, vendredi 4 novembre, à la mosquée du palais Sakhir d’Awali et avec le grand imam Al-Tayeb, avec lequel il a signé le Document pour la fraternité humaine, à Abou Dhabi en février 2019. Devant ce parterre de dignitaires sunnites, il a réitéré «le devoir» des responsables religieux en matière de fraternité, «dans une humanité de plus en plus blessée». avec le conseil des sages musulmans.

Le Pape est bien conscient qu’il faut améliorer les rapports entre les religions et de trouver une base commune pour agir au regard des grandes questions de l’humanité qui sont la paix, la justice, le climat et bien d’autres choses, y compris évidemment, les droits humains.

La troisième et dernière rencontre du deuxième jour du Pape au Bahreïn s’est déroulée en la cathédrale Notre-Dame d’Arabie, en présence des représentants des Églises et communautés chrétiennes. Avant une prière pour la paix, le Saint-Père s’est exprimé sur le sens de l’œcuménisme, à vivre dans «l’unité, que la louange renforce», et «le témoignage, que la charité fortifie».

Une large place a été accordée à la communauté catholique, minoritaire et essentiellement composée d’expatriés et de travailleurs immigrés dans un royaume qui applique la loi islamique, la charia, tout en garantissant la liberté de culte aux autres religions.

Le Bahreïn ne compte que deux paroisses à Awali et Manama, deux villes que le Pape a visitées. Y vivent à peu près 80 000 catholiques qui proviennent du monde entier, mais surtout de l’Afrique, de l’Inde, des Philippines, ce qui donne un visage particulier à cette Église.