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Au Sénégal, pèlerinage marial national de Poponguine

Au Sénégal, pèlerinage marial national de Poponguine

La 134e édition du pèlerinage marial national de Poponguine, au Sénégal, s’est clos le 6 juin 2022, en la solennité de la Pentecôte. Après deux ans d’interruption liée à la pandémie de Covid-19, des milliers de fidèles se sont de nouveau recueillis les 4, 5 et 6 juin aux pieds de Notre-Dame de la Délivrance. Une centaine de milliers de fidèles, venus des sept diocèses du Sénégal et des pays de la sous-région, ont pris part à l’événement.

sur le chemin de la sainteté

Notre-Dame-de-Poponguine

La messe du lundi a été concélébrée par tous les évêques du Sénégal ainsi que par Mgr Michael Banach, nonce apostolique au Sénégal, en fin de mission,et par une centaine de prêtres. Mgr Martin Boucar Tine, évêque de Kaolack (sud-ouest du pays), dont le diocèse était à l’honneur cette année, a présidé l’Eucharistie.

Au cours de son homélie, il a expliqué que la démarche pèlerine est aussi un appel à la sainteté. «La Parole de Dieu que nous venons d’accueillir en ce jour où nous célébrons aussi la mémoire de sainte Marie Mère de l’Eglise, vient nous aider à mieux comprendre et vivre aussi bien notre démarche pèlerine que l’appel qu’elle comporte à marcher sur le chemin de la sainteté.»

À l’issue de la célébration, Mgr Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar, a remercié les fidèles pour leur respect strict des consignes données par les évêques de la Province ecclésiastique de Dakar, en période de pandémie. Il a également souligné leur générosité et leur forte mobilisation dans le cadre de ce pèlerinage.

D’après Clément Ahouandjinou

L’HISTORIQUE DU PÈLERINAGE MARIAL DE POPONGUINE

L’origine du pèlerinage marial de Poponguine date de la soirée du 29 décembre 1887. A l’image du sanctuaire notre Dame de la Délivrande du Diocèse de Bayeux, le fondateur de ce site Monseigneur Picarda a voulu donner aux fidèles catholiques, un lieu de pèlerinage en se disant « pourquoi ne pas lui ériger en terre d’Afrique un sanctuaire où les chrétiens du Sénégal viendrait

Cette idée lui est venu lorsqu’un jour, lui avec les Pères de sa congrégation se rendaient à pied, par le Cap de Naze, jusqu’à Poponguine. Tout semblait avoir désigné Poponguine, selon Mgr Picarda, comme emplacement du futur pèlerinage car la signification étymologique de Poponguine serait “tête de génie, tête de serpent”. C’était donc bien la place de celle qui, dès le commencement, fut annoncée comme devant écraser la tête du serpent.

Le mardi de la Pentecôte, 22 mai 1888, fut fixé pour l’inauguration africaine. Dans une lettre datée du 15 mai de la même année et écrite de sa propre main, Picarda l’annonçait ainsi à ses fidèles :

“l’objet de ce pèlerinage, qui ouvrira, nous l’espérons, la série des manifestations de la foi et de la piété envers Notre Dame de la Délivrande, est d’introniser solennellement la Vierge dans le nouveau domaine que nous lui avons choisi, et dont elle voudra bien, nous en avons l’assurance, accepter le patronage. Nous nous proposons d’obtenir, par le moyen de cet acte public et solennel de foi et de piété, le développement de l’esprit et la pratique de la vie chrétienne dans la colonie. Nous offrirons en même temps à Dieu et à la Sainte Vierge des supplications instantes pour la conversion des .…paiens.”

Ce même mardi 22 mai 1888 Mgr Picarda baptise les 38 premiers chrétiens, dont François Fary Thiandoum et Anna Ndiémé Alassane Sène, parents du défunt Mgr Hyacinthe Cardinal Thiandoum, de Dakar. Notre Dame de la Délivrande vénérée comme à Douvres en Normandie Le 22 mai 1888 donc, les fidèles affluent à Poponguine par voie terrestre et maritime, à pied, sur montures ou par pirogues. Sous la présidence de Mgr Picarda, vicaire apostolique de la Sénégambie, ils vénèrent pour la première fois, Notre Dame de la Délivrande comme à Douvres en Normandie. Ainsi naissait le pèlerinage de Popenguine.

Notre Dame de la Délivrande devenait Notre Dame de Popenguine. Vers elle afflueront désormais, le lundi de Pentecôte, des foules de plus en plus nombreuses de fidèles. Tout au long de l’année, groupes, familles et individus se succéderont au pied de sa statue pour honorer la mère du sauveur du monde, lui confier les personnes et les causes graves, implorer des grâces particulières.

Mgr Mathurin Picarda voulait en effet que Notre Dame de Poponguine soit vénérée comme celle qui délivre du mal et des forces du mal. De nos jours, le pèlerinage de Popenguine rassemble des dizaines de milliers de fidèles notamment les jeunes qui s’adonnent, depuis 1981, à la marche comme démarche de foi pour aller prier la Vierge. La marche pèlerinage a été initiée par feu Pierre Faye, ancien commandant de l’Armée sénégalaise. Elle en est à sa 22ième édition cette année et continue d’attirer des milliers de jeunes de tous les diocèses du pays.

D’après A. Diop

 

Un rosaire pour la paix dans le monde

Un rosaire pour la paix dans le monde

chapelet
chapelet

Mardi 31 mai à 18h00, en conclusion du mois marial, le Pape François récitera la prière du Rosaire pour la paix en la basilique de Sainte Marie Majeure de Rome. Un acte d’espérance, auquel sont conviés tous les fidèles. pour le monde, traversé par la guerre en Ukraine et profondément blessé par la violence des nombreux théâtres de guerre, a indiqué ce 26 mai le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation.

Plusieurs catégories de participants seront présents aux côtés du Souverain pontife, en signe de proximité avec les victimes de pays frappés par la guerre. Parmi elles, des familles de la communauté ukrainienne de Rome, des représentants de la Jeunesse ardente mariale (GAM), des groupes de jeunes scouts, un groupe d’aumôniers militaires ou encore des personnes anciennement victimes de conflits à travers le monde.

Participation des sanctuaires internationaux

Des sanctuaires du monde entier réciteront en même temps que le Saint-Père la prière du rosaire, reliés en streaming depuis Rome. Une démarche commune de paix, alors que certains lieux de pèlerinages sont toujours situés dans des pays en conflit ou en forte instabilité politique.

Ainsi du sanctuaire de la Mère de Dieu en Ukraine, de la cathédrale de Sayidat al-Najat (Notre-Dame du Salut) en Irak, de la cathédrale Notre-Dame de la Paix en Syrie ou encore de la cathédrale Marie Reine d’Arabie, à Bahreïn. D’autres sanctuaires mariaux internationaux retransmettront également l’événement en direct, comme Notre-Dame de Lourdes, en France.

Retransmission en direct

Tous les fidèles du monde entier sont invités à soutenir le Pape François dans cette prière à la Reine de la Paix. Le rosaire sera retransmis en direct sur les canaux officiels du Saint-Siège, et également accessible aux personnes sourdes et malentendantes.

Saint Pascal Baylon, né et mort à Pâques rose

Saint Pascal Baylon, né et mort à « Pâques rose »,
c’est-à-dire la Pentecôte

«Il faut avoir pour Dieu un cœur de fils; pour le prochain un cœur de mère; pour soi-même un cœur de juge».

St Pascal Baylon
St Pascal Baylon

Pascal naît dans une famille pauvre en Aragon, Espagne, et depuis sa très tendre enfance, il est destiné à paître les brebis. Pour lui, qui aime tant Jésus, c’est pour lui, une condition idéale, car il peut s’isoler souvent, méditer et prier. Il apprend aussi à lire, en autodidacte, en se servant des livres de prières.

A 18 ans il tente d’entrer au couvent de Sainte Marie de Lorette des Franciscains Réformés, dits Alcantarins en référence de l’œuvre de saint Pierre d’Alcantara, mais il est refusé à cause de son jeune âge. Un riche seigneur pour lequel il travaille lui offre de l’adopter et d’en faire son héritier, mais il refuse; il sera franciscain, il en est convaincu. En effet, il fait une deuxième tentative en 1564, et devient novice.

Humble portier en voyage vers Paris

Pascal se fait aussitôt remarquer au couvent; il est doué d’une intelligence brillante, a une foi inébranlable et une dévotion indéfectible à la prière et à l’adoration du Très Saint Sacrement. Il restera, cependant, toute la vie un frère laïc, contre l’avis de ses supérieurs, car il s’estime indigne du ministère sacerdotal, de toucher avec ses mains Jésus Eucharistie.

Il refuse aussi toute autre charge importante, et effectue les tâches les plus humbles, spécialement celle de portier, aussi bien au couvent de Jativa que celui de Valence. Mais il y a une tâche qu’il ne peut pas refuser, celle que lui confie le ministre provincial en 1576, de porter des documents importants au père général qui réside à Paris.

Le «Séraphin de l’Eucharistie»

Le voyage vers Paris est long et périlleux, Pascal risque d’ être tué par les calvinistes. En effet, il est souvent frappé, moqué et insulté. A Orléans, il est quasiment lapidé par eux pour avoir engagé une controverse animée sur l’Eucharistie avec eux. Encore l’Eucharistie.

Désormais elle est au centre de la vie et de la spiritualité de Pascal qui, lorsqu’il revient de Paris, écrit un recueil de sentences pour démontrer la présence réelle de Jésus dans le Pain et le Vin et sur le pouvoir divin transmis au Pape. Ce petit écrit parvient à Rome entre les mains du pontife et lui vaut le surnom de «Séraphin de l’Eucharistie».

En effet, sa présence dans le monde est angélique: ses confrères le trouvent souvent en extase ou le voient s’élever durant les heures d’adoration devant Jésus Eucharistie, dont il parle continuellement aux fidèles, aux autres confrères, à tous, à tout instant et partout.

La Pentecôte et les dons de l’Esprit

C’est une curieuse coïncidence dans la vie de Pascal: il naît le 16 mai 1540, le jour de Pentecôte, et mourra, fatigué et épuisé par des jeûnes continues et par les privations corporelles, le 17 mai 1592, encore jour de Pentecôte. Entre autre, son nom Pascal, il le doit justement à ceci: en effet, la fête de la Pentecôte, en Espagne est appelée aussi «Pâques rose» ou «Pâque de la Pentecôte».

Dans la pauvreté matérielle qu’il a recherchée et qui l’a accompagné toute sa vie, a été cependant riche des dons de l’Esprit Saint, spécialement celui de la sagesse. En effet, malgré qu’il sache à peine lire et écrire, de nombreuses personnalités vont chez lui pour lui demander des conseils et parmi les franciscains il est de toutes façon considéré comme un théologien, en dehors du fait qu’il est un point de référence pour les fidèles.

Pourtant il ne sera jamais prêtre et jamais il n’aura la joie de donner Jésus Eucharistie aux fidèles. C’est l’une des nombreuses privations qu’il décide de s’imposer, car il ne se considère pas assez digne de cela.

La mort et le culte

Éprouvé par les mortifications corporelles, Pascal meurt au couvent de Villa Real, en 1592, après avoir communié. Durant ses funérailles, on raconte qu’au moment de l’élévation, il ouvre les yeux pour adorer Jésus encore une dernière fois. Il est canonisé par Alexandre VIII presqu’un siècle après, tandis qu’en 1897 Léon XIII le proclame patron de Œuvres et des Congrès Eucharistiques.


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Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse